La dette du Trésor s’est établie à 794 milliards de DH à fin juin 2020. Il a augmenté de 47 milliards de DH depuis le début de l’année. Cela représente le double de la hausse enregistrée sur toute l’année 2019. La crise du coronavirus a nécessité des dépenses importantes. Pour les financer, le gouvernement a eu massivement recours à la dette et ce n’est pas encore fini puisque les incertitudes autour de l’évolution de la situation sanitaire sont nombreuses. Selon les prévisions, la dette du Trésor après s’être stabilisée autour de 65% ces dernières années va tourner autour de 75% en 2020 et 2021 selon le ministère des Finances. Cette envolée de la dette est l’occasion de revenir sur les créanciers du Maroc.
Tout d’abord, le montant de l’endettement sur une année est fixé dans la Loi de Finances. Pour 2021, le gouvernement a prévu de mobiliser 107 milliards de DH sur des maturités moyen et longs termes dont 41 milliards de DH de financements extérieurs. Ces opérations sont pilotées par la Direction du Trésor et des finances extérieures au ministère des Finances.
Sorties à l’international
Les emprunts sur le marché financier international sont très médiatisés. Ce fut encore le cas de l’émission de 1 milliard d’euros réalisée il y a quelques semaines. Cependant la part du marché financier international dans la structure de la dette du Trésor se limite à 6,7% en 2019. De façon générale, la dette extérieure représente 22% de l’encours global. Parmi les créanciers multilatéraux, on retrouve principalement la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), la Banque africaine de développement (BAD) etla Banque européenne d’investissement (BEI). Du côté des partenaires bilatéraux, les pays européens sont prépondérants. On retrouve dans ce groupe de créanciers les pays arabes ou encore le Japon.
Dette intérieure
Cependant, plus de 78% de la dette du Trésor sont libellés en dirham ce qui veut dire qu’elle est en grande partie détenue par les investisseurs locaux. Les compagnies d’assurances, les banques, les caisses de retraite, les OPCVM sont donc les principaux bailleurs de fonds du Trésor. Autrement dit, les Marocains détiennent indirectement une bonne partie de la dette du Trésor. Les OPCVM détiennent leplus gros du stock avec 193 milliards de DH à fin 2019 soit 26% de l’encours global. Les bons du Trésor dans les bilans des banques s’élevaient à 164 milliards de DH contre 129 milliards de DH dans les compagnies d’assurances. Les montants collectés en assurance-vie sont essentiellement placés dans les obligations souveraines parce que ce sont des titres considérés sans risque puisque la probabilité de voir un État faire faillite est rare.
Durée et coût de la dette
En2019 et 2020, la durée de vie moyenne de la dette du Trésor s’est allongée de 1 mois pour passer à 7 ans. Quant au coût moyen de la dette, il s’est établi à 3,9% en 2019 à un niveau stable par rapport à 2018. Le coût moyen de la dette intérieure est de 4,2% et il reste sur un trend baissier. Pour les financements extérieurs, il est passé de 2,4% en 2018 à 2,6% en 2019. Pour la dette extérieure, le Trésor fait attention à ce que la structure par devises soit proche du panier de cotation du dirham (60% euro – 40% dollar) pour limiter le risque de change. Par ailleurs, l’opinion des agences de notation sur le risque souverain a une influence sur le coût de financement sur le marché financier international. Elle guide les investisseurs pour leurs placements. Un pays noté AAA ne sera pas perçu de la même façon qu’un autre qui est noté A- ou un autre noté B+ ou CCC. Aux yeux des agences de notation, un AAA est un très bon risque. Pour ces titres, certains investisseurs sont prêts à payer pour les détenir. Les taux négatifs sont observés pour des titres de plusieurs pays. Par contre, plus la note du titre descendra dans la grille de notation des agences, plus le risque associé est élevé. En fonction de la note, les investisseurs exigeront une prime de risque importante.
