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Industrie automobile : de l’obscurité à l’horizon

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Frappé de plein fouet par la pandémie du coronavirus, le secteur de l’industrie automobile vit une période très difficile. Le chiffre d’affaires à l’export s’est rétracté de 33% à fin juin 2020. Les ventes des segments de la construction automobile et du câblage ont connu des baisses respectives de -40,3% et -38,8%. D’après une étude de la fondation Fitch Solutions, l’industrie automobile devrait connaître une contraction de 31,8% en 2020. Pire encore, une seconde vague Covid-19, attendue en hiver prochain, aurait des conséquences ravageuses sur le secteur. Dans ce contexte, un retour à la normale des ventes ne serait pas d’actualité, du moins pas avant 2021.

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À l’instar de plusieurs secteurs économiques nationaux, l’avenir du secteur de l’industrie automobile est incertain. Plusieurs institutions et agences nationales et internationales approuvent cette théorie. C’est le cas de Fitch Solutions, qui prévoit une contraction de 31,8% du secteur de l’industrie automobile en 2020. Idem pour le Think Thank Policy Center for the new South, qui affirme que l’industrie automobile marocaine a enregistré une baisse de 40% de chiffre d’affaires (13,9 milliards de dirhams) au premier semestre 2020.

Une baisse liée principalement à la chute des ventes de véhicules particuliers et utilitaires. Le journal L’Économiste rapporte, dans son édition du lundi 31 août 2020, que «le contexte actuel empreint d’incertitudes et de manque de visibilité fait que l’achat d’une voiture neuve n’est plus une priorité tant auprès des ménages que des entreprises». Le quotidien précise également que la récession du secteur du tourisme joue un rôle important dans cette crise. «La grave récession du tourisme au Maroc, dont les pertes au 1er semestre se chiffrent à 11 milliards de dirhams, aura certainement un impact sur la demande de véhicules neufs tant pour la location de voitures que pour les hôtels et restaurants».

Une deuxième vague Covid-19 seraitravageuse

D’après Fitch, le plus dur reste à venir pour le secteur en cas d’arrivée d’une deuxième vague de contaminations pendant l’hiver prochain. Le cabinet de conseil précise que si une deuxième vague d’infectionse produit, avec l’option probable de pics de contaminations et d’un reconfinement généralisé, le ralentissement de la demande de véhicules neufs pourrait se prolonger jusqu’en 2021. En effet, la propagation du virus et du nombre de contaminations continuera d’interrompre les chaînes de production puisque les constructeurs se verront obligés de suspendre la production et protéger leurs salariés. Cependant, l’agence se montre optimiste pour les années à venir et précise qu’à partir de 2021, la production automobile devrait augmenter graduellement.

Rappelons que la baisse est mondiale. En Europe, le nombre d’immatriculations de voitures a enregistré un recul de 40% en moyenne à fin juin 2020 par rapport à 2019, rapporte Hespress Fr. Ce pourcentage a atteint 50% dans les pays les plus touchés par la pandémie, tels que l’Espagne, l’Italie et la Grande-Bretagne. Globalement, les estimations évoquent une baisse de la demande qui variera entre 14% et 22% sur toute l’année 2020.

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