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Guerguarate continue de faire la une de l’actualité nationale. Ce lundi 16novembre, on apprend que le roi Mohammed VI a échangé la veille par téléphone avec Antonio Guterres, secrétaire général (SG) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), à ce sujet. Selon un communiqué du cabinet royal, le Souverain a affirmé que la circulation a bien été rétablie dans la zone tampon à la frontière entre le Royaume et la Mauritanie. Tout en soulignant la fréquence des provocations des milices du Polisario, le communiqué indique que le Roi a assuré à «Guterres l’attachement constant du Maroc au cessez-le-feu». Mais aussi la détermination du Royaume «à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à sa sécurité et à la quiétude de ses citoyens».
Ainsi, après que la mission de paix au Sahara (Minurso) a reçu des informations sur des tirs à différents endroitsdu mur de défense marocaine scindant sur 2.700 km le territoire désertique, le Roi a mis en garde contre toute menace à la sécurité de son pays, souligne AFP. Le Chef de l’État a également réitéré lors de son échange avec Guterres que le Maroc «continuera à soutenir ses efforts dans le cadre du processus politique (…) permettant une solution réaliste et réalisable dans le cadre de la souveraineté du Royaume».
«Le Maroc avance alors que le Polisario agonise»
Dans une déclaration à la MAP, Abderrahman Belgourch, professeur à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Marrakech et directeur du Groupe de recherche en géopolitique et stratégie globale (GSG), a analysé la différence entre l’approche marocaine et celle du Polisario quant au dossier du Sahara. Selon lui, «en dehors de la désolation et des actions visant la déstabilisation de la région, le Polisario n’a rien de positif à proposer pour trouver une solution au conflit artificiel autour du Sahara marocain, qui n’a que trop duré». Alors que les agissements du front séparatistevont «à contre-courant des évolutions régionales et mondiales», le Maroc, lui, récolte les fruits de sa diplomatie basée sur la « soft power ». Le professeur Belgourch soutient que c’est grâce à «l’offensive diplomatique» du Royaume, que 85% des pays membres de l’ONU ne reconnaissent pas la pseudo « république arabe sahraouie démocratique » (RASD). Et, plus important encore, que près de 16 pays africains et arabes ont ouvert leurs représentations diplomatiques à Laâyoune et à Dakhla, indique Maroc Diplomatique. Un nombre qui, selon l’expert, «est appelé à croitre au vu de la vacuité des revendications de cette milice».
Contacté par LeBrief, Abderrahman Mekkaoui, professeur universitaire et spécialiste des questions stratégiques militaires, nous confie que «le Polisario et ses partisans ont perdu la boussole». Il estime que plus le Maroc gagne en soutien international, plus le front séparatiste risque de devenir plus frustré et plus imprévisible, et que le pays doit «se préparer à d’autres actes terroristes». Cependant, Mekkaoui assure qu’aujourd’hui le Maroc, jouissant d’une reconnaissance internationale, est suffisamment armé pour prévoir et avorter toutes les gesticulations et manœuvres du Polisario et de ses milices.
L’élan de solidarité et de soutien avec le Maroc se poursuit
En plus de son entretien avec le SG de l’ONU, le roi Mohammed VI s’est également entretenu ce lundi avec l’Émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani. D’après le Cabinet royal, ce dernier a exprimé le soutien de son pays à l’intervention du Maroc à Guerguarate pour lever le blocus des séparatistes. Au cours de leur conversation, l’émir qatari a salué les décisions du roi Mohammed VI de rétablir le flux de trafic entre le Maroc et la Mauritanie. Il a également confirmé le soutien du Qatar aux mesures prises par le Royaume pour défendre sa souveraineté et protéger ses territoires et ses citoyens.
Outre le Qatar, plusieurs pays et organisations ont affirmé appuyer l’approche du Royaume dans le cadre du dossier du Sahara marocain. La MAP rapporte dans ce sens que la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) vient d’exprimer son soutien aux mesures prises par le Maroc pour assurer la circulation normale à Guerguarate. Même son de cloche du côté de la Gambie, du Royaume d’Eswatini, de l’Assemblée nationale de Sao Tomé et Principe, de la République de Djibouti, du Gabon, de l’Union des Comores, de la République centrafricaine et du Koweït. Tous ces pays ont réaffirmé leur solidarité avec le Maroc dans la préservation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale et ont exprimé leur soutien quant aux mesures prises par le pays dans la zone Guerguarate.
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