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Ce n’est pas pour rien qu’en Mauritanie, une pénurie de fruits et légumes a été constatée ces dernières semaines, faisant flamber les prix dans les marchés de Nouakchott. Les camions qui n’ont pu traverser la frontière maroco-mauritanienne sont la première source d’approvisionnement de notre voisin du Sud en produits alimentairesdepuis Agadir. Le gouvernement mauritanien a été obligé d’affréter des bateaux pour assurer l’approvisionnement des marchés. Un importateur nouakchottois a assuré à nos confrères de Radio France Internationale (RFI) qu’un camion chargé de légumes affrété à partir du Maroc a été bloqué sur la route. La valeur de la commande représente près de 14.000 euros. Ça nous donne une idée sur la valeur des cargaisons acheminées quotidiennement. À intervalles réguliers, cette zone est ciblée par les séparatistes du Polisario qui interrompent le trafic civil et celui des marchandises dans les deux sens (Maroc-Mauritanie et Mauritanie-Maroc). En moyenne, 150 poids lourds traversent chaque jour la frontière entre les deux pays. Les marchandises transportées comprennent les fruits et les légumes, les produits de la mer, le bétail et les biens de consommation courante.
La position de l’ONU
L’Organisation des Nations unies (ONU) a à plusieurs reprises insisté sur le fait qu’«il est important de permettre la poursuite du trafic civil et commercial régulier et de s’abstenir de toute action susceptible de modifier le statu quo de la bande tampon». La zone de Guerguarate est considérée comme une zone démilitarisée en vertu de l’accord de cessez-le-feu de 1991 parrainé par les Nations Unies, qui considère le mur construit par le Maroc au milieu des années 80 comme une ligne de cessez-le-feu, où les forces de l’ONU (Minurso) sont déployées pour surveiller sa mise en œuvre. Dans son rapport présenté le 23 septembre dernier au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres affirmait que «Guerguarate, la zone tampon entre les points de passage marocain et mauritanien a continué à présenter un certain risque pour les observateurs et observatrices militaires de la Minurso», faisant allusion à la présence des milices du Polisario.
Liaison routière Europe-Afrique
Les transporteurs marocains, mauritaniens, sénégalais et même français en rêvent depuis des décennies. La route transsaharienne devant relier le Maroc au Sénégal en passant par la Mauritanie serait bénéfique pour améliorer les échanges commerciaux. Le projet de la route transsaharienne est toujours en phase d’étude. Cette liaison va intégrer le pont de Rosso sur le fleuve Sénégal, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Au-delà des échanges entre le Maroc et l’Afrique de l’Ouest, cette route transsaharienne permettra de connecter les pays du continent et sera aussi une connexion entre l’Afrique et l’Europe surtout avec le méga-projet du port Dakhla Atlantique qui se veut un hub régional incontournable pour les échanges commerciaux. Le projet de construction d’une voie express Tiznit-Dakhla n’est pas un choix anodin. Il porte sur le dédoublement de la route nationale numéro 1 entre Tiznit et Laâyoune, sur 555 kilomètres, et l’élargissement à 9 mètres de la voie entre Laâyoune et Dakhla sur une distance de 500 kilomètres. Pour les experts du dossier du Sahara, l’extension de cette voie express vers la frontière mauritanienne sera annoncée en temps voulu.
En 2016, une opération d’assainissement anti-contrebande lancée par les services de sécurité marocains suivie par l’asphaltage d’une partie du tronçonséparant le poste frontalier marocain »Guerguarate » et le poste frontalier mauritanien « PK-55 » avait suscité des réactions virulentes de la part du Polisario. C’est que les dirigeants du front séparatiste connaissent la symbolique de Guerguarate dans l’exercice de la pleine souveraineté du Maroc au Sahara. Vendredi 13 novembre 2020, les Forces armées royales (FAR) ont été rapides et efficaces. Les éléments du génie civil militaire ont érigé en quelques heures seulement un mur de sable tout au long des quelques 4kilomètres séparant les deux postes-frontières marocain et mauritanien. Les barrages de fortune installés par le Polisario sur la route ont aussi été démantelés. A noter enfin que les fissures causées à l’asphalte par les actes de sabotage des séparatistesseront ont étécolmatées et le trafic routier a repris le samedi 14 novembre après trois semaines de blocage.
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