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Crédit bancaire : le vrai bilan dans les prochains mois

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La demande première des entreprises est de bénéficier de liquidités pour faire face à leurs engagements de court terme (salaires, loyers, fournisseurs…). Naturellement, l’encours des crédits de trésorerie affiche une hausse de 8,9% depuis le début de l’année et tire la croissance globale du crédit. En parallèle, les créances en souffrance ont progressé de 10,6% sur la même période. La facture pourrait être bien plus salée dans les prochains mois, surtout que la reprise de l’activité est plus lente que prévu.

Le soutien aux entreprises touchées par la crise s’effectue pour une très large partie aux guichets des banques. La demande première des entreprises est de bénéficier de liquidités pour faire face à leurs engagements de court terme (salaires, loyers, fournisseurs…). Naturellement, l’encours des crédits de trésorerie affiche une hausse de 8,9% depuis le début de l’année à 207 milliards de DH dont une croissance de 10,4% des facilités accordées aux entreprises non financières privées et de 32,8% pour les entrepreneurs individuels.

Le crédit d’investissement bloqué par les perspectives

L’ampleur de la crise et les incertitudes qui l’entourent ont fragilisé de nombreuses entreprises et en empêchent d’autres de se projeter à long terme. D’où la hausse limitée de 0,6% de l’encours des crédits d’investissement accordés aux entreprises non financières. L’investissement des ménages souffre aussi de la crise. En témoigne, la progression de seulement 0,8% des prêts à l’habitat depuis le début de l’année. Cette atonie s’explique en partie par la quasi paralysie des transactions pendant la période du confinement qui a duré pratiquement trois mois. L’exposition des banques vis-à-vis de la promotion immobilière a connu des trajectoires différentes selon la clientèle. Les concours aux entrepreneurs individuels ont reculé de 1,9% depuis janvier à 6 milliards de DH. Par contre, le total des prêts aux promoteurs immobiliers (personnes morales) a enregistré une hausse de 0,5% à 54 milliards de DH. La crise a aussi un impact très fort sur la consommation des ménages, entrainant une baisse de 3,1% des crédits dédiés à 55 milliards de DH.

La problématique du risque

Enfin, les créances en souffrance ont augmenté de 202 millions de DH entre juillet et août et de 7,4 milliards de DH depuis le début de l’année pour atteindre 77,4 milliards de DH. Ces impayés ne tiennent pas compte des crédits qui ont fait l’objet d’un moratoire. Cela fait partie des assouplissements prudentiels accordés par Bank Al-Maghrib. La facture pourrait être bien plus salée dans les prochains mois surtout que lareprise de l’activité est plus lente que prévu.

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