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Les choses vont mal, même le ministre de la Santé le confirme. En effet, ce lundi 26 octobre Khalid Aït Taleb a répondu aux interrogations des députés sur la pandémie du coronavirus lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants. Il a déclaré que la situation épidémiologique du pays est préoccupante, et a précisé que «le gouvernement ne peut pas seul arrêter le virus, car faire face à l’épidémie est lié au comportement de tous les citoyens». Se voulant cependant rassurant, rapporte Hespress Fr, le ministre a avancé que le pays «n’a pas encore atteint le niveau du chaos», et que son département continue de mobiliser toutes les ressources humaines et matérielles nécessaires pour contrer, freiner et endiguerla Covid-19. Désormais, déplore-t-il, le Royaume est le 32e pays le plus touché par la pandémie au niveau mondial, et ce en raison des récentes recrudescences des contaminations et des décès liés au virus. Cette détérioration s’explique par «l’émergence de nombreux foyers à caractère professionnel ou familial, dont le nombre total a atteint le 25 octobre, 1.192 foyers actifs», ainsi quepar le «non-respect des mesures de précaution et le laisser-aller d’un certain nombre de citoyens indisciplinés», lance Aït Taleb.
Prolongation de l’État d’urgence
Lors de son intervention, Khalid Aït Taleb a présenté quelques chiffres concernant l’évolution de la pandémie au Maroc. D’après LeDesk, il a souligné que le nombre quotidien de contaminations dépassent largement ce qui a été enregistré au cours des premières semaines et des premiers mois du confinement. Il a indiqué dans ce sens que la moyenne des infections journalières recensées pendant la période de confinement et jusqu’au 11 juin était d’environ 86 cas par 24 heures. Mais ce taux a doublé près de quinze fois depuis la réduction des mesures du confinement pour atteindreles 1.363 cas par 24 heures. S’agissant du pourcentage d’occupation des lits dans les unités de soins intensifs et des services de réanimation, ce dernier est passé de 5% au début de la pandémie à 31,3% aujourd’hui, s’est alarmé le ministre. En raison de ces données peu rassurantes, le département de la Santé a jugé bon de recommanderau gouvernementde prolonger l’état d’urgence sanitaire. Cette prorogation, poursuit la même source, a permis la mise en place d’une nouvelle batterie de dispositions pour contenir le virus ainsi que la création de «comités centraux chargés de surveiller la situation épidémiologique dans les régions où le nombre de cas a augmenté de manière significative et en formant une commission d’experts pour y surveiller la situation épidémiologique».
Campagne de vaccination
Le ministère a également soutenu devant les députés que son département s’est engagé à faire le nécessaire «pour généraliser un vaccin prometteur contre le coronavirus dans tout le royaume et assurer un stock suffisant de doses d’injections». Cet engagement intervient suite aux résultats prometteurs de la phase III des essais cliniques du vaccin du laboratoire chinois Sinopharm, qui devrait d’ailleurs livrer au Maroc 10 millions de doses durant le mois de décembre. Ces doses, explique Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 27 octobre, serviront à cinq millions Marocains, de sorte que chacun recevra deux injections avec un intervalle de 21 jours. Notons que le Royaume a également «conclu un accord avec le laboratoire AstraZeneca pour l’acquisition de 17 millions de doses, avec une option d’achat facultative de trois millions de doses supplémentaires en cas de besoin». Enfin, Aït Taleb a rappelé lors de son allocution que son ministère a tenu le 8 octobre dernier une réunion avec les directeurs régionaux de la santé afin de les informer des détails de la prochaine campagne de vaccination.
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