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Les jeunes, les mal-aimés du marché du travail

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Depuis le début de l’année, plus de 357.000 personnes ont basculé dans le chômage. La population active sans emploi a atteint 1,48 million à fin septembre. La crise frappe plus durement les jeunes dont le taux de chômage se situait avant la pandémie à des niveaux déjà alarmants. Les jeunes sont exposés à un risque de chômage plus élevé que leurs aînés, notamment en Afrique. Le défi de tous les gouvernements est de leur créer des emplois et de leur offrir des conditions de travail décentes.

La crise du coronavirus a mis à mal tous les indicateurs macroéconomiques : baisse du PIB, creusement des déficits budgétaires et du compte courant, envolée de la dette… Surtout, elle a accentué les inégalités malgré les mesures de soutien déployées par les gouvernements.

Les jeunes fortement impactés par la pandémie

Depuis le début de l’année, plus de 357.000 personnes ont basculé dans le chômage au Maroc. La population active sans emploi a atteint 1,48 million à fin septembre, soit un taux de chômage de 12,7%. Quel que soit le milieu, le genre, la qualification, l’inactivité est partout en hausse. Compte tenu de la violence de la crise, ellefrappe durement les jeunes dont le taux de chômage se situait avant la pandémie à des niveaux déjà alarmants. Ainsi, pratiquement 1/3 des jeunes de 15-24 ans sont sans emploi. Entre les troisièmes trimestres 2019 et 2020, il a augmenté de 5,6 points soit 2,3 points de plus que la moyenne nationale. Cependant, la situation des jeunes au Maroc est semblable à celle de millions d’autres sur le reste du continent ou plus globalement dans les pays émergents.

Un marché de l’emploi pas tendre avec les jeunes

Un peu partout dans le monde, les jeunes sont exposés à un risque de chômage plus élevé que leurs aînés. Toutefois, ce phénomène est plus marqué en Afrique. S’y ajoute une proportion importante de jeunes qui ne sont ni en formation ni en emploi (NEET). Il existe aussi de fortes disparités entre les régions et selon le genre. La proportion des NEET était de 20,2% en 2019, selon le Bureau International du Travail. En Afrique du Nord, elle ressortait à 36,1% parmi les jeunes femmes et 18,1% chez les jeunes hommes. Ce taux était de 23,5% pour les jeunes femmes en Afrique subsaharienne et 14,5% pour les jeunes hommes. Pour les experts du BIT, l’inadéquation des compétences et de l’éducation est l’une des questions les plus urgentes à régler pour les économies africaines.

Orienter les travailleurs vers une plus forte valeur ajoutée

Toutefois, il existe d’importantes différences entre les marchés du travail en Afrique subsaharienne et ceux d’Afrique du Nord. Les premiers sont caractérisés par le poids de l’emploi à faible productivité. D’où l’importance des travailleurs vivant dans l’extrême pauvreté. Le défi de tous les gouvernements est de créer des emplois surtout pour les jeunes et leur offrir des conditions de travail décentes. Pour cela, il faut une croissance économique plus forte, couplée à une diversification de la production vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée. Il faudrait arriver à opérer les transferts de travailleurs vers des activités manufacturières à forte valeur ajoutée ou les services à forte intensité de connaissances. Une transformation structurelle est donc indispensable.

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