Accueil / Société

Covid-19 : la fin de la pandémie n’est pas pour demain

Temps de lecture

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé ne pas s’attendre à une vaccination généralisée contre le nouveau coronavirus avant mi-2021 et recommande l’utilisation de corticoïdes pour le traitement de certains cas sévères de Covid-19. Au Maroc, un nouveau protocole sanitaire a été adopté et plusieurs villes ont été bouclées, afin de faire face à la recrudescence des infections et des décès dus à la pandémie.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a apporté la semaine dernière une mauvaise et une bonne nouvelle concernant la Covid-19. La première porte sur le vaccin contre le nouveau coronavirus. L’agence onusienne a expliqué, le vendredi 4 septembre, qu’un nombre considérable de projets de vaccin sont maintenant entrés dans la phase 3 des essais, dont au moins 6 à 9 ont déjà parcouru un long chemin en termes de recherche. Toutefois, «en termes de calendrier réaliste», l’organisation précise ne pas s’attendre à voir une vaccination généralisée avant mi-2021, rapporte Le Matin qui cite Margaret Harris, une porte-parole de l’OMS. Cette dernière a soutenu que «la phrase 3 des essais cliniques – c’est-à-dire l’étape de tests massifs sur des volontaires – prenait du temps, car les scientifiques doivent vérifier si le vaccin est efficace et sûr».

Pour ce qui est de la bonne nouvelle apportée par l’OMS, il s’agit du résultat d’une méta-analyse (un regroupement de 7 études) à laquelle l’organisation a participé aux côtés de l’Université de Bristol, et dont les résultats ont été publiés le 2 septembre dans le Journal of the American Medical Association. Selon le journal Libération, cette étude a démontré «qu’un traitement par corticoïdes diminuerait de 21% le risque de mortalité des formes sévères de laCovid-19». Les auteurs de ladite recherche avancent que ces molécules réduisent «l’inflammation chez les patients lorsque le système immunitaire réagit de manière excessive contre l’infection», et endommagent les poumons. Le quotidien indique que l’OMS a ainsi recommandé l’utilisation des corticostéroïdes pour le traitement des patients atteints de Covid-19 critique. Cependant, elle déconseille de les administrer au cas non sévère, parce qu’ils risquent d’affecter leurs défenses immunitaires pour lutter contre le virus.

Un nouveau protocole sanitaire au Maroc

Pour faire face à la recrudescence des contaminations à la Covid-19, le ministère de la Santé a annoncé le samedi 5 septembrela mise à jour du protocole sanitaire en vigueur. D’après Aujourd’hui le Maroc, la tutelle a précisé que les nouveaux amendements prennent en considération la situation épidémiologique nationale actuelle et se conforment aux recommandations du Comité consultatif technique et scientifique de la prévention et du contrôle de la grippe et au protocole de gestion des cas Covid-19. Cette actualisation, qui a fait l’objet d’une circulaire du ministère,vise à accélérer le traitement des patients contaminés et à améliorer les conditions de leurs prises en charge. Ainsi, le nouveau protocole estime que le traitement des patients atteints du nouveau coronavirus devrait commencer «aussi rapidement que possible, sans confirmation virologique pour les cas probables et avant la réception du résultat des testsPCR pour les contacts présentant des comorbidités».

Pour rappel, la publication de cette nouvelle circulaire est intervenue un jour après l’annonce du lancement de la production du test PCR Covid-19 100% marocain par startup Moldiag. Cette branche de la Fondation marocaine pour la science, l’innovation et la recherche avancées (MAScIR), a reçu le 21 juillet 2020 le certificat d’enregistrement de son produit du ministère de la Santé, et peut désormais le fabriquer et le commercialiser. Dans un communiqué de presse daté du 3septembre, Moldiag a affirmé que sa capacité de production s’élève àun 1 million de tests par mois. S’agissant de la disponibilité sur le marché du kit marocainSars-CoV2, des discussions sont en cours avec des distributeurs locaux potentiels, a expliqué MAScIR.

Bouclage de plusieurs villes du royaume

Toujours dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, les autorités locales de la province de Khenifra ont réimposé des mesures strictes de confinement dans les villes de Khenifra et de M’rirt, et ce à partir du lundi 7 septembre. Selon TelQuel, cettedécision intervient alors que les deux villes connaissent une explosion du nombre de contaminations au nouveau coronavirus. Désormais, les déplacements à destination et en provenance de ces deux villes sont interdits. Seules les personnes ayant reçu une autorisation exceptionnelle des autorités locales peuvent se déplacer. Sont exemptés de cette restriction «le secteur du transport des marchandises, des produits de base et des services, les déplacements d’ordre professionnel ou ceux justifiés par une extrême nécessité, ainsi que les déplacements pour des raisons humanitaires ou liées à la rentrée scolaire et universitaire pour les élèves et étudiants».

Les mesures de confinement comprennent aussi la suspension des transports publics reliant les villes de Khenifra et M’rirt. Les déplacements entre Khenifra, M’rirt et les autres villes de la province sont également suspendus.En outre, les marchés et les commerces de ces deux villes doivent fermer boutique à 17 h, tandis que les cafés et les restaurants baissent leurs rideaux à 22 h. Les autorités ont également interdit la diffusion des matches de football dans les cafés, ainsi que l’accèsaux parcs, auxjardins et autres espaces publics au de là de 22 h.

Notons que Casablanca a également été placée en quarantaine après le record de contaminations enregistré le dimanche 6 septembre dans le royaume (2234 nouvelles infections, 32 décès et 857 cas actifs).

Dernier articles
Les articles les plus lu

Lutte antiterroriste : 66 arrestations et saisies massives dans 14 pays, dont le Maroc

Monde, Société - Une vaste opération antiterroriste, baptisée «Neptune VI», a été menée sous la coordination d'Interpol.

Hajar Toufik - 17 octobre 2024

Mobilisation syndicale : défendre le droit de grève

Société - La CDT a tenu une réunion au siège central de Casablanca pour examiner la gestion par le gouvernement du dossier social.

Ilyasse Rhamir - 16 octobre 2024

Indice mondial de la faim : le Maroc, 48e dans le classement

Société - L’Indice mondial de la faim 2024 place le Maroc 48e parmi 127 pays témoignant d’une avancée notable dans la lutte contre la faim.

Ilyasse Rhamir - 16 octobre 2024

Les pièces d’identité renouvelées pour les cultivateurs de cannabis graciés

Société - La DGSN a initié le renouvellement des CNIE dans le Rif visant les cultivateurs de cannabis ayant bénéficié de la grâce royale.

Ilyasse Rhamir - 16 octobre 2024

Égalité sur l’héritage : débat relancé au Maroc

Société - Une polémique a émergé suite à l’utilisation hors contexte d’une enquête du HCP sur l’égalité en matière d’héritage.

Ilyasse Rhamir - 15 octobre 2024
Voir plus

Écoles Vs parents: qui aura le dernier mot ?

Dossier - Que faut-il dire à ces parents de classe moyenne qui se serrent la ceinture pour donner à leurs enfants accès à une bonne éducation ?

Sabrina El Faiz - 31 août 2024

Trafic autoroutier : hausse de 6% durant la saison estivale

Société - Le réseau autoroutier a enregistré, à plusieurs reprises, les 700.000 véhicules par jour. Un record.

Rédaction LeBrief - 30 septembre 2024

2022, année du tournant pour le militantisme féministe 2.0. ?

Afrique, Société, Société - Landry Benoit reçoit Sarah Benmoussa, militante féministe et fondatrice du mouvement 7achak.

Atika Ratim - 30 novembre 2022

«L’poufa», cette drogue low-cost qui ravage le Maroc

Société - «L’poufa», c’est cette nouvelle drogue qui fait fureur et qui fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps.

Hajar Toufik - 25 juillet 2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire