« Allô Houston, nous avons toujours un problème ». Vivement secoué par la crise sanitaire à l’instar d’autres secteurs, l’aéronautique a plus de mal à se relever. Certains experts estiment à 3 ou 5 ans le nombre d’années nécessaires au secteur pour se remettre de la crise. La sortie du tunnel est intimement liée à la levée des restrictions de déplacement dans plusieurs économies et à la reprise du trafic aérien. Il faut aussi que les voyageurs retrouvent confiance et que la crainte de contracter le virus se dissipe. En cela, le démarrage de la campagne de vaccination dans plusieurs pays dans les prochaines semaines est une bonne nouvelle.
L’aéronautique à la peine, l’automobile se remet à peine
Pour le moment, les exportations du secteur aéronautique poursuivent leur dégringolade avec une baisse de 28% à fin octobre, la plus forte parmi les principaux secteurs exportateurs.
L’industrie automobile, elle, malgré un léger mieux ces derniers mois, connait une baisse de ses ventes à l’étranger de 13,5% à fin octobre pour 58 milliards de DH. Son sort est lié à l’amélioration de la conjoncture en Europe et surtout au rebond de la consommation des ménages. Il y a des motifs de satisfaction puisqu’après des mois de baisse, les immatriculations de voitures neuves en Europe se sont inscrites en hausse en septembre. Cette croissance est tirée par quelques pays, la reprise étant inégale selon les marchés, mais la conjoncture semble s’améliorer dans cette industrie. C’est l’une de celles qui reprennent des couleurs depuis l’été. Le climat est passé au vert dans le secteur selon les tendances sectorielles relevées par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
L’industrie se relève peu à peu
De 63% en août, le taux d’utilisation des capacités dans l’industrie est passé à 70% en septembre puis 72% en octobre. Il atteint 75% dans les industries mécaniques et métallurgiques, 73% dans la chimie et la parachimie et 72% dans les industries agroalimentaires. Par contre, les industries textiles et cuir et électriques et électroniques tournent à moins de 60% de leurs capacités.
Secteur clé de l’économie, le BTP retrouve des couleurs depuis la sortie du confinement. La reprise y est même plus rapide que prévu selon des professionnels. Les ventes de ciment qui sont le principal baromètre du secteur sont passées d’une baisse de 25% à fin mai à -12,5% à fin octobre.
Les phosphates et l’énergie se portent bien
Le climat n’a pas changé dans le secteur des phosphates et dérivés où il est resté bien au vert. Le secteur est parmi les plus résilients durant la crise sanitaire, en témoigne le comportement des ventes de l’OCP.
La demande en énergie électrique a augmenté de 1,1% en moyenne entre le 1er juillet et le 31 octobre 2020 par rapport à la même période de 2019. Cela après une baisse significative durant la période du confinement général (-9,3%), traduisant une reprise progressive de l’activité économique.
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