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La Covid-19 renforce la menace terroriste

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Après Tiflet, Témara et Skhirat, une nouvelle cellule terroriste a été démantelée à Tanger ce lundi 5 octobre. Quatre individus âgés de 23 à 26 ans ont ainsi été arrêtés par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) dans une opération supervisée par Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Cette descente réussie vient une fois de plus confirmer l’expertise et l’efficacité des services marocains dans la lutte contre le terrorisme, et ce même en cette période de crise sanitaire.

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Nouvelle opération couronnée de succès pour leBureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). En effet, les éléments du BCIJ ont étouffé dans l’œuf ce lundi 5 octobre les projets d’une cellule terroriste active à Tanger. Dans le quartier El Aouama de la ville du Détroit, quatre individus âgés de 23 à 26 ans ont ainsi été arrêtés pour leur affiliation à l’organisation Daech. Selon Al Ahdath Al Maghribia, cette opération a été dirigée en personne par Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), qui a donné le coup d’envoi à des interventions et des perquisitions simultanées dans quatre sites à El Aouama.

Plus de détails sur les membres et les projets de cette cellule terroriste

Selon les sources du quotidien, Hamza Abou Raitaj Chamali, l’émir de cette cellule, est réputé pour être dangereux, ayant menacé de mort par le passé ses parents et sa grand-mère, qu’il accusait d’athéisme. Ses trois autres acolytes exercent quant à eux dans les métiers de la couture. Les quatre prévenus, qui ont été repérés grâce à un dessin mural représentant l’étendard de Daech sur un poste électrique du quartier Beni Mekada à Tanger, prévoyaient de mener des attaques individuelles dans différentes régions du pays. Pour ce faire, ils comptaient adopter les approches «utilisées par l’État islamique (EI) dans ses bastions traditionnels en Irak et en Syrie», explique le porte-parole de la DGST à H24Info. Assabah ajoute, en citant un communiqué du BCIJ, que n’ayant pas pu rejoindre les camps de l’EI dans la région du Sahel au sud du Sahara, ce groupe d’extrémistes a décidé «d’adhérer à des projets terroristes dangereux et imminents visant à déstabiliser la sécurité et la stabilité du Royaume». Afin de déterminer toutes les ramifications et les plans éventuels de cette cellule, ces membres ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête préliminaire, menée sous la supervision du parquet compétent chargé des affaires de terrorisme.

L’infaillible stratégie du Maroc

Pour Al Akhbar et Aujourd’hui le Maroc, cette nouvelle opération du BCIJ «confirme la persistance des menaces terroristes qui guettent la sûreté du Royaume et l’entêtement des extrémistes imprégnés de l’idéologie “takfiriste”, affiliés à l’organisation de Daech». Contacté par la rédaction de Lebrief.ma, le professeur Mohamed Benhammou, Président du Centre marocain des études stratégiques et auteur de l’ouvrage : « La stratégie du Maroc contre le terrorisme », explique que les extrémistes, les groupes et les groupements terroristes ont profité de la conjoncture de la pandémie du coronavirus pour développer leurs activités, s’organiser davantage et recruter de nouveaux partisans, et ce au niveau national et international. Selon lui, «ce phénomène à caractère lâche» est imprévisible et vise surtout une large propagande médiatique et un maximum de dégâts humains et matériels. «Ces cellules opportunistes frappent là où elles peuvent» et il «faut s’attendre à des opérations dans le monde entier».

Cependant, le professeur affirme que la stratégie du Maroc dans la lutte contre ce «fléau multidimensionnel» a largement donné ses fruits. Il souligne que malgré la crise sanitaire actuelle, «les services marocains maintiennent leur vigilance et mobilisent leur expertise pour contrôler le territoire national et au-delà». Ces derniers représentent désormais «une école de renseignements» en termes de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, et ont une «parfaite connaissance de l’ennemi, de ses structures, de ses méthodes et de son modus operandi», qui leur permettent de se démarquer et de mener efficacement toutes leurs opérations.

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