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Décembre 2019, le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 apparaît à Wuhan, ville chinoise de plus de 11 millions d’habitants. Le virus a pratiquement immobilisé la planèteet a été à l’origine d’une véritable crise mondiale. Un an plus tard, la Chine a pu reprendre le contrôle de la situation (moins de 50 cas par jour depuis août 2020). De l’autre côté, d’autres pays peinent à s’en sortir et font appel à la science. Aujourd’hui, plusieurs vaccins ont passé un cap et ont été approuvés cliniquement àl’image du vaccin du géant américain Pfizer et de l’Allemand BioNtech qui sera adopté dès la semaine prochaine par le Royaume-Uni.
Les Chinois ne sont pas en reste, les vaccins des laboratoires Sinopharm et Sinovac sont également très avancés. Dans une intervention sur BFM TV, Axel Kahn, scientifique, médecin généticien et essayiste français, déclare que les vaccins chinois peuvent être injectés “sans aucun problème” (voir la vidéo ci-dessous) puisque ce sont des virus inactivés(une méthode qui consiste à prendre le virus cible etle tuerpour qu’il ne puisse plus se reproduire. Il est ensuite injecté mort dans le corps afin que le système immunitaire apprenne à le reconnaître). Une méthode éprouvée depuis de nombreuses années et utilisée pour la majorité des vaccins actuels.
Axel Kahna également indiqué que les vaccins chinois Sinopharm et Sinovac sont beaucoup plus avancés en termes d’essais et de preuves d’efficacité que tous les autres vaccins actuellement en préparation sur le marché. C’est probablement pour cette raison que le Maroc est à l’affût des dernières informations concernant ce processus médicinal.
Quelques effets secondaires à signaler
La Chine a menédes essais cliniques de phase III dans une dizaine de pays, dont l’Égypte, l’Argentine, le Pérou et la Jordanie, rapporte Doctissimo. Plus de 50.000 volontaires ont accepté de passer le test, et parmi eux, 600 Marocains. Parmi les effets ressentis, un gonflement temporaire à l’endroit où l’injection a été faite, d’autres ont pu ressentir une fièvre bénigne. Mais la plupart des volontaires n’ont pas eu d’effet secondaire, et n’ont pas été infectés, souligne la même source.
L’immunologue marocain Moncef Slaoui reste tout de même sceptique à la question du danger des vaccins des laboratoires chinois. Dans une interview accordée au New York Times en octobre dernier, Slaoui juge que la technologie utilisée dans le développement de ces vaccins présente un danger réel en matière de biosécurité. «Je pense, qu’actuellement, nous avons à disposition des technologies qui nous permettent d’éviter de cultiver des trillions de virus mortels pour les tuer ensuite», souligne l’immunologue. Slaoui évoque égalementle risque d’une fuite de cesvirus quiexposerait une grande population à une possible contamination.
Recruté pour diriger l’opération «Warp Speed» lancée par DonaldTrump il y a quelques mois, Slaoui défendle produit américain et prétendque la grande majorité de la population américaine pourrait être immunisée d’ici juin 2021,grâce aux deux laboratoires pharmaceutiques Pfizer et Moderna.
Près d’un million de personnes vaccinées en Chine
La Chine a déjà démarré une campagne de vaccination locale il y a quelques mois. Elle a concerné dans sa première phase les employés des entreprises publiques qui travaillent à l’étranger, les diplomates, les directeurs d’écoles ainsi que les employés qui travaillent dans des zones à risque comme les aéroports, les ports et les douanes, rapporte France Tvinfo. «Avant moi, beaucoup de mes collègues ont été vaccinés. Personne n’a eu d’effets secondaires. Aucun n’a attrapé le Covid à l’étranger», rassure un technicien chinois vacciné.
Comment la Chine a-t-elle réussi à développer un vaccin aussi vite, brûlant ainsi la politesse à ses concurrents ? Dans un webinaire organisé par Hespress FR, Abdelafattah Chakib, spécialiste des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd de Casablanca, souligne que dès «décembre 2019, la Chine, qui dispose de laboratoires performants, est parvenue, en six jours à déterminer la nature, la famille, les spécificités et le génome du coronavirus, qu’elle a transmis à l’OMS». Pour ce dernier, le développement de la Chine dans ce secteur n’est pas une surprise puisqu’«ilest d’usage que le pays où un virus donné a fait son apparition soit le premier à travailler pour le développement d’un vaccin», si les moyens le permettent.
Une chose est sûre, les ambitions de la Chine ne s’arrêtent pas là. Sinopharm a déclaré pouvoir produire prochainement plus d’un milliard de doses et les rendre accessibles à tous les pays en développement. Une production qui devrait être activée dès début 2021, année de tous les espoirs…
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