En raison de la crise économique et de la dégradation des indicateurs macroéconomiques, les agences de notation ont dégradé les notes de plusieurs pays. Malgré cela, le Maroc préserve encore l’investment grade chez S&P.
Légère hausse des prix à la production industrielle
Économie - En novembre 2024, l’IPPIEM a progressé de 0,1% par rapport à octobre 2024, selon le Haut Commissariat au Plan.
Rédaction LeBrief - 31 décembre 2024Amnistie sur le cash : 2MM de Dhs en 72 heures!
Économie Le Trésor a enregistré des recettes de 2MM Dhs en seulement 72 heures suite à la campagne de régularisation volontaire.
Mouna Aghlal - 31 décembre 2024Chambre des représentants : 12 MMDH d’exportations potentielles vers l’Afrique (Omar Hejira)
Afrique, Économie, Économie - Selon Omar Hejira, le marché marocain dispose d'opportunités inexploitées, estimées à 12 MMDH d'exportations potentielles vers l'Afrique.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024Économie : une année mi-figue mi-raisin
Dossier - 2024 n'a pas été une année de forte croissance. Mais tel un phénix, le Maroc se réinventera… toujours !
Sabrina El Faiz - 31 décembre 2024EEP : le CA devra atteindre 345 MMDH à fin 2024 (Nadia Fettah)
Économie - Nadia Fettah, a indiqué que le CA des EEP devrait atteindre 345 MMDH à la fin de l'année 2024, soit une hausse de 4% par rapport à 2023.
Mbaye Gueye - 31 décembre 2024Enseignants : les aides aux logements revues à la hausse
Économie Dans le cadre du programme IMTILAK, les financements ont augmenté pour permettre aux enseignants de souscrire des prêts immobiliers.
Mouna Aghlal - 31 décembre 2024Secteur non financier : hausse du crédit bancaire de 2,5% en novembre
Économie - La progression annuelle du crédit bancaire au secteur non financier (SNF) s’est élevée à 2,5% contre 2,4% en octobre.
Mbaye Gueye - 30 décembre 2024Dinanderie marocaine : les exportations sont en hausse de 17% (rapport)
Économie - Les exportations de la dinanderie marocaine ont affiché un taux de croissance annuel moyen de 17% entre 2019 et 2023.
Mbaye Gueye - 30 décembre 2024Le marché du travail en ébullition
J.R.Y - 4 novembre 2020Toyota Corolla bombe le torse !
J.R.Y - 1 mars 2021Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires
Économie - L'accord du gouvernement lors de la session d'avril 2024 du dialogue social central marque une avancée pour les revenus des salariés au Maroc.
Chaima Aberni - 6 mai 2024AIF 2024 : signature de trois accords entre le Maroc et la BAD
Économie -Le gouvernement marocain a procédé à la signature de trois accords de financement avec la Banque africaine de développement (BAD).
Mbaye Gueye - 5 décembre 202470 millions de dollars pour moderniser la protection sociale
Économie - La Banque mondiale a validé un nouveau projet d’un montant de 70 millions de dollars afin de consolider les progrès réalisés dans la réforme de la protection sociale.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Économie : une année mi-figue mi-raisin
Dossier - 2024 n'a pas été une année de forte croissance. Mais tel un phénix, le Maroc se réinventera… toujours !
Sabrina El Faiz - 31 décembre 2024Hydrogène vert : Akhannouch émet la circulaire de mise en œuvre de « l’Offre Maroc »
Aziz Akhannouch a émis la circulaire de mise en œuvre de "l’Offre Maroc" pour le développement de la filière de l’hydrogène vert.
Rédaction LeBrief - 11 mars 2024FMI : le Maroc est sur la bonne voie pour maîtriser le ratio dette/PIB
Économie - Selon le FMI, le ratio de la dette devrait continuer à diminuer pour atteindre 68,3% en 2025, 67,2% en 2026 et 65% en 2029.
Mbaye Gueye - 27 novembre 2024