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Les dépenses exceptionnelles imposées par la pandémie du coronavirus ont creusé le déficit budgétaire à 42 milliards de DH à fin juillet selon le ministère des Finances. À la même période l’année dernière il ressortait à 24 milliards de DH. Notons que le fonds de gestion du Covid-19 a permis d’atténuer le choc. En excluant l’excédent enregistré par le fonds de gestion de la pandémie, le déficit budgétaire s’élève tout de même à 51 milliards de DH.
Le financement du déficit
Ce déficit est pour l’essentiel financer sur le marché domestique. Au terme des sept premiers mois de l’année, le Trésor a mobilisé 95 milliards de DH, un montant en hausse de 39%. Parallèlement, ses remboursements ont baissé de 3,4% à 53 milliards de DH. En conséquence, les levées nettes à fin juillet totalisent 42 milliards de DH, soit le triple comparé à la même période en 2019.
Cependant, le Trésor emprunte moins cher que l’année dernière. Les taux des obligations ont sensiblement diminué par rapport à leur niveau moyen de 2019 en raison de la dégradation des perspectives économiques. La recherche d’actifs sûrs dans le contexte de crise fait que la demande en bons du Trésor se maintient. Les soumissions n’ont baissé que de 6% par rapport à l’année dernière à 215 milliards de DH sur les sept premiers mois de l’année.
Compte tenu des évolutions qui précèdent, l’encours des bons du Trésor émis par adjudication s’est établi à 599 milliards de dirhams à fin juillet 2020, enregistrant une hausse de 0,4% par rapport à fin juin 2020 et de 7,6% par rapport à fin décembre 2019. La structure de cet encours a été marquée par un recul de la part des maturités longues de 2,7 points par rapport à fin 2019. Elles représentent 60,7% de l’encours. En revanche, les parts des maturités courtes et moyennes ont enregistré des hausses de 1,7 et 1 point respectivement, se situant à 3,6% et 35,7%.
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