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Le déficit budgétaire s’est alourdi de 15,8 milliards de DH sur un an pour s’établir à 46,5 milliards de DH à fin août selon la situation des charges et ressources du Trésor présentées par le ministère des Finances. Ces indicateurs diffèrent de ceux publiés par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). La situation produite par cette dernière a «un caractère fondamentalement comptable», précise le ministère des Finances.
L’impact de la crise sanitaire
La dégradation du déficit budgétaire tient aux dépenses exceptionnelles liées à la crise provoquée par le coronavirus. Une bonne partie de ces dépenses sont couvertes par le fonds de gestion de la pandémie, alimenté à hauteur de 10 milliards de DH par le budget et 23,7 milliards de DH par les dons des Marocains. Il a permis de couvrir 24,7 milliards de DH de dépenses à fin août. Il ressort donc à cette date un excédent de 9 milliards de DH. Hors cet excédent, le déficit budgétaire se serait établi à 55,5 milliards de DH.
Si les dépenses sont orientées à la hausse pour soutenir l’économie, les recettes suivent une autre direction sous l’effet de la baisse du PIB et des conséquences de la crise sur l’emploi. En août, le ministère des Finances relève un fléchissement de la reprise des recettes fiscales entamée depuis le mois de juin. C’est le cas notamment de l’impôt sur les sociétés dont le rendement sur le mois d’août se limite à 0,8 milliard de DH après 1,8 milliard de DH en juillet et 1,1 milliard de DH en moyenne mensuelle entre avril et juin.
Recettes IR et TVA en baisse
En tout 28 milliards de DH ont été collectés depuis le début de l’année soit le même niveau qu’à la même période en 2019. Pour leur part, les recettes au titre de l’IR ont totalisé 3 milliards de DH après 3,5 milliards de DH en juillet et une moyenne mensuelle de 3,1 milliards de DH au titre de la période avril-juin. Après 8 mois, la collecte est en baisse de 6,4% à 27,7 milliards de DH.
Les recettes de la TVA sont en baisse de 9,2% dont une contre-performance de 15,5% de la TVA à l’importation. Par contre la TVA intérieure affiche une hausse de 2,7%.
Du côté des dépenses, il faut noter une hausse de 5,8% des dépenses ordinaires pour atteindre159 milliards de DH. Cette augmentation inclut une progression de 7,6% des dépenses de biens et services. Par contre, les charges de compensation diminuent de 6,4% en raison de la baisse des cours internationales du gaz butane. Les investissements, eux, s’inscrivent en baisse de 4,7%. Cette contraction résulte principalement de la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels, explique le ministère des Finances.
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