Retour à la normale à Guerguarate. Le vendredi 13 novembre 2020, les Forces armées royales (FAR) sont intervenues pacifiquement dans la zone tampon de Guerguarate, à la frontière avec la Mauritanie, pour mettre fin à un blocus imposé depuis plus de trois semaines par les milices du Polisario. Un cordon de sécurité a ainsi été mis en place au niveau de ce « no man’s land »d’environ 5 km pour rétablir la circulation des personnes et des biens. L’instauration de cette barrière, visant à maintenir à distance les éléments du front séparatiste, intervient après que le Royaume a accordé suffisamment de temps au Secrétaire général des Nations Unies et à la Minurso pour mettre un terme aux «actions déstabilisatrices» du Polisario et pour le chasser de Guerguarate. «L’opération menée par le Maroc dans la zone de Guerguarate est porteuse d’“un changement stratégique”», et «aura un impact bénéfique aussi bien sur la population et le trafic commercial que sur les relations entre le Royaume et sa profondeur africaine», a souligné ce dimanche Saad Dine El Otmani lors d’un meeting virtuel du Parti de la justice et du développement (PJD)sur la sécurisation du passage de Guerguarate.
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Reprise du trafic routier entre le Maroc et la Mauritanie
Dans sa livraison de ce lundi 16 novembre, Le Matin affirme que le trafic routier entre le Maroc et la Mauritanie via le poste-frontière de Guerguarate, a été rétabli dans les deux sens le samedi après-midi. Ainsi des dizaines de camions de transport de marchandises ont pu traverser le passage de Guerguarate sans incident après avoir accompli les formalités policières et douanières traditionnelles. D’après le journal, la zone tampon portait encore le samedi «les stigmates des actes de banditisme auxquels se sont livrés» les milices du Polisario, notamment les échanges de tirs de la veille. Grâce au nouveau cordon de sécurité, la situation était très calme dimanche et «les poids lourds ont repris leur activité, après la réouverture du poste-frontière et le rétablissement du trafic civil et commercial entre le Maroc et la Mauritanie».
Les gesticulations du Polisario
De leur côté, les séparatistes ont accusé à tort le Maroc d’avoir attaqué et mis le feu à leurs campements près de la zone tampon. Hespress Fr rapporte que le chef du Polisario Brahim Ghali a même décrété vendredi la fin de l’engagement au cessez-le-feu signé avec le Maroc en 1991, annonçant «la reprise des hostilités» avec le Royaume. Dans un communiqué de presse, le pseudo ministère de la défense du front a annoncé«des attaques condensées contre les bases marocaines situées au long du mur de sable, à Mahbes, Haouza, Aousserd et Al Farssia». Des informations complètement fausses, assure L’Opinion. Le journal cite aussi les publications sur les réseaux sociaux de Mohamed Radi Ellili, porte-parole du Polisario, qui a partagé des vidéos et des images «relatant les prétendus “exploits” des milices armées du groupe séparatiste, pendant des affrontements qui n’ont, cependant, jamais eu lieu». Lesdites vidéos et illustrations concernent des affrontements qui se sont déroulés à Bassorah en Irak ou encirés au Yémen.
Outre les fake news, certains sympathisants et militants du Polisario ont «commis des actes de vandalisme» devant la représentation diplomatique marocaine de Valence, en Espagne. La Généralité de la ville a dénoncé que «c’est un acte contraire à la loi, qui contrevient les Conventions de Vienne et qui affecte directement l’inviolabilité et la dignité du siège consulaire». Joan Calabuig, Secrétaire autonomique pour l’Union européenne et les relations extérieures de ladite Généralité, a dans ce sens contacté le Consul général du Maroc, Abdelilah Idrissi, «pour lui faire part de sa solidarité et de sa condamnation de ces inacceptables actes».
Soutien international
Suite à l’intervention des FAR à Guerguarate, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et le Parlement arabe ont exprimé leur soutien à la démarche du Royaume. Le secrétaire général du CCG, Nayef Falah Mubarak Al-Hajraf, a réitéré la position ferme des États du CCG en faveur de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Il a souligné que les pays du Golfe rejettent toute action qui perturberait le trafic dans la région, nous fait savoir Yabiladi. L’Arabie Saoudite, Oman, les Émirats arabes unis (EAU), le Bahreïn, le Qatar et le Koweït ont pour leur part individuellement exprimé leur soutien à l’approche marocaine contre les provocations du Polisario. Au Moyen-Orient, la Jordanie et le Yémen ont également adopté la même position. Adel Abdel Rahmane Al-Asoumi, président du Parlement arabe, a également tenu à exprimer son soutien aux mesures prises par le gouvernement pour protéger ses intérêts nationaux, son intégrité territoriale et sa sécurité. De même, il a salué la décision du Roi Mohammed VI de mettre fin à l’incursion illégale du Polisario dans la zone tampon.
Du côté africain, le Gabon, l’Union des Comores, le Djibouti, la République centrafricaine et Sao Tomé et Principe ont affirmé suivre avec attention la situation au Sahara marocain. Comme les pays arabes précités, ces derniers ont également salué la décision du Maroc à intervenir à Guerguarate et reconnaissent sa souveraineté sur le Sahara.
Ces pays qui reconnaissent toujours la république fantoche Aujourd’hui, le front séparatiste Polisario continue de compter sur le support de quelques pays, notamment l’Algérie et l’Afrique du Sud. Toutefois,ces dernièresannées plusieurs pays, qui soutenaient la cause de la pseudo « république », ont rejointla position duMaroc en reconnaissant sa souveraineté sur le Sahara marocain. Il s’agit notamment de la République coopérative de Guyana, la Bolivie, le Salvador, la Barbade, l’Inde, l’Afghanistan, le Cambodge, le Lesothoet le Vietnam, entre autres. L’Île Maurice, le Malawi et la Zambie, qui hésitaient à soutenir le Royaume ou le Polisario, ont fini par s’allier au Maroc et à sa cause. S’agissant des pays quireconnaissent et maintiennent encore des relations avec le Polisario, on retrouve le Mexique, Belize, l’Uruguay, le Venezuela, Cuba, le Nicaragua, Trinidad et Tobago, la Corée du Nord, le Timor oriental, l’Équateur et le Panama. Au niveau de l’Afrique, le front séparatiste jouit du soutien de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, mais aussi de la Namibie, du Nigeria, du Rwanda, de Tanzanie, de l’Ouganda, du Zimbabwe, de l’Angola, du Botswana, de l’Éthiopie et du Kenya. Il est cependant nécessaire de noter que depuis 2011, aucun pays n’a annoncé une nouvelle reconnaissance de la pseudo « république ».
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