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L’attention portée au sport féminin ces dernières années commence à récolter ses fruits, marquant une véritable révolution dans le domaine. Cette évolution, bien que récente, témoigne d’un changement profond dans la manière dont la société perçoit et valorise les contributions des femmes athlètes.
Certes, les débuts n’ont pas été sans difficultés. Les sportives ont, en effet, dû faire face à une multitude de contraintes, exacerbées par les stéréotypes de genre et les préjugés ancrés dans une société traditionnellement réticente à accepter l’idée des femmes dans des rôles compétitifs et visibles. Mais malgré ces obstacles, la persistance, le talent et surtout la détermination des femmes dans le sport ont commencé à changer la donne.
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Sport féminin : les performances se succèdent
Le parcours de la femme marocaine dans le monde du sport est une histoire de courage et de victoires mémorables. Longtemps restée en marge de cette sphère traditionnellement dominée par les hommes, la femme marocaine a, depuis les années 1970, commencé à tracer son chemin vers la reconnaissance et le succès sportif.
L’entrée des femmes dans l’arène sportive marocaine a marqué un tournant décisif. C’est Nawal El Moutawakel qui, en 1984 à Los Angeles, a ouvert cette voie en devenant la première femme arabe, musulmane et africaine à remporter une médaille d’or olympique. Avant même que des hommes comme Said Aouita ne montent sur le podium.
Les années qui ont suivi ont vu émerger des championnes exceptionnelles telles que Fatema Aouam, qui a battu le record mondial du double mile en 1987, et Nezha Bidouane, championne du monde au 400 mètres haies. Hasna Benhassi s’est également illustrée dans les 800 mètres, prouvant encore une fois que le talent féminin n’avait rien à envier à celui des hommes.
Plus récemment, c’est dans la boxe et l’arbitrage que les Marocaines ont continué de briller. Khadija El Mardi est devenue championne du monde de boxe à New Delhi, une première historique pour une arabo-africaine. Bouchra Karboubi a, quant à elle, marqué les esprits en devenant la première femme arabe à arbitrer un match de la Coupe d’Afrique des Nations de football en tant qu’arbitre principale.
En football, les Lionnes de l’Atlas ont, elles aussi, marqué l’histoire. Leur qualification pour les 8es de finale de la Coupe du monde 2023 et leur performance à la Coupe d’Afrique des Nations 2022 soulignent l’évolution positive du football féminin dans le pays. Voilà donc quelques histoires de succès qui reflètent un changement profond dans la société marocaine, où les femmes s’affirment de plus en plus dans leurs domaines.
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Ces obstacles qui persistent
Derrière ces succès visibles et célébrés, le chemin reste semé d’embûches pour les femmes désireuses de s’engager dans l’univers compétitif du sport. En effet, les stéréotypes de genre persistent et jouent un rôle dans la limitation de l’accès et de la participation des femmes au sport. Ces stéréotypes sont enracinés dans des perceptions traditionnelles qui assignent aux femmes des rôles spécifiques et souvent, minimisent leur potentiel dans des domaines jugés masculins.
En outre, la vulnérabilité à la violence constitue une préoccupation majeure pour les femmes sportives. Qu’elle soit physique, psychologique ou même sexuelle, cette violence peut avoir des effets dévastateurs sur la santé, la confiance et les performances des athlètes féminines. Le harcèlement et l’abus représentent également un obstacle qui empêche les femmes de participer pleinement et en toute sécurité au sport.
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À cela s’ajoute le manque de ressources financières et de structures adaptées. Il est clair que le financement insuffisant limite les opportunités pour les femmes de s’entraîner dans des conditions optimales, d’accéder à un équipement de qualité et de participer à des compétitions qui pourraient mettre en valeur leur talent. De plus, la faible couverture médiatique des événements sportifs féminins réduit leur visibilité et, par conséquent, diminue les opportunités de sponsoring et de reconnaissance publique.
Enfin, la représentativité des femmes dans les postes de décision au sein des instances sportives reste aussi un défi à relever. L’absence de femmes dans ces rôles contribue à perpétuer un cycle où les besoins et les intérêts des athlètes féminines ne sont pas suffisamment pris en compte. Ainsi, cette sous-représentation limite la capacité à introduire des changements qui pourraient bénéficier aux femmes dans le sport, à la fois en termes de management et de pratique.
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