Temps de lecture : 7 minutes
Temps de lecture : 7 minutes
Temps de lecture : 7 minutes
La 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies a débuté mardi 19 septembre à New York, avec pour thème central «rétablir la confiance et raviver la solidarité mondiale» en faveur de la paix, le progrès et la durabilité. Dennis Francis, originaire de Trinité-et-Tobago, occupe la présidence de cette session, dont l’objectif principal est de rétablir la confiance dans le potentiel du multilatéralisme et de raviver les valeurs de solidarité pour un monde exempt de tensions.
Cette 78e grand-messe annuelle de l’ONU est marquée cette année par des réunions de haut niveau abordant les principales préoccupations de la communauté internationale. Elle comprend notamment des sommets consacrés aux Objectifs de développement durable (ODD), à l’ambition climatique, au financement du développement, à la riposte aux pandémies, à la couverture sanitaire universelle et à la lutte contre la tuberculose. De plus, un événement au niveau ministériel est prévu pour préparer le sommet de l’Avenir, qui aura lieu en 2024.
Au cours de cette session, des chefs d’État et de gouvernement, des représentants d’organisations internationales, ainsi que des membres de la société civile et des ONG se réunissent, dans la grande métropole américaine, pour renforcer les actions visant à concrétiser le Programme 2030 de l’ONU et ses ODD, dans le but de promouvoir la paix, la prospérité, le progrès et la durabilité pour tous.
Importance de la diplomatie multilatérale
S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la session, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Dennis Francis, a souligné l’importance de la diplomatie multilatérale pour faire face aux nombreux défis mondiaux. Il a insisté sur le besoin urgent d’unir les nations autour d’un objectif commun en s’appuyant sur une action collective, tout en appelant à dépasser les différences et à surmonter les divisions. Il a souligné la possibilité d’apporter la paix, le progrès, la prospérité et la durabilité à tous en intensifiant les efforts et en agissant rapidement.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé que le monde est confronté à de nombreuses menaces existentielles, allant de la crise climatique aux technologies disruptives, dans un contexte de «transition chaotique». Il a noté que le monde évolue rapidement vers une configuration multipolaire, une évolution qu’il a qualifiée de positive, offrant de nouvelles perspectives de justice et d’équilibre dans les relations internationales. Cependant, il a mis en garde contre le fait que la multipolarité à elle seule ne suffit pas à garantir la paix, soulignant la nécessité d’institutions multilatérales solides et efficaces.
Lire aussi : World Power-to-X Summit : l’hydrogène vert pour un avenir énergétique durable
Appel à réformer les institutions multilatérales
En outre, Antonio Guterres a pointé du doigt le fait que la gouvernance mondiale est en quelque sorte figée dans le temps, ce qui pose des problèmes importants, notamment une «grande fracture» dans les systèmes économiques et financiers ainsi que dans les relations commerciales. Selon lui, cela met en danger l’existence d’un Internet ouvert et unique et crée des divergences en ce qui concerne les technologies et l’intelligence artificielle, ce qui peut entraîner des conflits en matière de sécurité. Il a plaidé en faveur d’une réforme des institutions multilatérales pour les adapter aux réalités économiques et politiques du XXIe siècle, en mettant l’accent sur l’équité, la solidarité et l’universalité conformément aux principes de la Charte des Nations unies et du droit international.
Par ailleurs, le haut responsable onusien a appelé à réformer le Conseil de sécurité afin de le rendre plus adapté au monde contemporain et à repenser l’architecture financière internationale pour qu’elle devienne véritablement universelle, tout en servant de filet de sécurité mondial pour les pays en développement en difficulté. Il a conclu en soulignant la responsabilité des dirigeants mondiaux de parvenir à un compromis pour construire un avenir commun de paix et de prospérité dans l’intérêt général, tout en exhortant à agir avec détermination pour relever les défis actuels.
Nécessité de traduire les engagements en actes pour sauver les ODD
Dans le cadre de la 78e AG de l’ONU, le sommet sur les ODD s’est déroulé les 18 et 19 septembre dans la métropole américaine. Lors de cet événement, Antonio Guterres a lancé un appel pressant à toutes les parties prenantes pour qu’elles concrétisent leurs engagements en actions visant à préserver les ODD. Il a formulé des recommandations aux États membres pour promouvoir et accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable d’ici 2030.
Au début du sommet, les États ont adopté une Déclaration politique dans laquelle ils se sont engagés à intensifier leurs efforts en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable. Dans ce contexte, le SG de l’ONU les a encouragés à transformer leur soutien à la revitalisation des ODD en investissements concrets dans les pays en développement. Il a précisé qu’il était impératif de mobiliser au moins 500 milliards de dollars par an pour le développement durable, notamment en ayant recours aux institutions financières multilatérales et à d’autres mécanismes.
Antonio Guterres a également insisté sur la nécessité de traduire les engagements pris lors de ce sommet en politiques, budgets, portefeuilles d’investissements et actions concrètes, tout en soulignant l’importance des examens nationaux volontaires pour évaluer les progrès réalisés. Il a aussi demandé aux États de renforcer leur engagement sur les points cruciaux des ODD et de porter ce travail à un niveau supérieur dans les mois à venir, en vue du Forum politique de haut niveau prévu en juillet.
En ce qui concerne la crise climatique, le haut responsable onusien a exhorté les États à se présenter à la prochaine conférence sur le climat, la COP28, le mois prochain, avec des propositions concrètes visant à prévenir les pires conséquences du changement climatique et à soutenir une transition équitable et juste vers les énergies renouvelables dans les pays en développement. Enfin, il a réitéré son appel en faveur de l’amélioration des mécanismes mondiaux de la dette et de la réforme de l’architecture financière internationale, avec des propositions concrètes attendues lors du Sommet de l’Avenir en 2024 et la prochaine conférence sur le financement du développement en 2025.
Lire aussi : UNESCO : les géoparcs mondiaux en conclave à Marrakech
Temps de lecture : 7 minutes
Sommet arabo-islamique : un soutien sans faille à la cause palestinienne et à la souveraineté du LibanLors du Sommet arabo-islamique exceptionnel qui s’est tenu à Riyad le 11 novembre 2024, les dirigeants des pays arabes et islamiques ont réa… |
Présidentielle aux États-Unis : système électoral et atouts des candidatsLe système électoral américain est unique et parfois complexe, en particulier le fonctionnement du collège électoral, qui joue un rôle déter… |
Trump ou Harris : quel avenir pour la sécurité de l’Europe ?À l'approche des élections présidentielles américaines de novembre prochain, une vague d'inquiétude et d'anticipation se propage à travers l… |
Conflit israélo-palestinien : qu’est-ce qui devrait changer ?Le premier ministre israélien s’est dit favorable à la négociation pour la libération des otages détenus depuis le 7 octobre 2023 par le Ham… |
JO Paris 2024 : la France interdit le voileÀ la veille des Jeux olympiques de Paris, Amnesty International a lancé un avertissement sévère contre les politiques discriminatoires de la… |
JO Paris 2024 : la sécurité, l’immense défi de la FranceComme tous les grands événements internationaux, les Jeux Olympiques 2024 s’annoncent sous haute sécurité. Si ces Jeux devraient être une vi… |
Législatives 2024 : un nouveau visage politique pour la FranceAlors que l'annonce des résultats électoraux, le paysage politique français se redessine. Le dimanche 7 juillet, une participation de 66,63%… |
Tarification du carbone : clé de voûte de la lutte contre le changement climatiqueDans le contexte actuel de l'économie mondiale, la corrélation entre les activités économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES… |