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Après avoir exposé les orientations générales du Projet de loi de finances (PLF) 2021 mercredi devant leroi Mohammed VI lors du Conseil des ministres, Mohamed Benchaaboun fera la présentationdu PLF lundi devant les parlementaires.
Le journal les Inspirations éco souligne dans son édition du vendredi 16 octobre 2020 que le PLF 2021 vise non seulement à «transcender les difficultés économiques et sociales générées par la crise sanitaire, mais aussi à construire les fondamentaux d’une économie compétitive et un modèle social plus inclusif». La relance économique est présentée comme la priorité de ce PLF. Ce dernier prévoit un taux de croissance de 4,8% et un déficit budgétaire de 6,5% du PIB.
Des programmes en faveur des entreprises
Comment relancer l’économie et par quels moyens ? Le Projet de loi de finances 2021 s’est penché sur les méthodes qui permettront au gouvernement de donner un nouveau souffle au tissu économique national tout en préservant l’emploi. Ainsi, afin d’encourager les entreprises à recruter, le PLF prévoit quelques facilités fiscales, àcommencer par une exonération de l’impôt sur le revenu (IR) pour le recrutement des jeunes, rapporte Aujourd’hui le Maroc. Les salaires versés aux jeunes lors de leur premier recrutement serontexonérés de l’impôt sur le revenu pour 24 mois à condition que leurs contrats de travail soient à durée indéterminée (CDI).
Redynamiser Intelaka et Tahfiz
Un nouvel élan sera donné aux programmes «Intelaka» et «Tahfiz». Lancée en février dernier après des conventions multilatérales signées par le ministère de l’Économie, Bank Al- Maghrib (BAM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), le programme Intelaka vise à soutenir les entrepreneurs et les très petites et moyennes entreprises (TPME) à travers des crédits plafonnés à 1,2 million de dirhams avec un taux d’intérêt de 2% en milieu urbain et 1,75% en milieu rural. L’objectif est de permettre aux jeunes de passer un cap vers l’entreprenariat et leur faciliter l’accès au marché.
Pour sa part, le dispositif Tahfiz, qui sera relifté, prévoit la possibilité pour une société de limiter le coût social attaché au recrutement de ses dix premiers collaborateurs durant les deux premières années de création. Cela passe par une exonération de la part patronale relative aux cotisations de sécurité sociale (prise en charge par l’État) et une exonération de l’impôt sur le revenu.
230 milliards de dirhams pour l’investissement public
L’investissement public tournera autour de230 milliards de dirhams, un budget «hors normes pour tacler la crise», juge le journal l’Économiste dans son édition du vendredi 16 octobre 2020. Même constat fait par nos confrères de Medias24 qui soulignent que cette enveloppe est en augmentation de 26% par rapport au budget d’investissement de 2020. Ce dernier était de 198 milliards de dirhams en 2020 avant d’être ramené à 182 milliards de dirhams dans la loi de finances rectificative. D’après un membre de la CGEM interrogé par la même source, ce budget est un bon signal adressé par le gouvernement à l’économie. «Ça montre qu’on ne sera pas dans une logique d’austérité, que l’État assumera sa responsabilité de premier investisseur et de principal moteur de la relance de l’économie. Il faut maintenant que l’on sache les détails de ces investissements, leur affectation, et surtout être sûr que ce qui est budgétisé sera exécuté».
Une chose est sûre, un long marathon attendce PLFavant sa publication au bulletin officiel. Même si ces dispositions sont rassurantes pour les opérateurs économiques qui n’attendent plus rien de cet exercice 2020 mais qui fondent tous leurs espoirs surl’année2021.
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