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Les professionnels de l’événementiel et les traiteurs sont au bord du gouffre. En raison de la pandémie du coronavirus et des restrictions drastiques qui s’ensuivirent, notamment le confinement et l’annulation de tous les événements culturels, sportifs et autres (mariage, fête, conférences…etc.), les acteurs de ces deux secteurs affichent de lourdes pertes et frisent la faillite. Abdelrhani Bensaid, vice-président de la Fédération marocaine des traiteurs (FMT), a confié à Maroc Diplomatique que «presque 90% des opérateurs du secteur [des traiteurs, NDLR]sont en arrêt total et leurs caisses sont vides». Pour les opérateurs de ces deux secteurs, poursuit le journal, la seule solution plausible et qui pourrait les sortir de cette crise est la reprise de leurs activités, suspendues depuis mars 2020. Ces derniers s’engagent à «prendre toutes les mesures et les précautions sanitaires nécessaires pour assurer le bon déroulement des événements après la reprise». «L’organisateur d’événements est une personne qui est consciente de la situation actuelle et qui est habituée à gérer et prévoir les risques, donc il lui faut juste un protocole sanitaire à respecter», avance Abdelrhani Bensaid. Et de souligner que désormais les professionnels de l’événementiel, comme les traiteurs, sont en attente d’un protocole élaboré par les autorités compétentes et qui leur permettrait de reprendre leur travail progressivement.
Le contrat-programme n’est pas une solution
Dans sa livraison de ce vendredi 23 octobre, Les Inspirations Éco rappelle qu’un contrat-programme a été signé le lundi 5 octobre en marge de la 10e réunion du Comité de veille économique (CVE), afin de relancer l’activité de secteurs de l’événementiel et des traiteurs. Prévoyant une batterie de mesures dans ce sens, ce plan de sauvetage concerne «les traiteurs, les loueurs d’équipements techniques liés (son, lumière, vidéo, etc.), les loueurs d’espaces (salles, chapiteaux, etc.), les loueurs de mobilier et les prestataires de services pour l’événementiel». Le quotidien rapporte que parmi les actions actées dans le cadre dudit contrat, qui engage à la fois l’État et les acteurs des secteurs concernés, il a été décidé d’accorder«une indemnité forfaitaire mensuelle nette de 2.000 DH aux salariés et stagiaires sous contrat d’insertion, en arrêt provisoire de travail suite à la pandémie». Ce soutien, qui couvre la période allant du 1er septembre au 31 décembre 2020, profitera aux employés et employeurs en difficulté, qui sont déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) depuis février 2020. Outre cette indemnité, les intéressés bénéficieront de la couverture de l’Assurance maladie obligatoire «et continueront de percevoir leurs allocations familiales».
Toutefois, le vice-président de la FMT déplore le fait que l’informel règne en maître surles secteurs de l’événementiel et des traiteurs, de sorte que beaucoup de leurs acteurs n’ont pas pu bénéficier de l’indemnité forfaitaire du contrat-programme. De plus, il estime que les 2.000 DH en question ne sont pas avantageux pour les personnes travaillant dans lesdits secteurs, et qui touchaient, avant l’arrivée de la Covid-19, plus de 10.000 DH. Il évoque aussi les lourdes charges que ces derniers doivent supporter, notamment les loyers, l’entretien du matériel et les salaires et honoraires des prestataires et des employés. Enfin, Bensaid réitère que seule une reprise des activités pourrait sauver ces deux secteurs de la ruine.
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