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Casablanca : retour à l’enseignement présentiel, un soulagement pour les écoles et les parents ?

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Les établissements scolaires de Casablanca ouvriront leurs portes à partir de ce lundi 5 octobre 2020. L’information a été officialisée jeudi soir à travers un communiqué du gouvernement. Cette décision concerne tous les niveaux y compris le cycle universitaire. Le gouvernement insiste néanmoins sur la nécessité de se conformer aux plus strictes mesures sanitaires afin de minimiser les risques de contamination. Les détails.

C’est désormais officiel. Les enfants reprendront le chemin de l’école à Casablanca. Le gouvernement a annoncé jeudi soir que les établissements scolaires de la capitale économique pouvaient accueillir à nouveau les élèves à partir de ce lundi 5 octobre 2020. Les préfectures concernées sont les suivantes:Casablanca-Anfa, Hay Hassani, Ain Chock, Fida-Mers Sultan, Ben M’sik, Sidi Bernoussi, Moulay Rachid et Ain Sebaâ-Hay Mohammedi.

D’après le360, cette décision a été prise lors d’une réunion restreinte, en marge du Conseil de gouvernement, et ce en présence des ministres directement concernés : Santé, Éducation nationale et Intérieur. Le gouvernement a cependant insisté sur la nécessité de se conformer, pour les établissements scolaires qui vont ouvrir, aux plus strictes mesures sanitaires.

Cette décision va soulager quelque peu les parents d’élèves. Début septembre dernier, Said Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait déclaré devant les membres du Conseil de gouvernement que 80% des parents d’élèves préfèrent que leurs enfants suivent l’enseignement présentiel au lieu de l’enseignement à distance. Un vœu enfin exaucé.

L’enseignement à distance, source de conflits

L’instauration de l’enseignement à distance mi-mars dernier a engendré un climat de tension entre les parents d’élèves et les écoles privées. D’une part, les parents estiment que leurs enfants ne se sont pas préparés pour ce genred’enseignement et refusent (pour la plupart) de verser une partie oula totalité des frais mensuels de scolarité. D’autre part, les écoles privées avancent que les charges du personnel sont restées les mêmes en l’absence d’un soutien étatique. Étouffés financièrement, plusieurs petites écoles ont annoncé leur fermeture avant le début de cette année scolaire 2020/2021. Le retour des enfants à l’école pourrait limiter les dégâts pour celles qui auront décidé de lutter jusqu’au dernier souffle.

La tension écoles privées-parents d’élèves avait été ravivée le 7 septembre dernier avec l’annonce de la fermeture de toutes les écoles, primaires, secondaires et supérieures de la métropole. Les parents qui venaient tout juste de payer les frais d’inscriptionont demandé un remboursement immédiat de ces charges. D’après le site Hespress, plusieurs parents ont même décidé de déplacer leurs enfants vers des écoles publiques et éviter ainsi de payer des sommes d’argent conséquentes en l’absence d’un enseignement en présentiel.

Par ailleurs, les propriétaires d’écoles privées reprochent au gouvernement de les avoir abandonnés dans ces moments difficiles. Pour eux, le gouvernement aurait dû «soit maintenir l’enseignement en présentiel soit reporter l’entrée scolaire en cours à une date ultérieure».

Le ministre Said Amzazi avait mentionné l’impossibilité d’intervenir dans le bras de fer opposant les écoles privées aux parents d’élèves. Le ministre a souligné que «La loi 06.00 garantit l’indépendance de ces établissements » et appelle à «ne pas détruire ce secteur constitué à 80% de très petites et moyennes entreprises». Reste à savoir aujourd’hui si les établissements scolaires sont prêts à rebasculer en présentiel en deux jours ouvrables alors qu’ils ont mis en place toute une organisation pour assurer l’enseignement à distance…

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