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Le marché du travail en ébullition

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Près de 1,5 million de Marocains sont désormais en quête d’un emploi, soit 12,7% de la population active. Chez nos voisins, la situation n’est pas meilleure. La crise du coronavirus a laissé des traces profondes sur le marché de l’emploi. Le taux de chômage est au-dessus de 14% en Algérie et pourrait dépasser 26% en Tunisie. En France, il devrait atteindre deux chiffres alors qu’il culmine à plus de 16% en Espagne déjà. Si certains licenciements sont justifiables, certaines entreprises pourraient se cacher derrière la crise pour dégraisser. Dans tous les cas, la crise sanitaire a envenimé le climat au sein de nombreuses entreprises créant d’énormes conflits. Cette situation a conduit à une plus grande sollicitation des inspecteurs du travail.

Malgré les aides publiques qui maintiennent les entreprises sous perfusion, les statistiques sur le chômage donnent froid dans le dos. 581.000 personnes ont perdu leur emploi au troisième trimestre. Par secteur d’activité,le secteur de l’agriculture forêt et pêchea perdu 258.000 postes d’emploi, suivi de l’industrie avec 61.000 postes, relève EcoActu. Lasituation régionale du marché du travail est aussi intéressante à analyser.La Vie Éconote qu’au 3e trimestre 2020, cinq régions abritent 72% de l’ensemble d’actifs âgés de 15 ans et plus. Tout naturellement, la région Casablanca-Settat vient en première position avec 22,4% d’actifs, suivie de Marrakech-Safi (13,5%), de Rabat-Salé-Kénitra (13,4%), de Fès-Meknès (11,7%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11%).

Au niveau national, près de 1,5 million de Marocains sont désormais en quête d’un emploi, soit 12,7% de la population active. Chez nos voisins, la situation n’est pas meilleure. Elle est même catastrophique dans certains pays. Le taux de chômage est au-dessus de 14% en Algérie et pourrait dépasser 26% en Tunisie. Au nord de la méditerranée, la crise du coronavirus crée aussi des dégâts immenses sur le marché de l’emploi. Le taux de chômage pourrait s’élever à 11% en France alors qu’il dépasse déjà 16% en Espagne. En Italie, le gouvernement a interdit les licenciements jusqu’au 31 décembre, mais cela ne fait juste que repousser le problème dans le temps. Les experts prévoient une forte destruction de postes après la levée de l’interdiction.

La crise exacerbe les conflits

Parmi les conditions assorties aux aides de l’État, il y a le maintien de l’emploi au moins à un certain niveau pour éviter des licenciements massifs. Le gouvernement sera-t-il écouté? Les incertitudes autour de la crise sont encore nombreuses et les craintes sur la hausse des pertes d’emplois restent élevées. Le ministre du Travail affirme pour sa part qu’un total de 3.610 salariés, ayant fait l’objet d’un licenciement lors des neuf premiers mois de l’année en cours, ont repris leurs postes, peut-on lire sur le numéro de ce mercredi de Les Inspirations éco. Mohamed Amekraz. Intervenant à la Chambre des représentants, Mohamed Amekraz a informé les députés de la restitution de 1,43 MMDH au profit des salariés plaignants. Le Matin s’arrête sur les propos du ministre qui assure que les services de son département ont procédéau traitement de 47.916 conflits individuels, contre 38.672 conflits durant la même période de l’année 2019, soit une hausse de 23,9%, ajoutant à cet égard la résolution de 53.356 plaintes sur un total de 109.415, soit 48,76%.

Il est vrai que les licenciements pour motif économiquesont complexes et difficiles à mettre en œuvre. Le dossier de la RAM a peut-être ouvert une brèche. Reste à savoir si les entreprises vont s’y engouffrer. Si certains licenciements sont justifiables, certaines entreprises pourraient se cacher derrière la crise pour dégraisser. Dans tous les cas, la crise sanitaire a envenimé le climat au sein de nombreuses entreprises. Les baisses de salaires, les réductions de temps de travail, les congés sans solde sont des sujets qui pourraient décupler.

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