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Essais cliniques : les risques biosécuritaires du vaccin chinois

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Les essais cliniques du vaccin chinois anti-Covid-19 se poursuivent au Maroc. Effectués sur 600 volontaires, ces tests se déroulent jusqu’à présent dans les meilleures conditions et sans aucun problème. Cependant, Moncef Slaoui, Monsieur vaccin du président américain Donald Trump, estime que la méthode utilisée par le laboratoire Sinopharm CNBG, chargé de ces essais, présente des risques en matière de biosécurité. À ce jour, quelque 193 candidats-vaccins sont en cours d’élaboration, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont seulement dix sont en phase 3 des études cliniques.

Les essais cliniques du vaccin anti-coronavirus du laboratoire chinois Sinopharm CNBG vont bon train au Maroc. Mustapha Naji, expert en virologie, a souligné à LeSiteInfo que les tests effectués sur quelque 600 Marocains, dont des médecins et des infirmiers, «se déroulent dans les conditions les meilleures et qu’aucun problème n’a été relevé» pour le moment. Il a également indiqué que le vaccin en question, testé dans divers pays dans le monde, sera «vraisemblablement prêt au mois de mars ou avril 2021».En cas d’échec ou de non-aboutissement de ces études, l’expert affirme qu’il «nous resterait un seul choix, celui de vivre avec le virus».

Moncef Slaoui pas très convaincu par le vaccin chinois

Bien que pour le moment le vaccin en cours de développement de Sinopharm CNBG n’ait manifesté aucun effet indésirable au Maroc, Moncef Slaoui, Monsieur vaccin du président américain Donald Trump, souligne les risques biosécuritaires de sa méthode de fabrication. Selon TelQuel, l’immunologue marocain explique que la Chine utilise la «méthode du virus inactivé», qui consiste «à prendre le virus cible, avant de le “tuer” pour qu’il ne puisse plus se reproduire», puis «l’injecter mort dans le corps afin que le système immunitaire apprenne à le reconnaître». Toutefois, il juge qu’en cultivant «des trillions de virus mortels pour les tuer ensuite», les risques de fuite ou de libération de la Covid-19 en grande quantité ne sont pas négligeables. Dans un podcast du New York Times, Moncef Slaoui a avancé que «les questions de biosécurité restent les plus préoccupantes sur un tel vaccin». «Je pense qu’il y a un problème de sécurité avec des fermenteurs de 20000 litres contenant des billions de particules virales qui seront inactivées par la suite. La technologie dans le monde d’aujourd’hui nous permet de ne pas avoir à prendre ce genre de risques», précise-t-il.

La course au vaccin se poursuit dans le monde

En plus du vaccin de Sinopharm, 41 autres candidats ont également entamé les phases de tests sur l’humain. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 193 vaccins-candidats sont actuellement développés, dont 151 sont à ce jour en études précliniques. Capital rapporte que «seuls dix vaccins ont commencé la phase 3, qui étudie l’efficacité et la tolérance à grande échelle, et qui représente la dernière étape avant une potentielle mise sur le marché, si les résultats sont positifs».La même source soutient que même si Moderna a été la première société à commencer les essais de phase 3 en juillet dernier, d’autres candidats-vaccins l’ont talonné depuis. Il s’agit notammentde Pfizer, d’AstraZeneca avec l’Université d’Oxford, mais aussidu laboratoire chinoisSinovac. Pour le moment, aucun de ces vaccins n’a encore fait ses preuves et leurs délais prévisionnels de livraison varient entre un et trois ans environ.

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