Accueil / Économie

PLF 2021 : les doléances du patronat

Temps de lecture

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) s’est réunie ce lundi matin pour émettre ses propositions concernant la projet de budget 2021. Des propositions qui ont différents objectifs, parmi eux : la préservation de l’emploi, le soutien à la demande et à l’appui au social, la reconstitution des fonds propres, le soutien à la trésorerie des entreprises et la simplification des relations avec l’Administration. Détails.

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a tenu ce lundi matin une conférence de presse afin de présenter ses propositions pour le Projet de loi de finances (PLF) 2021. Lors de sa prise de parole, Chakib El Alj, président du patronat a indiqué que cette Loi de Finances doit instaurer les bases d’une économie compétitive et résiliente et surtout intégrer la dimension sociale. «Nous sommes conscients que nos propositions constitueront un défi pour le budget de l’État, mais elles sont nécessaires pour que les entreprises se relèvent de cette crise. Autrement, nous risquons de les voir disparaître ainsi que les recettes fiscales qui vont avec», souligne Chakib El Alj, dans son discours d’accueilce lundi.

Le président de la CGEM n’a pas manqué de préciser qu’un nombre important d’entreprises ont tenu le coup malgré le contexte économique difficile : «62% des entreprises n’avaient pas eu recours aux indemnités Covid ; elles se sont battues, seules, pour maintenir les emplois et payer les salaires. Et cela, on ne le dit pas assez», souligne El Alj.

De son côté, Hakim Marrakchi, président de la Commission fiscale de la CGEM a indiqué que les mesures préconisées par le patronat forment un tout, mais que les plus urgentes «sont celles liées à la trésorerie des entreprises et à la préservation de l’emploi».

Un coup de pouce de l’État

Le patronat a mentionné plusieurs recommandations dans ce sens, parmi elles : la révision à la baisse du taux de TVA pour atteindre 25% pour tout le monde, puis 20% à terme pour les entreprises industrielles, la suppression de la cotisation minimale, une réduction des charges sociales, l’exonération des charges sociales pendant 24 mois pour les nouveaux emplois, la révision de l’impôt sur le revenu, la participation de l’État à l’indemnité de perte d’emploi et la prise en charge par l’État de l’indemnité de perte d’emploi pendant les 6 premiers mois, rapporte Challenge.

Hakim Marrakchi n’a pas hésité à demander à l’État de prendre des initiatives courageuses : «S’il y a des choses à tester, c’est maintenant qu’il faut le faire. Il y a peu de risque puisque les recettes de l’État sont en baisse», précise le président de la Commission fiscale.

Durant cette conférence, la CGEM a également eu un mot pour les acteurs du secteur de l’événementiel très impactés par la crise de la Covid-19. Le patronat suggère d’ouvrir l’accès pour les événements qui ne dépassent pas 50 personnes et appelle l’État à étendre l’indemnitéde 2000 dirhams par mois aux salariés dece secteur.

«Au vu des pertes d’emplois enregistrés sur ces derniers mois, il s’agit plus aujourd’hui de sauvegarder les emplois que d’en créer», a déclaré Chakib Alj. Reste à savoir maintenant comment l’Exécutif va réagir à ses propositions… Àsuivre.

Propositions de la CGEM pour le PLF2021 : – Maintenir la commande publique au moins au même niveau que l’année 2020 avec une quote-part de 35 à 40% au profit des TPME. -Définir un seuil de préférence régionale, surtout pour les toutes petites entreprises. -Accélérer la réforme du partenariat public-privé (PPP) pour rehausser le niveau de la commande publique et des investissements au profit des entreprises, et exiger pour les attributaires étrangers des clauses de sous-traitance et d’intégration locale d’au moins 50%. -Accélérer l’adoption du projet de la Loi-cadre relative à la réforme du système fiscal. -Poursuivre la baisse de l’IS pour le secteur industriel orienté export. -Entamer la baisse progressive du taux de l’IS pour atteindre 25% à horizon 2025 conformément aux recommandations des Assises de la fiscalité. -Étendre l’exonération de l’IR et des charges sociales, pendant au minimum 24 mois, pour tout nouvel emploi de jeunes diplômés sans limitation de nombre, dans la limite d’une rémunération de 10000 DH/mois. – Alléger le coût fiscal pour aider à la préservation de l’emploi : Exonération de l’IR au profit des salariés mis au chômage partiel à hauteur de 10000 DH par mois. -Déduction des frais de scolarité du calcul de l’impôt sur le revenu dans la limite de 1000 DH par mois par enfant à charge scolarisé dans le privé. -Prise en charge par l’État d’une indemnité de chômage pendant au moins 6 mois pour les salariés mis totalement au chômage. -Supprimer l’application des droits d’enregistrement aux opérations de financement de l’entreprise par comptes courants et prêts interentreprises. -Accélération de la réforme de la TVA : Réaménagement des taux et suppression du butoir ; généralisation du remboursement du crédit de TVA lié au butoir et redéfinition du champ d’application de la TVA pour inclure certains produits avec droit à déduction.

