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Droit de grève : l’Exécutif cède à la pression syndicale

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Alors que l’examen du projet de loi sur le droit de grève était au programme ce mercredi de la commission des affaires sociales de la Chambre des représentants, le gouvernement a décidé de reporter cet examen. L’Exécutif qui a subi une forte pression syndicale ces derniers jours préfère temporiser et s’entretenir avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les syndicats avant de présenter ce projet de loi au Parlement. Une réunion qui devrait intervenir dès lundi prochain.

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Il n’y aura finalement pas d’examen du projet de loi organique sur le droit de la grève ce mercredi au Parlement. Faisant face à une forte pression syndicale, le gouvernement a décidé de déprogrammer le dossier et attendre la prochaine réunion du dialogue social tripartite pour une plus grande concertation avec les partenaires sociaux. Bloqué au Parlement depuis quatre ans, ce projet de loi risque donc de prendre davantage de temps.

La programmation de ce projet de loi en commission avait attisé la colère de quelques centrales syndicales, deux en particulier : l’Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du Travail (CDT). L’UMT a accusé le Chef du gouvernement de ne pas tenir ses promesses. «Le Chef du gouvernement avait promis des négociations avant de présenter le texte», indique l’UMT. Le syndicat a même accusé le gouvernement de vouloir profiter de la pandémie du coronavirus pour faire passer le texte, souligne le journal L’Économiste ce mercredi. «Cette décision unilatérale constitue une provocation, voire même une menace pourla paix sociale surtout durant cette conjoncture difficile que traverse le pays», estime la centrale dirigée par Miloudi Moukharik.

Pour sa part, la Confédération démocratique dutravail (CDT) estime qu’il faut, en premier lieu, accorder les violons sur certains préalables ainsi que sur les amendements à introduire au texte en vue de l’améliorer, avant d’entamer sa discussion au Parlement. La CDT précise également que le moment n’est pas bien choisi pour entreprendre cette démarche. «Le grand dossier de cette rentrée sociale doit être plutôt la relance de l’emploi au lieu de sortir des tiroirs un dossier qui ne fait pas encore l’objet d’accord entre le gouvernement et les syndicats», souligne Khalid Houir Alami, secrétaire général adjoint de la CDT, dans une déclaration accordée au journal Les Inspirations Éco.

Le patronat s’impatiente

Même si la CGEM reste ouverte au dialogue, elleestime que ce projet a pris assez deretard. «Le texte a été validé en Conseil des ministres et en Conseil du gouvernement en septembre 2016. Nous avons signé l’accord du dialogue social en avril 2019. Plus d’une année plus tard, il vient à peine d’être programmé», explique Hicham Zouanat, président de la commission sociale à la CGEM. Le responsable patronal confie à Médias24 que «le texte fait partie intégrante des engagements du gouvernement», que ce dernier «se doit d’honorer».

«Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est que le texte sorte des arcanes du Parlement et que le débat soit amorcé. Nous sommes évidemment ouverts à la discussion, pourvu que la loi aboutisse». Des discussions qui devraient rapidement être enclenchées. En effet, le quotidien Le Matin précise dans son édition du mercredi 16 septembre 2020 que le gouvernement a adressé une invitation aux centrales syndicales les plus représentatives pour ouvrir les discussions autour de ce texte dès lundi prochain. Affaire à suivre.

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