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Une semaine après la présentation du projet de loi de finances (PLF), le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration revient ce lundi au Parlement pour rencontrer les membres de la Commission des Finances et du Développement économique à la Chambre des représentants.
Une réunion qui promet bien des étincelles. Le journal Les Inspirations Éco souligne dans son édition de ce lundi 26 octobre que la tension sera à son comble au Parlement. L’opposition reproche au gouvernement de ne pas avoir pris en compte la spécificité de la conjoncture.
Le PAM estime que les dispositions du PLF confirment que le gouvernement «n’a pas de boussole ni de vision politique» pour affronter la pandémie de la Covid-19. De l’autre côté, l’Istiqlal juge que ce PLF n’est pas en mesure «de créer les ruptures nécessaires pour cette crise multidimensionnelle et de proposer des alternatives innovantes pour réaliser un véritable décollage économique et assurer une protection sociale aux citoyens». Le journal s’attend même à ce que «les groupes parlementaires de l’opposition (PAM, Istiqlal et PPS) unissent leurs rangs en vue de jouer la même partition au sein de l’institution législative».
La taxe de solidarité, un sujet qui fâche
Un des sujets chauds qui sera sans aucun doute évoqué durant cette réunion est celui de la taxe de solidarité. Dans sa dernière mouture, le PLF prévoit une taxe de solidarité pour lespersonnes physiques dont le salaire net annuel est de 120.000 dirhams par an et plus (10.000 DH par mois), et les sociétés, dont les bénéfices dépassent les cinq millions de dirhams.
Cette démarche permettrait au gouvernement de collecter cinq milliards de dirhams, à travers le prélèvement de 1,5% du revenu mensuel net pour les salariés qui perçoivent plus de 10.000 dirhams, rapporte Maroc Diplomatique. Un montant que l’État compte injecter dans le Fonds d’appui à la cohésion sociale, qui a été créé en 2012 pour financer des projets sociaux et soutenir la protection sociale des travailleurs du secteur informel.
Les syndicats se sont fortement opposés à cette disposition. L’Union Marocaine du Travail (UMT) a d’abord accusé le gouvernement Saad Dine El Otmani d’avoir «violéses engagements de soumettre les projets de loi aux syndicats et aux acteurs économiques pour consultation, avant leur transfert devant l’institution législative». Le syndicat présidé par Miloudi Moukharik estime que le gouvernement continue de cibler la classe ouvrière et de frapper son pouvoir d’achat à travers une approche qui repose sur les équilibres financiers et comptables, au détriment des dimensions sociales et sociétales, rapporte Hespress Fr.
De son côté, Mustapha Chennaoui, député de la Fédération de la Gauche démocratique (FGD), a déclaré dans une interview accordée à LeSiteInfo que cette disposition va «détruire la classe moyenne», précisant que le gouvernement «donne et récupère son argent». Une chose est sûre, le sujet de la contribution de solidaritéest unfeuilletonqui est loin d’être terminé et dont les prochains épisodes risquent d’être bien houleux.
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