Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Sortie de crise : le CESE expose son plan

Sortie de crise : le CESE expose son plan

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a publié jeudi dernier une étude qui concerne les impacts sanitaires, économiques et sociaux de la pandémie de la Covid-19 au Maroc et les actions qui permettraient au Royaume de minimiser l’impact du virus sur son économie nationale. Retour sur les principales recommandations présentées par l’institution présidée par Ahmed Reda Chami.

Temps de lecture : 4 minutes

Jeudi 5 novembre 2020, le Conseil économique social et environnemental (CESE) a dévoilé une étude portant sur «les impacts sanitaires, économiques et sociaux de la Covid-19» sur l’économie nationale et les leviers d’actions envisageables dans ce cas de figure.

Dans cette étude, le CESE appelle tout d’abord l’État à instaurer des mesures urgentes pour sauvegarder l’activité et les emplois, limiter la vulnérabilité face aux chocs extérieurs et élargir la couverture sociale en y intégrant le secteur informel, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition du lundi 9 novembre 2020.

Cette récente étude dresse 149 recommandations du Conseil. Ces dernières s’articulent autour de sept axes et sont considérées comme des chantiers essentiels pour faire sortir le pays de sa crise.

Quel rôle pour l’État ?

Pour le CESE, il est important de redéfinir le rôle de l’État. En effet, le Conseil estime que cette crise est venue «réitérer les appels pour un retour d’un État-providence rénové sur le plan social, à savoir un État qui place le citoyen au centre de ses préoccupations». Un État qui apporte l’assurance à tous en temps de crise, qui garantit le droit des citoyens et qui est doté d’une vision à long terme.

Un des axes dressés par le CESE est celui du système de Santé. Le Conseil souligne que le système de protection sociale s’avère «fondamentalement inadapté» et insuffisant pour atténuer «l’aggravation des maladies ou encore la hausse de la consommation des soins». Dans ce contexte, le CESE recommande de «passer d’un système de soins à un système de santé», en revoyant notamment l’organisation du ministère de la Santé, dont les principales attributions seraient focalisées sur les missions stratégiques portant sur la régulation du secteur de la santé, la veille sanitaire, la coordination intersectorielle et la production de normes, rapporte le site online de Telquel. Le CESE précise que cette mesure permettrait aux services régionaux de la santé et aux structures hospitalières d’avoir de plus grandes prérogatives et soulager relativement le ministère de tutelle.

Retrouver une progression de la croissance

Alors que le Maroc a réalisé 2,5% de croissance en 2019 et 3,1% en 2018, les estimations des plus grandes instances économiques internationales tablent sur une récession record en 2020. En effet, la banque mondiale prévoit une récession de 6,3% alors que le Fonds Monétaire international (FMI) table sur une contraction de 7%.

Afin de remédier à cette chute tragique pourl’économie nationale, le CESE préconise à court terme «des mesures préventives pour limiter la destruction des emplois et les faillites des entreprises», puis à moyen et long termes «un élargissement de la base fiscale».

Pour le Conseil, il est important d’élaborer une refonte globale des politiques économiques (monétaire, fiscale, budgétaire, commerciale, industrielle…etc.). Pour cela, il préconise de limiter les importations afin de favoriser la relance économique et réduire le transfert de devises à l’étranger. Par ailleurs, le CESE recommande de faire un examen complet des priorités des politiques économiques afin de renforcer la résilience face aux chocs futurs.

Enfin, et afin de reconquérir le marché local, le CESE recommande d’identifier les opportunités et les domaines de substitution à l’importation. Parmi les secteurs visés : l’industrie pharmaceutique, le secteur alimentaire, énergétique, mais aussi l’écosystème de la recherche et du développement.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Tourisme : comment s’annonce cette fin d’année ?

Le secteur touristique continue d'afficher une croissance spectaculaire. Grâce à une stratégie bien définie, le Maroc a su attirer un flux c…

Prix de l’or : une hausse qui interpelle

L'or est depuis longtemps considéré comme un refuge sûr face aux incertitudes économiques et géopolitiques. Son prix est historiquement sens…

Les classes défavorisées, les plus impactées par la corruption

Le rapport annuel de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) pour l’année 2023, co…

Hydrogène vert : le Maroc trace sa voie

Le World Power-to-X Summit, dont la quatrième édition a pris fin ce mercredi à Marrakech, a rassemblé une multitude de décideurs, de leaders…

Économie bleue : le Maroc plaide pour un renforcement de la coopération Sud-Sud

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré qu’une coopérati…

Maroc : perspective de croissance du PIB (+2,5%)

Selon les prévisions économiques du Haut-Commissariat au plan (HCP), au quatrième trimestre 2024, le retour des branches secondaires vers un…

Transformation digitale : levier clé pour l’éducation et l’emploi ?

Organisé par le GAM, et placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce sommet vise, comme chaque année, à rapprocher les acteurs du digital …

Casablanca-Settat : quels projets pour un développement durable en 2025 ?

Dès le début de la session, le président du Conseil a présenté un rapport détaillé des activités menées durant la période 2021-2024 dans la …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire