Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / La Covid-19 bouleverse la filière avicole

La Covid-19 bouleverse la filière avicole

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Fortement impactés par la pandémie du nouveau coronavirus, les consommateurs marocains doivent désormais faire également face à la hausse de prix des volailles, dont le tarif varie entre 17 à 20 dirhams le kilogramme. En colère, plusieurs citoyens ont même appelé au boycott des viandes blanches. Les professionnels attribuent quant à eux cette augmentation tarifaire conséquente au déséquilibre de la balance offre-demande, engendré par cette conjoncture exceptionnelle, ainsi qu’à la faillite de plusieurs petits et moyens éleveurs.

Temps de lecture : 4 minutes

La viande blanche connaît depuis quelques semaines une hausse tarifairesans précédent. En effet, le prix du poulet est passé de 10 à 20 dirhams le kilogramme dans plusieurs marchés du Royaume. Selon la livraison de ce 22 septembre d’Al Massae, cette flambéede prix a pris de court le consommateur marocain, plusieurs citoyens ayant même appelé au boycott des produits avicolessur les réseaux sociaux. Pour Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs, «c’est le mode de gestion du marché de la volaille qui est en cause».Il soutient que «le chaos du marché de la volaillen’est favorable ni au citoyen ni au producteur»,indique LeSiteInfo. Un constat partagé par l’Association marocaine des éleveurs de volaille, qui représente les petits producteurs. Cette dernièreavance que l’augmentation tarifaire de la viande blanche intervient en raison de la faillite de plusieurs petits et moyens éleveurs de volaille à cause des répercussions de la pandémie de la Covid-19.

Les explications de la FISA

Sollicité par 2M au sujet de cette montée en flèche du prix de la volaille au Maroc, Youssef Alaoui,président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA),attribue cette augmentation à la crise que connaît le secteur en cette période de pandémie. Il explique que, suite à la fermeture des restaurants, des salles de fêtes et des souks, ainsi qu’à l’annulation d’événements, «l’activité avicole a subi une baisse drastique de la demande (- 40%)». Et «les pertes sont estimées à plus de 4milliards de dirhamsdurant les six derniers mois», regrette Youssef Alaoui. Dans le détail, poursuit-il, «l’éleveur vend ses poulets à un prix de 8 DH/kg à la ferme pour un coût de revient de 14 DH/kg,soit une perte de 6 DH/kg».

De son côté, Aujourd’hui le Maroc rapporte que la FISA a élaboré un plan pour redresser la situation et pallier les effets de la crise sanitaire sur cette activité. Elle recommande ainsi la révisiondu «statut fiscal des éleveurs de volaille et leur reclassement dans le secteur agricole, le renforcement des contrôles au sujet de l’obligation de l’approvisionnement de la restauration collective en viandes de volaille issues exclusivement des abattoirs industriels avicoles, ainsi que la réouverture des souks hebdomadaires».

Les autres branchesdu secteur alimentaire ne sont pas en reste

Outre l’activité avicole, l’indice des produits alimentaires a augmenté de 3,4%, affirme le Haut-commissariat au plan (HCP) dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la consommation (IPC) du mois d’août 2020. Selon le HCP, cette hausse, observée entre juillet et août 2020, a principalement concerné «les fruits (14,6%), les légumes (10,9%), les poissons et fruits de mer (6,1%), les viandes (1,6%) et le café, thé et cacao (0,4%)». Toutefois, les prix des eaux minérales, des boissons rafraichissantes, des jus de fruits et de légumes ont diminué de 0,6%, tandis que ceux du lait, du fromage et des œufs ont baissé de 0,2%.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Crise de la main-d’œuvre dans l’agriculture marocaine

Depuis plusieurs années, l’agriculture marocaine subit une transformation profonde, principalement en raison de la migration de nombreux tra…

PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinos

Dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joue…

Carburants : augmentation des importations et tensions sur les marges des distributeurs

Les dernières données publiées par le Conseil de la concurrence montrent une hausse notable des importations de gasoil et d'essence pour le …

TPE, PME : quelle place dans la course entrepreneuriale ?

Lors de la conférence de presse prévue pour le 8 novembre à Casablanca, Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des Très…

Guelmim-Oued Noun : une transformation pour un avenir durable et inclusif

La région de Guelmim-Oued Noun a tout pour faire des jalouses… Elle met, tout d'abord, un accent particulier sur le développement social ave…

Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi Ifni

Un des axes centraux de ces nouvelles initiatives est le port de Sidi Ifni. « Nous procédons à plusieurs inaugurations importantes dans la p…

Sidi Ifni et région de Guelmim : quel nouvel élan économique ?

Sidi Ifni n’a jamais été aussi proche d’une modernité et d’une reconnaissance de son potentiel maritime. Le port, pierre angulaire de l’écon…

Emploi : un marché en quête d’équilibre

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a récemment publié son rapport sur le marché du travail au Maroc pour le troisième trimestre de 2024. Ce …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire