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Vers la suppression du régime de retraite des députés

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Lors de sa réunion du mardi 13 octobre, la commission des Finances et du développement économique s’est penchée sur le dossier épineux de la retraite des parlementaires, reportés plusieurs fois auparavant. Bien que la majorité des députés sont pour la suppression de ce régime, certains estiment qu’en raison de la pandémie du nouveau coronavirus, les discussions à ce sujet ne sont pas prioritaires. Habib El Malki, président de la chambre des Représentants, a ainsi proposé de reporter l’examen de ces propositions de loi, le temps de mener les concertations juridiques et financières nécessaires.

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Selon L’Opinion, «sauf coup de théâtre de la part de certaines composantes de la Chambre basse», la liquidation de ce régime a bien été tranchée. En effet, les députés se sont dits pour la suppression de leursretraites, ainsi que de celles de quelque 991 ex-parlementaires, surtout que laCaisse nationale des retraites et d’assurances (CNRA), qui relève de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), est en faillite depuis le 1er octobre 2017. Et bien qu’elle ne verse plus depuis cette date aucune pension aux députés, ces derniers se voient encore prélever de leurs salaires des «cotisations mensuelles d’une valeur de 2900 dirhams», déplore Driss El Azami El Idrissi du Parti justice et développement (PJD). De son côté, Médias24 indique que certains députés insistent toutefois sur la nécessité d’étudier les cas de plusieurs ex-parlementaires qui font face à de graves difficultés financières et qui «n’ont pas de quoi se nourrir et mendient pour vivre».

Mauvais timing ?

Lors de cette réunion, le principal point qui a divisé les députés était le timing d’examen de ce dossier. D’après Les Inspirations Éco «certains groupes estiment que ce sujet ne constitue pas une priorité en cette conjoncture, marquée par les aléas de la crise sanitaire sur le plan socio-économique, alors que d’autres plaident pour la nécessité de régler cette problématique en vue de tourner définitivement la page». Aicha Lablak, à la tête du groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a avancé : «parler de cela n’est pas une priorité. Nous rouvrons cette discussion à travers laquelle un conflit sociétal sera créé alors que les citoyens attendent de nous d’autres choses dans ce contexte». Une position partagée également par Hayat Boufrachen du Parti authenticité et modernité (PAM)ou encore Taoufik Kamil du Rassemblement national des indépendants (RNI), précise Médias24. Cependant, Hanane Rihab, de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), estime que «si ce n’est pas le moment d’en parler c’est parce que nous nous y prenons en retard. Si le sujet est soulevé, c’est parce que les citoyens s’y intéressent». Et à Driss El Azami El Idrissi d’ajouter que «cette réunion n’a pas pour objet de discuter les pensions de retraite des parlementaires, mais de discuter leur suppression, c’est différent et il est nécessaire de le préciser afin que l’opinion publique comprenne de quoi il s’agit».

Proposition de Habib El Malki

Participant également à cette réunion, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, a pour sa part demandé de reporter l’examen de ce dossier, «le temps de mener les concertations juridiques et financières nécessaires auprès du ministère des Finances et du secrétariat général du gouvernement», rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Ainsi, poursuit le journal, une rencontre est prévue ce mercredi 14 octobre avec les responsables de la CNRA afin d’écouter leurs avis sur l’arrêt des prélèvements et la suppression du régime de retraite des parlementaires. Abdellah Bouanou, président de la Commission des finances, a quant à lui annoncé qu’une deuxième réunion sera organisée dans un délai ne dépassant pas 15 jours, afin de trancher définitivement sur cette question etde se libérer pour le Projet de loi de finances (PLF) 2021.

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