Dernier articles
Les articles les plus lu

MRE : 91,5 MMDH injectés dans l’économie marocaine

Économie - Les transferts de fonds effectués par les MRE continuent de battre des records en atteignant 91,52 MMDH à fin septembre 2024.

Ilyasse Rhamir - 1 novembre 2024

Office des changes : les exportations aéronautiques augmentent de 20,2 %

Économie - Les exportations du secteur aéronautique ont atteint 19,65 milliards de dirhams (MMDH), progressant de 20,2%.

Farah Nadifi - 1 novembre 2024

A Rabat, s’ouvrent les travaux du 16e Colloque international des finances publiques

Économie - Les travaux de la 16ᵉ édition du Colloque international des finances publiques se sont ouverts, vendredi à Rabat.

Rédaction LeBrief - 1 novembre 2024

MEDZ et Safran : implantation d’une nouvelle installation dans MidParc

Économie - MEDZ et le Groupe Safran ont formalisé un accord pour l'implantation d'un nouvel atelier de maintenance des moteurs LEAP.

Farah Nadifi - 1 novembre 2024

Groupe BCP : Naziha Belkeziz pour le poste de PDG

Économie - Le CA de la BCP, ainsi que le comité directeur du Crédit Populaire, se réuniront pour la cooptation de Naziha Belkeziz

Sabrina El Faiz - 1 novembre 2024

TGR : «Il est essentiel d’être agile afin de protéger nos entreprises et nos citoyens», Noureddine Bensouda

Économie - Dans une interview avec LeBrief, Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume, partage les défis actuels de la TGR.

Sabrina El Faiz - 1 novembre 2024

Maroc 2025 : santé et sport en révolution

Économie - Le Maroc prévoit de construire 1.400 nouveaux dispensaires de proximité d’ici avril 2025 et des infrastructures sportives.

Ilyasse Rhamir - 1 novembre 2024

MAS 2024 : le Maroc décolle dans l’aéronautique

Économie - Quatre protocoles d’accord ont été scellés entre le Maroc et des entreprises du secteur aéronautique lors du MAS 2024.

Ilyasse Rhamir - 1 novembre 2024
Voir plus

La Cour de justice de l’UE invalide des accords commerciaux avec le Maroc

Économie - La Cour de Justice de l'Union européenne a statué, ce vendredi, sur les accords commerciaux de 2019.

Rédaction LeBrief - 4 octobre 2024

Introduction en bourse de CMGP Group

Économie - CMGP Group a obtenu, le 21 novembre 2024, le visa de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).

Rédaction LeBrief - 22 novembre 2024

Participation active du Maroc au Conseil exécutif de l’ONU Tourisme

Économie - La session a permis au Royaume de mettre en avant sa résilience et ses performances remarquables dans le secteur.

Mbaye Gueye - 27 novembre 2024

Attijariwafa bank : visa de l’AMMC pour l’émission d’un emprunt obligataire subordonné de 1,5 MMDH

Économie - L'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, vendredi dernier, un prospectus relatif à l'émission d'un emprunt obligataire subordonné d'un montant global maximal de 1,5 MMDH.

Mbaye Gueye - 17 décembre 2024

Tourisme au Maroc : des performances record en 2024

Économie - Les recettes touristiques marocaines ont atteint 96,9 MMDH entre janvier et octobre 2024, marquant une progression de 9,3% par rapport à la même période en 2023, selon la DEPF.

Ilyasse Rhamir - 26 décembre 2024

Climat : les exportations africaines vers l’UE pourrait baisser de 30 à 35%

Afrique, Économie - Le mécanisme européen d’ajustement carbone pourrait engendrer une baisse des exportations africaines vers l’UE.

Hajar Toufik - 27 février 2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire