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Santé : de nouvelles réformes et une augmentation du budget s’imposent

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5.745 contaminations et 82 décès. Tels sont les nouveaux records sinistres liés à la pandémie de la Covid-19 enregistrés ce mercredi 4 novembre par le ministère de la Santé. Un bilan alarmant qui intervient un jour après le passage de Khalid Aït Taleb devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants. Le ministre a avancé que le budget de son département progressera de 5,8% en 2021 pour atteindre 19,774 milliards de dirhams afin de pallier aux défaillances du secteur.

Alors que le Maroc fait face à une recrudescence sans précédent de la pandémie de la Covid-19, le ministère de la Santé envisage d’augmenter son budget pour l’année 2021. En effet, ce mercredi 4 novembre, la tutelle a fait état de 5.745 nouvelles contaminations (pour un total de 235.310) et de 82 décès (3.982 au total) ainsi qu’un taux de létalité de 1,69%. Ces nouveaux records sinistres dépassent ceux de la veille :4.495 infections et 74 décès. Le nombre de cas actifs est quant à lui de 37.442, dont 886 patients présentant des symptômes graves, 66 sous intubation et 531sous ventilation non invasive. Et le taux d’occupation des lits de soins intensifs est passé à 38,4%. Concernant les rémissions, elles sont désormais de 193.886 (+3.977), avec un taux de 82,4%.

Les lacunes du secteur de la Santé

En marge de l’exacerbation de la pandémie du nouveau coronavirus, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a mis en lumière les multiples défaillances de son secteur. D’après L’Opinion, le ministre, auditionné par la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants le mardi 3 novembre, a révélé une grave pénurie du personnel soignant. Le déficit s’élève à 97.000 professionnels, dont plus de 32.000 médecins et plus de 64.000 infirmiers ettechniciens. Il a souligné qu’actuellement le Maroc ne dispose que de 1,65 personnel médical pour 1.000 habitants «alors que le taux minimal exigé par les standards internationaux est de 4,45». Aït Taleb explique cette pénurie par «le verrouillage de la formation pendant des années» et «le manque d’attractivité du secteur de la santé publique», notamment ses mauvaises conditions de travail.

De plus, rapporte Maroc Diplomatique, il a déploré la faiblesse des ressources financières du secteur de la Santé, notant que le budget qui lui est alloué ne représente que «6% du budget général de l’État, alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande 10%». Une enveloppe qui, selon lui, n’est pas à même de combler le manque de personnel médical, d’assurer l’augmentationdes capacités litières et le renforcement des équipements des services de réanimation.

Progression du budget de la Santé

Pour Khalid Aït Taleb, «le développement du secteur de la santé est tributaire de plusieurs réformes», indique Les Inspirations Éco. Des réformes dont la mise en place reposent sur la progression de 5,8% du budget de son département au titre de l’exercice 2021 (pour un total de 19,774 milliards de dirhams (MMDH)). Cette augmentation de plus d’1 MMDH servira à élargir en premier lieu la couverture médicale de base. Le ministre a également soutenu que cette enveloppe sera consacrée à la consolidation des «ressources humaines, au renforcement des capacités du système de santé, à la planification, à la programmation et à la coordination, à la santé reproductive, la santé de la mère et de l’enfant, ou encore les personnes à besoins spécifiques». Elle améliorera aussi «la veille épidémiologique, la sécurité sanitaire, la prévention et le contrôle des maladies, les soins de santé primaires, préhospitaliers et hospitaliers, la continuité de l’offre de soins ainsi que la maintenance de l’infrastructure et des équipements de santé».

Aït Taleb s’est en outre attardé sur «le renforcement de l’investissement public et du partenariat public-privé, la promotion de l’industrie nationale du médicament, la réforme institutionnelle et la gestion proactive des programmes de santé», souligne le quotidien. Dans le cadre du programme d’action 2021, il a évoqué l’augmentation de la capacité clinique de près de 2.260 lits, la reconstruction de l’hôpital Ibn Sina de Rabat, la construction de huit centres hospitaliers provinciaux, d’un hôpital régional et de 11 hôpitaux de proximité. Il a également cité «le renforcement des programmes nationaux de santé et de lutte contre les maladies ainsi que la consolidation de la gouvernance du secteur, entre autres».

Enfin, le ministre a réitéré la nécessité de remplacer la carte nationale de santé par des cartes régionales. Selon lui, «cette approche va permettre de mieux cerner les besoins en fonction des spécificités de chaque région, et de cibler les recrutements des ressources humaines médicales et paramédicales», affirme Les Inspirations Éco. Et de conclure que cette solution améliorera la gouvernance du système et consolidera l’accès aux services de santé sur le plan territorial, et ce grâce à l’implication des compétences des collectivités territoriales, en particulier celles des conseils régionaux.

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