Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Politique / Affaire Omar Radi : le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire fustige Amnesty International

Affaire Omar Radi : le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire fustige Amnesty International

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Amnesty International a lancé le 9 septembre un appel pour mettre la pression sur les autorités et la justice marocaine pour libérer le journaliste Omar Radi. En réponse, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a rejeté l’ingérence de l’ONG, dénonçant ses tentatives de dénaturation de certaines données relatives à cette affaire dans l’objectif de manipuler l’opinion publique.

Temps de lecture : 3 minutes

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) tacle Amnesty International (AI) au sujet de l’affaire du journaliste Omar Radi. Le mercredi 9 septembre, l’ONG a de nouveau lancé un appel sur les réseaux sociaux insistant sur la libération immédiate du journalisteet encourageant ses sympathisants à envoyer des correspondances dans ce sens à Saad Dine El Otmani, Chef du gouvernement. Selon Hespress Fr, la démarche d’AI a été qualifiée par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire de «tentative visant à faire pression sur la justice marocaine». L’instance a dénoncé dans un communiqué de presse, datéde ce lundi 14 septembre, que «l’appel lancé par Amnesty International pour faire pression sur les autorités marocaines afin qu’elles libèrent le journaliste Omar Radi constitue une atteinte à l’indépendance de la justice marocaine».

Les explications du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire

La plus haute autorité judiciaire du Maroc a tenuà préciser que conformément à l’Article 109 de la Constitution, «le pouvoir judiciaire est totalement indépendant de l’Exécutif» et qu’inonder leChef du gouvernement de lettres, e-mails et faxn’accélérerait pas le procès du journaliste ni sa mise en liberté. Le CSPJ a également expliqué que, contrairement aux allégations d’Amnesty International,Omar Radi n’est pas poursuivi pour ses écrits journalistiques, mais pour viol et attentat à la pudeur avec violence ainsi que pour atteinte à la sécurité extérieure de l’État.

S’agissant du « harcèlement »judiciaire de Omar Radi, évoqué par Amnesty, le Conseil soutient que lesmultiples convocations qu’a reçues le journaliste de la part des enquêteurs entrent dans le cadre des procédures normales du système judiciaire, rapporte Le360.

Par ailleurs, l’instance a déploré que l’utilisation des médias pour influencer le système judiciaire vaà l’encontre du principe d’un procès équitable que les ONG internationalesde défense des droits de l’Homme, dont AI, sont censées défendre. Et d’appeler enfin «les magistrats à s’en tenir à leur mission, loin de toute sorte de pression, et d’observer, dans l’accomplissement de leur mission, les principes d’équité et de justice».

Pour rappel, le journaliste Omar Radi a été placé en détention à la prison casablancaise d’Oukacha le mercredi 29 juillet. Il fait actuellement l’objet de deux enquêtes. La première porte sur «la réception de fonds de parties étrangères en vue de porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État» et «d’entretenir des contacts avec des agents de renseignements étrangers pour nuire à la sécurité nationale». La seconde enquête concerne des «délits relatifs à l’attentat à la pudeur avec violence et viol», et fait suite à la plainte déposée par Hafsa Boutahar, ex-collègue du journaliste.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Parlement : les enjeux de la session du printemps

L’ouverture de la deuxième session de l’année législative 2023-2024 a vu la réélection du candidat du Rassemblement national des indépendant…

Maroc-Belgique : un socle solide pour une coopération multidimensionnelle

La Haute commission mixte de partenariat entre le Maroc et la Belgique a tenu sa 3e réunion ce lundi 15 avril 2024 à Rabat, sous la coprésid…

Retour de Donald Trump, good or bad pour le Maroc ?

‘’You’re fired !’’…  Pas vraiment. L’aura Donald Trump pèse sur les Américains. Le showman semble à nouveau engagé dans la course à la prési…

Maroc-France : une nouvelle page de coopération s’ouvre

Hier, la quiétude régnait à Casablanca, enveloppée dans une fraîcheur inattendue et un épais brouillard, typiques des derniers jours du Rama…

L’UNTM et la Confédération des TPE-PME absentes du dialogue social

Alors que le 1er mai se profile, une question se pose avec insistance : les syndicats réussiront-ils à faire valoir leurs revendications, no…

Sahara : «La France s’expose à être reléguée au rang de puissance du passé», Hafid Boutaleb

Depuis quelques années, entre le Maroc et la France, c’est parfois chaud, parfois froid. Au début de son premier mandat, Macron avait exprim…

Dialogue social : Aziz Akhannouch ouvre les discussions avec l’UMT

Ce mardi 26 mars à Rabat, une nouvelle phase du dialogue social a été lancée sous la présidence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L'é…

Expropriation : l’Algérie accuse le Maroc de manœuvres provocatrices

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch aurait franchi un pas audacieux susceptible d'intensifier les frictions diplomatiques avec l'Algéri…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire