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Le Maroc lève 1 milliard d’euros sur les marchés

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Malgré la dégradation de l’environnement économique mondial, le Maroc a pu emprunter sur le marché financier international à des conditions plutôt bonnes. Dans cette conjoncture difficile, le Royaume avait préservé son investment grade. Il vient de lever 1 milliard d’euros pour rembourser la dette de 2010 qui arrive à échéance cette année. Il était attendu qu’il mobilise plus de capitaux (2 milliards), mais les conditions du marché et la bonne tenue des réserves de changes ont certainement poussé le Maroc à attendre 2021.

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On prend les mêmes et on recommence. Barclays, JP Morgan, Natixis et BNP Paribas sont mobilisés à chaque fois que le Trésor veut faire une sortie à l’international. Grâce au soutien de ces quatre établissements, le Trésor avait levé 1 milliard d’euros à un taux très intéressant fin 2019. Ce jeudi 24 septembre 2020, c’est à des conditions plutôt « bonnes » que le Royaume a bouclé son emprunt obligataire à l’international.

Un environnement différent

La conjoncture a bien évolué avec la crise du coronavirus qui a entrainé des dépenses exceptionnelles colossales et un creusement des déficits budgétaires de la plupart des pays. Selon les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait s’aggraver de 4,1% du PIB en 2019 à 7,9% cette année, avant de s’atténuer à 5,1% en 2021. Le déficit du compte courant s’établirait à 6% du PIB contre 10,3% anticipé en juin dernier.

Néanmoins, dans cette conjoncture difficile pour toutes les économies, le Maroc est le seul pays africain à réussir à préserver son investment grade. C’est un argument fort à faire valoir auprès des investisseurs. Le Trésor a fait le choix d’emprunter sur le marché euro. Il a levé1 milliard d’euros soit 500 millions d’euros à échéance 5 ans avec un spread de 190 points de base (prime de risque par rapport au taux de référence)et 500 millions à échéance10 ans avec un spread de 240 points. Un coût somme toute modéré mais supérieur à l’année dernière où il s’était établi à 139,7 points de basepour 12 ans. L’objectif: rembourser la dette de 2010 qui arrive à échéance cette année.

Améliorer les réserves de changes

On s’attendait àune sortie de 2 milliards d’euros mais ce n’est sans doute que partie remise. En fonction des conditions dumarché et de l’appétit des investisseurs, le Marocaurait pu mobiliser plus de capitaux.Il n’y avait pas d’affectation spéciale pour le produit de l’emprunt, il serait donc allé renforcer les réserves de changes considérées comme suffisamment consistantes par la banque centrale qui a même préconisé de ne pas renouveler la ligne de précaution et de liquidité (LPL)auprès du FMI. « Tenant compte des efforts exceptionnels de mobilisation des financements extérieurs dont notamment une émission du Trésor sur le marché financier international en 2020 et une autre en 2021, l’encours des avoirs officiels de réserve avoisinerait 294,7 milliards de dirhams à fin 2020 et 289 milliards à fin 2021, soit une couverture autour de 6 mois et 20 jours d’importations de biens et services», indique la Banque centrale.

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