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Contribution de solidarité : Benchaâboun s’explique

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Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, a rencontré lundi au Parlement les membres de la Commission des Finances à la Chambre des représentants. L’argentier du Royaume en a profité pour livrer quelques détails concernant le sujet de la contribution de solidarité qui fait polémique auprès des syndicats et quelques partis politiques.

Mohamed Benchaâboun était très attendu au Parlement ce lundi 26 octobre. Sa rencontre avec la Commission des Finances à la Chambre des représentants aura finalement tenu toutes ses promesses. Le ministre a dévoilé quelques détails intéressants concernant la contribution de solidarité prévue dans le projet de loi de finances 2021 (PLF 2021).

Ainsi, cette contribution ne sera appliquée que pour une seule année. Les entreprises et les personnes physiques vont y contribuer à des pourcentages différents, rapporte le journal L’Économiste dans son édition du mardi 27 octobre 2020. Comment va donc se faire cette contribution et à quels degrés ?

Pour les entreprises :

Les sociétés qui gagnent plus de 40 millions de dirhams payeront 3,5% sur leurs bénéfices nets de 2020 (hors IS), alors que les sociétés qui gagnent moins de 40 millions de dirhams payeront 2,5%. Pour leur part, les entreprises qui réalisent des bénéfices inférieurs à 5 millions de dirhams seront exonérées de cette contribution sociale.

Pour les personnes physiques :

La contribution des personnes physiques sera imposée aux salariés dont le salaire mensuel est supérieur à 10000 dirhams nets par mois. La part qui leur sera retirée est de 1,5% du revenu, soit une demi-journée de travail a tenu à préciser Mohamed Benchaâboun. Ce dernier a indiqué que cette contribution de solidarité, qui ne sera donc appliquée qu’en 2021, devrait rajouter 5 à 6 milliards de dirhams au budget de l’État.

L’examen du PLF se poursuit

Les discussions autour du Projet de loi de finances 2021 se poursuivent ce mardi au Parlement. Les différentes dispositions de ce texte sont en cours d’examen par les députés. Un PLF qui vientrépondre aux orientations royales du dernier discours du trône, relatives au plan de relance, à la généralisation de la couverture sociale à l’horizon de 5 ans (généralisation de l’AMO dès 2021) et la réforme de l’Administration publique.

Un des faits marquants de ce PLF est la création de l’agence nationale de gestion des participations de l’État. Une agence qui aura pour mission d’assurer la gestion stratégique des participations de l’État et le suivi de la performance des établissements et entreprises publics.

Par ailleurs, le gouvernement devra mettre en place la société qui va gérer le fonds d’investissement stratégique annoncé lors du discours du trône. Lors de son intervention au Parlement, Mohamed Benchaâboun n’a pas caché sa crainte quant à une hausse du taux de chômage en 2021, précisant que ce sera une des grandes préoccupations de cette année.

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