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Reprise des cours en présentiel : faut-il vraiment s’inquiéter ?

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Moment très attendu par les parents d’élèves et le corps administratif de l’éducation nationale. Ce lundi 5 octobre 2020 signe le grand retour des élèves sur les bancs de leurs écoles respectives à Casablanca. Une période très importante qu’il va falloir parfaitement gérer afin d’éviter de mener le Royaume vers une nouvelle vague de contaminations.

Prévue initialement début septembre, avant d’être reportée à la dernière minute, la reprise des cours en présentiel a eu finalement lieu ce lundi 5 octobre 2020. Un soulagement pour les parents d’élèves, mais aussi pour les propriétaires des écoles. Le journal Les Inspirations Éco est revenu dans son éditorial du jour sur les enjeux de cette reprise. «Les écoles et parents ont usé de tous les moyens de lobbying pour que les enfants puissent revenir en classe. Les premières l’ont fait, car la logistique s’est avérée titanesque, mais aussi pour justifier leurs prestations, sujet n’ayant jamais autant fait grincer des dents qu’en cette période de pandémie. Les seconds, eux, n’en pouvaient plus, car la supervision en différé de l’enseignement de leurs enfants était devenue, plus qu’une pesante mission, une sacrée corvée», estime le journal.

La même source alerte néanmoins contre le non-respect des mesures de sécurité et le non-respect de la distanciation sociale durant cette période sensible. «Il nous faut tous redoubler de vigilance face à un danger qui guette toujours, et éviter d’entraîner le pays vers de nouveaux records de contamination à la Covid-19. Dans les bus de transport, les cantines, en salles de classe, à la maison… chaque détail aura plus que jamais son importance. Tel est le prix à payer pour être libérés, délivrés… », note la même source.

Les cours en présentiel n’ont pas une réelle incidence sur la hausse des contaminations

D’après une étude de la Fondation suisse Insights for Education, «aucune corrélation n’existe entre la réouverture des écoles et une augmentation des taux d’infections à la Covid-19». La fermeture des écoles ne réduit pas forcément la transmission du virus, et l’ouverture n’induit pas automatiquement une augmentation des cas d’infections, assure l’étude reprise par le journal L’Économiste ce lundi 5 octobre.

L’étude qui a analysé la situation de 191 pays précise que 89% des pays traversant une deuxième vague Covid-19 ont choisi d’ouvrir les portes de leurs écoles. La plupart d’entre eux sont des pays dont le revenu moyen est supérieur à élevé.

Port du masque obligatoire à partir du CE5

Afin de limiter au maximum les risques de contamination, le ministère de l’Éducation nationale a décidé d’instaurer certaines mesures. Parmi elles, le port du masque obligatoire. Les éducateurs et les élèves des classes primaires (à partir du CE5) sont obligés de mettre le masque. Une circulaire avait été rendue publique par le ministère détaillant la procédure à suivre en cas de confirmation d’un cas de contamination à l’école.

Ainsi, dans le cas où la contamination d’un élève est confirmée, l’établissement scolaire fermera ses portes pendant quatorze jours. Si aucune relation épidémiologique n’existe entre l’élève en question et une autre personne de la même classe, seule la classe concernée sera fermée. Concernant les internats, la confirmation d’un second cas de contamination à la Covid-19 entraînera la fermeture de l’école et l’ensemble des résidents seront placés en quatorzaine et soumis à des tests PCR.

Les responsables ministériels appellentles écoles à alerter en urgence la direction provinciale relevant du ministère de l’Éducation nationale, les autorités locales et sanitaires ainsi que le ministère de l’Emploi (pour les établissements privés) en cas d’identification de contaminations.

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