La crise sanitaire engendrée par la pandémie du nouveau coronavirus a mis à rude épreuve le système de santé marocain. En effet, la Covid-19 a mis en lumière la fragilité d’un système qui souffrait déjà de failles préexistantes. Parmi les grands défis auxquels fait face ce secteur, figure le besoin en médecins qui se fait de plus en plus sentir dans le contexte actuel de pandémie, où la pression s’accentue sur le corps médical, indique Médias24. Selon le journal en ligne, le déficit en termes de personnel dans le secteur de la santé serait duà «la mauvaise répartition des ressources humaines, la formation des médecins insuffisante en nombre, l’émigration et le vieillissement du corps médical». C’est en effet ce qui ressort des explications de Youssef El Fakir, professeur de radiologie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, et ancien président de la Société marocaine de radiologie.
Intervenant lors d’un webinaire organisé samedi dernier par la Trésorerie générale du royaume (TGR) et l’Association pour la fondation internationale de finances publiques (FONDAFIP), sous le thème « Financement de la Santé, Territoires et Intelligence artificielle, quel droit à la santé au Maroc et en France ? », il a dressé un bilan plutôt sombre de ce secteur.
Une offre médicale insuffisante
Avec un ratio de 7,1 médecins pour 10000 habitants, le Maroc est loin de répondre au standard de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixé à 15,3 médecins pour 10000 habitants. Le professeur estime que ce manque de personnel médical est dû à une offre médicale insuffisante aggravée par la mauvaise répartition des ressources humaines, rapporte Éco Actu.
Le Maroc compte 27266 médecins, dont 53% sont installés dans le secteur libéral. Le professeur souligne aussi la mauvaise répartition des ressources humaines à travers le Royaume. «Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra concentrent à elles seules plus de 56% de l’effectif des médecins privés et 39% de l’effectif des médecins publics».
À ceci s’ajoute un déficit en termes de «production de médecins», aggravé par l’émigration, la mise sur le marché d’un nombre insuffisant de nouveaux médecins ainsi que le départ à la retraite et retraite anticipée. À titre d’exemple, «8000 médecins qui exercent en France sont nés au Maroc», note El Fakir. Aussi, alors que l’objectif est de former 3300 médecins par an, les facultés de médecine et de pharmacie au Royaume, toutes confondues, ont formé 2282 médecins en 2018 contre 1715 en 2007.
«Deuxième élément important à connaitre sur le système de santé au Maroc : le vieillissement de la population. Le Maroc a très longtemps été connu comme étant un pays jeune, mais en 2050, un Marocain sur 5 aura plus de 60 ans», ajoute le professeur. Dans le secteur de la santé, ceci se traduit par le vieillissement de la population médicale. Citant une récente enquête menée par le ministère de la Santé, El Fakir souligne que «15% des médecins du public sont dans la tranche d’âge de 51 à 55 ans, 13% dans la tranche d’âge de 56 à 60 ans et 8% ont plus de 60 ans».
Recommandations
Face à ces enjeux, et pour combler ce déficit global, les professionnels de la santé appellent à une restructuration du système de santé marocain, souligne Médias24. Selon El Fakir, l’objectif est de rendre le système plus réactif et en mesure de répondre à la demande et aux besoins de santé de la population marocaine. Pour y parvenir, il est nécessaire de «combler le déficit en ressources humaines et veiller à l’équité de leur répartition», avance le professeur qui cite une étude réalisée en 2014 par les Facultés de médecine du Royaume. Le deuxième défi est de «gérer deux groupes de maladies, notamment les maladies transmissibles (MT) et les non transmissibles (MNT), tels que le cancer, les pathologies cardiovasculaires et autres». Enfin, il faudrait «veiller à assurer en nombre et en qualité les offres de soins à travers le Royaume».
Pour El Fakir, ces problèmes résolubles nécessitant des solutions pragmatiques. «L’intégration digitale apparait comme une des solutions pertinentes que notre société devrait adopter», avise le radiologue. Ce dernier recommande d’ailleurs l’intelligence artificielle (IA) qui permettrait de combler le retard de l’Afrique dans les systèmes de santé. «L’IA n’est pas une menace à la médecine humaine. La prise de décision finale reviendra toujours au praticien et/ou au patient. Elle viendra par contre rationaliser cette prise de décision en minimisant les risques d’erreur», rassure El Fakir.
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