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C’était attendu. Les chiffres économiques du deuxième trimestre sont catastrophiques puisque l’activité était quasiment à l’arrêt avec le confinement de la population entre mars et juin. Dans ce contexte, le PIB a décroché de 14,9%.
Les dépenses des ménages et des entreprises fortement impactées
Basée sur la demande intérieure, surtout la consommation des ménages, la croissance a souffert de l’arrêt de l’activité dans plusieurs pans de l’économie, de la chute des revenus de milliers de ménages et l’augmentation du chômage. Résultat, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un fort repli passant d’un accroissement de 2,6% au deuxième trimestre 2019 à un recul de 21,2% au même trimestre de cette année. De son côté, l’investissement a dévissé de 17,4% contre une croissance de 2,2% au deuxième trimestre 2019. En revanche, la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 5,8% au lieu de 4% à la même période l’année dernière. En tout, la demande intérieure s’est contractée de 13,2%.
Le commerce international en net repli
Alors que la crise touche toutes les économies au même moment et pratiquement avec la même gravité, le commerce international a été lourdement affecté. Les importations ont connu une baisse de 25,7% au lieu d’une hausse de 4% une année passée. De leur côté, les exportations de biens et services ont diminué d’une façon plus marquée avec une chute de 32,9% durant le deuxième trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 3% une année auparavant. Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative de 0,6 point à la croissance.
Baisse quasi globale de la valeur ajoutée
Au niveau sectoriel, les valeurs ajoutées des secteurs primaires et secondaires ont baissé respectivement de 6,3% et 17,3%. Dans le secteur tertiaire, le repli est de 14,9% avec de fortes disparités entre les branches. Ainsi, la valeur ajoutée créée par les hôtels et restaurants s’est effondrée de 90%. Elle a également chuté de 55,7% dans le transport, de 26,5% dans le commerce et de 14,4% dans les activités de services aux ménages et aux entreprises. Par contre, des hausses ont été enregistrées dans les services rendus par l’Administration publique et la sécurité sociale, les services financiers et assurances.
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