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La Covid-19 bouleverse la filière avicole

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Fortement impactés par la pandémie du nouveau coronavirus, les consommateurs marocains doivent désormais faire également face à la hausse de prix des volailles, dont le tarif varie entre 17 à 20 dirhams le kilogramme. En colère, plusieurs citoyens ont même appelé au boycott des viandes blanches. Les professionnels attribuent quant à eux cette augmentation tarifaire conséquente au déséquilibre de la balance offre-demande, engendré par cette conjoncture exceptionnelle, ainsi qu’à la faillite de plusieurs petits et moyens éleveurs.

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La viande blanche connaît depuis quelques semaines une hausse tarifairesans précédent. En effet, le prix du poulet est passé de 10 à 20 dirhams le kilogramme dans plusieurs marchés du Royaume. Selon la livraison de ce 22 septembre d’Al Massae, cette flambéede prix a pris de court le consommateur marocain, plusieurs citoyens ayant même appelé au boycott des produits avicolessur les réseaux sociaux. Pour Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs, «c’est le mode de gestion du marché de la volaille qui est en cause».Il soutient que «le chaos du marché de la volaillen’est favorable ni au citoyen ni au producteur»,indique LeSiteInfo. Un constat partagé par l’Association marocaine des éleveurs de volaille, qui représente les petits producteurs. Cette dernièreavance que l’augmentation tarifaire de la viande blanche intervient en raison de la faillite de plusieurs petits et moyens éleveurs de volaille à cause des répercussions de la pandémie de la Covid-19.

Les explications de la FISA

Sollicité par 2M au sujet de cette montée en flèche du prix de la volaille au Maroc, Youssef Alaoui,président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA),attribue cette augmentation à la crise que connaît le secteur en cette période de pandémie. Il explique que, suite à la fermeture des restaurants, des salles de fêtes et des souks, ainsi qu’à l’annulation d’événements, «l’activité avicole a subi une baisse drastique de la demande (- 40%)». Et «les pertes sont estimées à plus de 4milliards de dirhamsdurant les six derniers mois», regrette Youssef Alaoui. Dans le détail, poursuit-il, «l’éleveur vend ses poulets à un prix de 8 DH/kg à la ferme pour un coût de revient de 14 DH/kg,soit une perte de 6 DH/kg».

De son côté, Aujourd’hui le Maroc rapporte que la FISA a élaboré un plan pour redresser la situation et pallier les effets de la crise sanitaire sur cette activité. Elle recommande ainsi la révisiondu «statut fiscal des éleveurs de volaille et leur reclassement dans le secteur agricole, le renforcement des contrôles au sujet de l’obligation de l’approvisionnement de la restauration collective en viandes de volaille issues exclusivement des abattoirs industriels avicoles, ainsi que la réouverture des souks hebdomadaires».

Les autres branchesdu secteur alimentaire ne sont pas en reste

Outre l’activité avicole, l’indice des produits alimentaires a augmenté de 3,4%, affirme le Haut-commissariat au plan (HCP) dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la consommation (IPC) du mois d’août 2020. Selon le HCP, cette hausse, observée entre juillet et août 2020, a principalement concerné «les fruits (14,6%), les légumes (10,9%), les poissons et fruits de mer (6,1%), les viandes (1,6%) et le café, thé et cacao (0,4%)». Toutefois, les prix des eaux minérales, des boissons rafraichissantes, des jus de fruits et de légumes ont diminué de 0,6%, tandis que ceux du lait, du fromage et des œufs ont baissé de 0,2%.

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