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Couverture sociale : l’autre chantier de règne

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Le droit à la santé est un droit fondamental inscrit dans la Constitution. Ce droit est fondé sur le principe selon lequel tous les individus et toutes les communautés devraient avoir accès à des services de santé de qualité. Aussi, on ne peut parler de réduction des disparités sociales, sans généraliser la couverture sociale à l’ensemble de la population. Partant de là, le Souverain a annoncé fin juillet dernier dans le discours du Trône le lancement du vaste chantier de généralisation de la couverture sociale au Maroc. Depuis, le gouvernement fait de ce projet la première des priorités.

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Placé au centre des intérêts et des préoccupations des citoyens, l’accès à des services de santé de qualité et à une couverture sociale est à même de rassurer une grande partie de la population jusque-là laissée pour compte dans les différents programmes gouvernementaux. L’annonce de la généralisation de la couverture sociale vient concrétiser les aspirations de toute une société à un avenir sûr et meilleur. Quand on parle de couverture sociale, cela entend une meilleure cohésion au sein de la société marocaine et un développement prospère et durable. 22 millions de Marocains bénéficieront de ce projet.

Un chantier qui s’étend sur cinq années

Il faudra commencer par l’activation du Registre social unifié (RSU). Le texte régissant le RSU est dans le circuit législatif et ne devrait pas tarder à être publié au Bulletin officiel (BO). Ce registre donnera plus de visibilité sur la population ne bénéficiant d’aucune couverture médicale. Avant d’arriver à une couverture sociale universelle, le gouvernement se penchera au cours de la première phase 2021-2023, qui démarre le 21 janvier 2021, sur la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et des allocations familiales. Le palier suivant concernera la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi qu’il faudra mettre en place pour l’ensemble de la population active lors de la deuxième phase 2024-2025. La boucle sera alors bouclée cinq années après le lancement de ce vaste chantier.

14,5 MMDH à mobiliser

Pour transformer ce rêve en réalité, de multiples défis doivent être relevés notamment tout ce qui a trait au financement, à l’organisation et à la gouvernance. Au niveau financier, la situation n’est guère reluisante. L’argentier du Royaume n’avait pas manqué de le souligner en défendant le Projet de loi de finances (PLF) 2021 devant les élus en affirmant que «la situation exceptionnelle que nous vivons a impacté lourdement les recettes de l’État et nous sommes en train de mettre en place un grand chantier social tant attendu par les Marocains qui concerne la généralisation de la couverture sociale». Mohamed Benchaâboun a défendu farouchement la contribution de solidarité inscrite dans le PLF 2021 et qui rapportera quelque 5 milliards de dirhams pour compléter le financement de la généralisation de la couverture sociale, estimé par le ministre des Finances à 14,5 milliards. Le reste doit être financé par le budget général de l’État. Il faut dire que le futur régime va inclure pas moins de 10 millions de personnes en situation précaire sur les 22 millions ciblées. Et pour assurer sa pérennité, il ne faudra surtout pas compter sur des assurés dont les capacités de cotisation sont quasiment nulles.

Enfin, au chapitre de l’organisation et de la gouvernance, il s’agira de réhabiliter les établissements hospitaliers et les centres de soins, d’organiser les processus de traitement et enfin de réformer les régimes et programmes sociaux existants pouren finir avec l’exclusion sociale.

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