Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Société / Couverture sociale : l’autre chantier de règne

Couverture sociale : l’autre chantier de règne

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le droit à la santé est un droit fondamental inscrit dans la Constitution. Ce droit est fondé sur le principe selon lequel tous les individus et toutes les communautés devraient avoir accès à des services de santé de qualité. Aussi, on ne peut parler de réduction des disparités sociales, sans généraliser la couverture sociale à l’ensemble de la population. Partant de là, le Souverain a annoncé fin juillet dernier dans le discours du Trône le lancement du vaste chantier de généralisation de la couverture sociale au Maroc. Depuis, le gouvernement fait de ce projet la première des priorités.

Temps de lecture : 3 minutes

Placé au centre des intérêts et des préoccupations des citoyens, l’accès à des services de santé de qualité et à une couverture sociale est à même de rassurer une grande partie de la population jusque-là laissée pour compte dans les différents programmes gouvernementaux. L’annonce de la généralisation de la couverture sociale vient concrétiser les aspirations de toute une société à un avenir sûr et meilleur. Quand on parle de couverture sociale, cela entend une meilleure cohésion au sein de la société marocaine et un développement prospère et durable. 22 millions de Marocains bénéficieront de ce projet.

Un chantier qui s’étend sur cinq années

Il faudra commencer par l’activation du Registre social unifié (RSU). Le texte régissant le RSU est dans le circuit législatif et ne devrait pas tarder à être publié au Bulletin officiel (BO). Ce registre donnera plus de visibilité sur la population ne bénéficiant d’aucune couverture médicale. Avant d’arriver à une couverture sociale universelle, le gouvernement se penchera au cours de la première phase 2021-2023, qui démarre le 21 janvier 2021, sur la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et des allocations familiales. Le palier suivant concernera la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi qu’il faudra mettre en place pour l’ensemble de la population active lors de la deuxième phase 2024-2025. La boucle sera alors bouclée cinq années après le lancement de ce vaste chantier.

14,5 MMDH à mobiliser

Pour transformer ce rêve en réalité, de multiples défis doivent être relevés notamment tout ce qui a trait au financement, à l’organisation et à la gouvernance. Au niveau financier, la situation n’est guère reluisante. L’argentier du Royaume n’avait pas manqué de le souligner en défendant le Projet de loi de finances (PLF) 2021 devant les élus en affirmant que «la situation exceptionnelle que nous vivons a impacté lourdement les recettes de l’État et nous sommes en train de mettre en place un grand chantier social tant attendu par les Marocains qui concerne la généralisation de la couverture sociale». Mohamed Benchaâboun a défendu farouchement la contribution de solidarité inscrite dans le PLF 2021 et qui rapportera quelque 5 milliards de dirhams pour compléter le financement de la généralisation de la couverture sociale, estimé par le ministre des Finances à 14,5 milliards. Le reste doit être financé par le budget général de l’État. Il faut dire que le futur régime va inclure pas moins de 10 millions de personnes en situation précaire sur les 22 millions ciblées. Et pour assurer sa pérennité, il ne faudra surtout pas compter sur des assurés dont les capacités de cotisation sont quasiment nulles.

Enfin, au chapitre de l’organisation et de la gouvernance, il s’agira de réhabiliter les établissements hospitaliers et les centres de soins, d’organiser les processus de traitement et enfin de réformer les régimes et programmes sociaux existants pouren finir avec l’exclusion sociale.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Salon du cheval d’El Jadida : immersion dans l’univers de la Tbourida

Connue sous le nom de «fantasia», la Tbourida est bien plus qu'un simple spectacle équestre. C'est un héritage culturel du Maroc, enraciné d…

Salon d’El Jadida : le cheval plus qu’une passion

Depuis des millénaires, le cheval a toujours été un compagnon fidèle de l'Homme. Tantôt utilisé pour le transport, dans les batailles ou enc…

Reconstruction des zones sinistrées : avancées et projets clés

Le 2 octobre 2024, la commission interministérielle s’est réunie pour évaluer l’avancement du programme de reconstruction des zones sinistré…

Affaire Al Khaïr : l’histoire d’une escroquerie financière sans précédent

C’est une affaire qui défraye la chronique. L’affaire Al Khaïr révèle l'une des plus grandes escroqueries financières de l’histoire du pays.…

Education : grève nationale des enseignants le 5 octobre

L’année dernière, le système éducatif marocain est resté bloqué pendant trois mois à cause d’un bras de fer qui avait opposé le gouvernement…

Le CSEFRS fait le point sur la situation de l’éducation nationale

Le système éducatif marocain a connu des réformes majeures ces dernières années, dans le cadre de la vision stratégique 2015-2030 et de la m…

Grèves des étudiants en médecine : une issue partielle !

Après dix mois de lutte, les représentants des étudiants en médecine et en pharmacie ont annoncé avoir trouvé un accord avec le ministère de…

Couverture sociale unifiée : décryptage de la réforme CNOPS-CNSS

La réforme visant à intégrer la CNOPS à la CNSS continue de susciter des débats intenses. Bien que le conseil de gouvernement ait reporté …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire