Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Politique / Vers la suppression du régime de retraite des députés

Vers la suppression du régime de retraite des députés

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Lors de sa réunion du mardi 13 octobre, la commission des Finances et du développement économique s’est penchée sur le dossier épineux de la retraite des parlementaires, reportés plusieurs fois auparavant. Bien que la majorité des députés sont pour la suppression de ce régime, certains estiment qu’en raison de la pandémie du nouveau coronavirus, les discussions à ce sujet ne sont pas prioritaires. Habib El Malki, président de la chambre des Représentants, a ainsi proposé de reporter l’examen de ces propositions de loi, le temps de mener les concertations juridiques et financières nécessaires.

Temps de lecture : 4 minutes

Selon L’Opinion, «sauf coup de théâtre de la part de certaines composantes de la Chambre basse», la liquidation de ce régime a bien été tranchée. En effet, les députés se sont dits pour la suppression de leursretraites, ainsi que de celles de quelque 991 ex-parlementaires, surtout que laCaisse nationale des retraites et d’assurances (CNRA), qui relève de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), est en faillite depuis le 1er octobre 2017. Et bien qu’elle ne verse plus depuis cette date aucune pension aux députés, ces derniers se voient encore prélever de leurs salaires des «cotisations mensuelles d’une valeur de 2900 dirhams», déplore Driss El Azami El Idrissi du Parti justice et développement (PJD). De son côté, Médias24 indique que certains députés insistent toutefois sur la nécessité d’étudier les cas de plusieurs ex-parlementaires qui font face à de graves difficultés financières et qui «n’ont pas de quoi se nourrir et mendient pour vivre».

Mauvais timing ?

Lors de cette réunion, le principal point qui a divisé les députés était le timing d’examen de ce dossier. D’après Les Inspirations Éco «certains groupes estiment que ce sujet ne constitue pas une priorité en cette conjoncture, marquée par les aléas de la crise sanitaire sur le plan socio-économique, alors que d’autres plaident pour la nécessité de régler cette problématique en vue de tourner définitivement la page». Aicha Lablak, à la tête du groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a avancé : «parler de cela n’est pas une priorité. Nous rouvrons cette discussion à travers laquelle un conflit sociétal sera créé alors que les citoyens attendent de nous d’autres choses dans ce contexte». Une position partagée également par Hayat Boufrachen du Parti authenticité et modernité (PAM)ou encore Taoufik Kamil du Rassemblement national des indépendants (RNI), précise Médias24. Cependant, Hanane Rihab, de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), estime que «si ce n’est pas le moment d’en parler c’est parce que nous nous y prenons en retard. Si le sujet est soulevé, c’est parce que les citoyens s’y intéressent». Et à Driss El Azami El Idrissi d’ajouter que «cette réunion n’a pas pour objet de discuter les pensions de retraite des parlementaires, mais de discuter leur suppression, c’est différent et il est nécessaire de le préciser afin que l’opinion publique comprenne de quoi il s’agit».

Proposition de Habib El Malki

Participant également à cette réunion, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, a pour sa part demandé de reporter l’examen de ce dossier, «le temps de mener les concertations juridiques et financières nécessaires auprès du ministère des Finances et du secrétariat général du gouvernement», rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Ainsi, poursuit le journal, une rencontre est prévue ce mercredi 14 octobre avec les responsables de la CNRA afin d’écouter leurs avis sur l’arrêt des prélèvements et la suppression du régime de retraite des parlementaires. Abdellah Bouanou, président de la Commission des finances, a quant à lui annoncé qu’une deuxième réunion sera organisée dans un délai ne dépassant pas 15 jours, afin de trancher définitivement sur cette question etde se libérer pour le Projet de loi de finances (PLF) 2021.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Relations Maroc-Espagne : solidité, force et confiance

Le chef de la diplomatie espagnole a entamé sa visite de travail au Maroc par une rencontre avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. C…

Crise des enseignants : l’augmentation des salaires ne suffit pas

Le suspense était à son comble au cours du week-end dernier alors que les négociations cruciales entre les syndicats d’enseignants et le gou…

Antiterrorisme : le département d’État US reconnaît l’effort du Maroc

La stratégie de sécurité du Royaume, soulignée par le Département d'État américain, est un modèle de prévention et de réaction face au terro…

Chambre des conseillers : le PLF 2024 adopté à la majorité

La Chambre des Conseillers a adopté à la majorité, mercredi soir lors d'une séance plénière, le projet de loi de finances (PLF) au titre de …

Le Roi et Mohammed Ben Zayed signent la déclaration de partenariat Maroc-Émirats Arabes Unis

Ce lundi, le roi Mohammed VI du Maroc et le président de l’État des Émirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, ont signé la …

Réforme de la santé : Aziz Akhannouch fait le point

Dans un contexte où le Maroc consolide son système de santé et de sécurité sociale, Aziz Akhannouch offre des assurances rassurantes. Avec d…

Crise des enseignants : l’éducation à la croisée des chemins

Les enseignants entament ce lundi une nouvelle grève. Elle est de quatre jours cette fois-ci et elle marque une nouvelle phase dans le bras …

PLF 2024 : réformes fiscales et tensions au cœur du débat parlementaire

Suite à la première séance plénière qui s’est prolongée jusqu’aux premières heures du matin ce mercredi, la Chambre des représentants a appr…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire