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Ce n’est pas un secret de polichinelle, la pandémie du coronavirus a plombé le tourisme en 2020. La fermeture des liaisons aériennes et la restriction d’accès à certaines villes ont poussé une bonne partie des citoyens à changer leurs programmes et faire l’impasse sur cette saison estivale. Les résultats de cette abstinence se sont faitremarquer sur le terrain. Contactés par Médias24, les présidents de quatre centres régionaux du tourisme (CRT) ont livré leurs impressions sur les mouvements touristiques de cet été. Il en ressort que, mis à part la région de Saïdia et l’axe Mdi’q-Fnideq, toutes les autres régions du Maroc ont encaissé le coup de la pandémie, à l’instar de Marrakech, première ville touristique du pays, et qui se retrouve tout en bas des destinations les plus visitées cet été.
En effet, selon Hamid Bentahar, président du CRT de la ville ocre, Marrakech a été totalement paralysée et sera «sans aucun doute la ville quila plus touchée par le coronavirus». Hamid Bentahar informe que durant les deux derniers mois, la plupart des hôtels sont restés fermés. Il précise que «ceux qui ont ouvert leurs portes ont connu un taux d’occupation de moins de 5%, contre 20% pour les établissements les plus performants».
Pareil pour Agadir, dont seuleune dizaine d’hôtels sont restés ouverts, sur les 53 que compte la ville. Rachid Dahmaz, président du CRT Agadir, estime que «s’il faut encore attendre d’avoir les chiffres définitifs de la fréquentation, le taux moyen de remplissage a été de 20% avec environ 8000 clients pour les 43000 lits existants».
La fermeture des liaisons aériennes continue d’handicaper les opérateurs
Le manque de visibilité sur la date d’ouverture des liaisons aériennes plonge les professionnels du secteur du tourisme dans le doute et l’angoisse. Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale de tourisme (CNT) demande au gouvernement d’annoncer une date pour la réouverture des frontières aériennes. «Il est anormal que le Maroc n’annonce aucune date pour la réouverture des frontières. À l’heure actuelle, nous avons besoin de visibilité quant à la levée des restrictions liées à l’accessibilité de notre destination et à la mobilité à l’intérieur du Royaume», souligne le président de la CNT à l’Économiste. Il précise aussi que «les compagnies ont besoin de cette visibilité. La programmation se fait 9 mois à l’avance. Et les premiers qui ouvrent leurs frontières sont les premiers servis».
Le Fonds monétaire international (FMI) estime que le Maroc est parmi les pays les plus impactés sur le plan touristique. L’instance internationale juge que les impacts sur le tourisme pourraient persister dans une certaine mesure en 2021 et même au-delà. Le 6 août dernier, le Comité de veille économique (CVE) a élaboré un contrat-programme pour aider les professionnels à redémarrer la machine. Ce contrat-programme est conçu autour de 3 axes: le maintien des emplois, la stimulation de la demande et la transformation structurelle du secteur.
Une chose est sûre. À 10 jours du terme de l’État d’urgence sanitaire, les opérateurs du tourisme croisent les doigts pour que cette date ne soit pas prolongée au-delà du 10 septembre 2020. Une prolongation (fort probable) qui sonnerait par la même occasion le prolongement de leur calvaire.
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