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Tout en maintenant le couvre-feu de 21 heures à 7 heures du matin, la France a décidé d’autoriser les déplacements de tourisme et de loisirs à partir du 15 décembre prochain. L’occasion pour les Français de pouvoir passer les vacances de Noël auprès de leur famille ou encore dans un autre pays. Cela dit, ces déplacements sont soumis à desprocédures importantes.
Dans une déclaration aux médias locaux, le Premier ministre Jean Castex a invité ses compatriotes à se renseigner sur la situation sanitaire du pays d’accueil avant le départ, car la plupart des destinations exigent la présentation d’un test négatif de moins de 72 heures pour pouvoir franchir les frontières, rapporte le site français Capital.
Parmi les pays qui exigent ce test PCR, l’Espagne, l’Italie ouencore… le Maroc. En effet, le Royaume exige la présentation d’un test PCR effectué moins de 72 heures à compter de la date du prélèvement pour pouvoir entrer sur le territoire national. Une mesure que les professionnels du secteur veulent à tout prix réviser.
«Une opportunité à saisir»
D’après le journal L’Économiste de ce mardi 1er décembre, des tractations sont en cours entre le ministère de Tourisme et des Finances d’une part et les professionnels du secteur, de l’autre. Ces derniers estiment que l’autorisation des Français de se déplacer pour les vacances de fin d’année est une grande opportunité que le Maroc devrait saisir. Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale de Tourisme (CNT), estime que «le Maroc compte plusieurs atouts tels que le climat et la proximité», et ne devrait donc pas rater cette occasion. De son côté, le journal L’Économiste juge que cela devra passer par un « assouplissement des modalités d’accès au territoire national à travers l’adoption d’un parcours sanitaire non anxiogène pour le voyageur, avec des tests à l’arrivée -à effectuer dans les aéroports- ou encore des tests antigéniques». Ces derniers permettent un dépistage plus rapide de laCovid-19. Ils livrent un résultat en moins de trente minutes pour savoir si la personne est infectéepar le virus ou pas.
Un contrat-programme dépassé??
Autre sujet qui animera les tractations avec le département de Nadia Fettah Alaoui, le contrat-programme. Ce dernier qui a été signé en août dernier, peine à être concrétisé. Dans une déclaration accordée à Maroc Hebdo, Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH), assure que «rien, ou presque, n’a été fait. Une seule convention a été signée parmi les 10 prévues dans le contrat-programme, et concerne les indemnités de 2.000 dirhams versées par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) aux salariés du secteur en arrêt d’activité, outre les crédits dont on pourrait bénéficier auprès des banques».
Lahcen Azelmat ajoute que sur ce dernier point, «seule la moitié des banques jouent le jeu. Le secteur est extrêmement sinistré, on a beau crier sur tous les toits notre souffrance. Mais, apparemment, le tourisme n’est pas la priorité du gouvernement et du comité de veille économique». Les professionnels demandent une révision globale de la feuille de route, puisque selon eux, cette dernière a été réalisée à un moment et plusieurs scénarios de base ont complètement changé depuis.Jalil Benabbés-Taarji, président de l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT), estime qu’il est urgent d’introduire des dispositifs comme la préservation de fonds propres et le soutien à la trésorerie. Pour lui, cela va «de la pérennité des fondamentaux et de l’ensemble de l’écosystème».
Les professionnels ont une seule assurance du côté gouvernemental pour le moment, la reconduction des indemnités débloquées par la CNSS. Mohamed Benchaâboun avait récemment indiqué que ces indemnités seraient reconduites au premier trimestre de l’année 2021. A suivre.
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