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Des milliers de personnes ne savent pas quand ils retourneront travailler. La pandémie de coronavirus a un effet dévastateur sur l’emploi et la production surtout dans les industries du textileet du cuir, l’hébergement et la restauration, les activités immobilières, la construction, les services aux particuliers et aux entreprises… L’impact économique de la pandémie sera probablement grave et durable. 85% des entreprises disent avoir repris leurs activités depuis la fin du confinement. Cependant, 32,4% estiment avoir retrouvé le rythme normal, un peu plus de la moitié (52,2%) l’ont fait de manière partielle et 15,4% sont toujours en arrêt. Pour les entreprises qui n’ont pas encore retrouvé le niveau normal de leur activité, 57% d’entre elles estiment l’atteindre au plus tôtdans 6 mois mais 44% pensent que cela prendrait au moins une année.
Débat sur la hausse du SMIG
Dans ce contexte, le débat sur la hausse du SMIG est posé au mauvais moment. Certes les entreprises s’étaient engagées sur une hausse de 5% du SMIGen juillet 2019 et une deuxième hausse du même niveau en juillet 2020. Mais, nul ne pouvait prévoir un choc économique de l’ampleur de celui causé par le coronavirus. Face à la baisse brutale de leurs revenus, de nombreuses entreprises ont du recourir aux crédits de trésorerie garantis par l’Etat (Damane Oxygène) pour payer les salaires et les fournisseurs notamment. Demander aux entreprises aujourd’hui d’augmenter les charges de personnel serait contre-productif, les carnets de commande étant loin d’être garnis. Cela dit, tous les secteurs ne sont pas affectés de la même façon par la crise. D’où la proposition de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de permettre aux entreprises qui sont durement touchées de surseoir à la hausse du SMIG. En revanche, les entreprises qui sont épargnées doivent entériner la deuxième hausse du SMIG. Aujourd’hui, la CGEM demande clairement le report de la hausse du SMIG à l’année prochaine. Le tout est une question de négociation. Il faudra que les patrons et les organisations syndicales s’accordent. La hausse du SMIG soutiendra le pouvoir d’achat des employés qui touchent de petits revenus. Sauf que face à la menace des pertes d’emplois en raison de la crise, beaucoup accepteraient le report de l’augmentation le temps que les entreprises traversent cette zone de turbulences.
Par ailleurs, pour les entreprises, les hausses desalairene sont pas toujours accompagnées d’une hausse importante de la productivité. L’année dernière, la productivité apparente du travail dans les secteurs non agricoles a diminué de 0,6% après une hausse de 0,6% un an auparavant. Par secteur d’activité, elle a régressé de 1,8% dans le tertiaire et a ralenti de 2,4% à 1,8% dans le secondaire.
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