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8 mars : pour un Maroc au féminin pluriel

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À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, LeBrief fait le point sur l’émancipation de la gent féminine au Maroc. Beaucoup d’avancées ont été réalisées au cours des dernières années, mais des défis subsistent encore. Le mouvement féministe marocain cherche à renforcer les acquis tout en réitérant ses demandes d’égalité socio-économique pour améliorer la position des femmes dans la société en tant que moteur du développement.

En 2004, le Maroc a adopté un nouveau Code de la famille (Moudawana) qui a amélioré les droits des femmes en matière de divorce, de garde d’enfants et d’héritage. Depuis lors, les femmes ont occupé des postes de plus en plus élevés. Mais c’est en 2011 que le rôle de la femme sera couronné avec des garanties d’égalité à travers la nouvelle Constitution. Cependant, malgré ces progrès, les femmes marocaines continuent de faire face à des obstacles importants. Le taux de participation des femmes à la vie économique reste faible, en particulier dans les zones rurales, où les femmes sont souvent confrontées à des pratiques discriminatoires et à des normes culturelles restrictives.

Lire aussi : Entrepreneuriat féminin : quelle réalité au Maroc ?

En finir avec la discrimination

Il reste beaucoup à faire pour garantir l’émancipation complète des femmes au Maroc. Cela nécessite une action concertée de la part du gouvernement, des organisations de la société civile et de la société dans son ensemble. Cette initiative changera les attitudes culturelles, promouvra l’éducation des femmes et garantira que les lois existantes soient appliquées de manière effective pour protéger les droits des femmes. Dans ce sens, une nouvelle réforme de la Moudawana s’impose. Cette revendication du mouvement féministe est soutenue par le discours prononcé le 30 juillet 2022 par le roi Mohammed VI à l’occasion du 23? anniversaire de la fête du Trône. Ce discours pose les droits des femmes comme condition sine qua non au développement socio-économique, appelant clairement à l’amélioration de la condition féminine. Il faut dire que la mise en œuvre de la Moudawana de 2004 a créé des dysfonctionnements, nécessitant une révision pour répondre aux nouvelles exigences de la société marocaine. Le nombre élevé de divorces au Maroc est préoccupant, car il impacte négativement la société, en particulier les enfants. Par ailleurs, les femmes souffrent des lois restrictives et de leurs effets sur leurs enfants, ce qui va à l’encontre de la transformation sociétale du Maroc. La notion de tutelle est pointée du doigt et doit être revue selon les ONG féminines.

Lire aussi : Réforme de la Moudawana : à quoi faut-il s’attendre ?

Un engagement féminin sans faille

La femme marocaine démontre un engagement indéfectible à assumer pleinement ses responsabilités, tant au sein de son foyer qu’en milieu professionnel. Elle incarne aussi des valeurs d’audace, de persévérance et de militantisme. Grâce à leur réussite dans leur mission d’éducation des générations montantes et leur distinction dans leur domaine, les Marocaines inspirent toute la société et donnent un modèle de combattantes qui surmontent toutes les difficultés sociales, économiques et culturelles. Les femmes marocaines ont pu occuper des postes de responsabilité de premier plan dans les partis politiques, grâce à l’adoption d’un ensemble de lois organiques visant à accroître leur représentativité dans les organes politiques. En outre, les femmes au sein du gouvernement actuel sont au nombre de six. L’exécutif place aussi l’autonomisation économique des femmes comme priorité pour renforcer leur participation au développement et établir l’égalité entre les sexes. Les mesures prises comprennent l’atteinte d’un taux d’activité de plus de 30% pour les femmes d’ici 2026, ainsi que la promotion d’un accès équitable à un travail décent et d’un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Le cadre institutionnel a été renforcé par la création d’un Comité national pour l’égalité des genres et la promotion de la femme. Il s’agit en plus d’un autre programme national intégré pour l’autonomisation économique des femmes et des filles. Ce dernier a été mis en place pour soutenir la coordination et consolider les acquis.

Lire aussi : Femme marocaine : qui est-elle vraiment ?

Malgré des progrès significatifs, des défis subsistent en termes d’environnement et d’assistance pour la participation et l’intégration des femmes dans la société et la vie publique. La prédominance d’une “culture masculine” chez des élites et la culture “arriérée” reposant sur des images stéréotypées de la femme sont des points noirs en déphasage avec la volonté d’une réelle parité au sein de la société marocaine.

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