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Covid-19 : d’importants efforts et investissements pour contrer la pandémie

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Le nombre total des décès dus au coronavirus au Maroc vient de passer la barre des 1000. Les nouvelles contaminations quotidiennes dépassent toujours les 1000 cas, et la prise en charge de chaque patient coûterait près de 20.000 dirhams (DH) à l’État. Pour pallier la recrudescence de la pandémie, de nouveaux barrages et fermetures de plages ont été instaurés. Et alors que le ministère de l’Industrie annonce la fabrication du premier lit de réanimation 100% «Made in Morocco», une polémique a éclaté au sujet de la non-utilisation des respirateurs artificiels marocains.

1221 nouvelles infections, 27 décès, 1315 guérisons et 20.788 cas exclus après des tests négatifs. Tels sont les chiffres avancés le jeudi 27 août par le ministère de la Santé, concernant l’évolution de la pandémie du coronavirus au Maroc. Le bilan total au royaume est désormais de 57.085 personnes contaminées, 1011 décès, 41.901 rétablissements, 1.789.175 cas confirmés non porteurs de la Covid-19 et 14.173 cas actifs. Selon Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgences de santé publique, le taux d’incidence du virus, cumulé depuis mars 2020, a atteint 157,2 pour chaque 100.000 habitants, alors que la moyenne des patients en cours de traitement s’est établie à 39 pour chaque 100.000 habitants. Le responsable indique également quele taux de létalité est désormais de 1,77%, et que celui de rémission est d’environ 73,4%.

Un patient Covid-19 coûte près de 20.000 DH à l’État

Concernant la prise en charge des personnes atteintes du coronavirus, le professeur Jaâfar Heikel, spécialiste en maladies infectieuses et santé publique, a précisé que chaque patient coûte entre 15.000 et 18.000 DH à l’État, pendant les dix joursde son séjour à l’hôpital. L’expert a expliqué, le mercredi 26 août lors d’un séminaire organisé dans le cadre des activités du Forum des jeunes du Parti de la justice et du développement (PJD), que pour ce qui est de l’hospitalisation à domicile ainsi que des soins préventifs, ces derniers coûtent respectivement 3900 DH et 900 DH.

Selon Hespress Fr, Heikel a également assuré que les chiffres liés à la Covid-19 communiqués par le ministère de la Santé sont «réels et objectifs». Il a soutenu que «les chiffres du Maroc concernant le coronavirus (Covid-19) montrent la compétence du gouvernement marocain et du ministère de la Santé».Il a affirmé que «le pourcentage d’infections confirmées sur le nombre total de tests effectués quotidiennement, soit environ 20.000 tests, est faible et ne dépasse pas les 3%». De plus, tout en regrettantla mort de plusieurs citoyens à cause du virus, le professeur estime que le taux de mortalité au royaume restet très bas, comparé à celui des «pays développés».

De nouvelles mesures pour pallier la recrudescence du coronavirus

L’exacerbation de la pandémie au Maroc ces dernières semaines a poussé les autorités à imposer de nouvelles restrictions préventives. Ainsi, rapporte l’édition du jour d’Al Akhbar, les forces policières etmilitaires ont procédé au redéploiement des checks-points dans la région de Rabat. Plusieurs barrages ont été installés à l’entrée et à la sortie de plusieurs quartiers de la capitale, afin de veiller au respect des mesures sanitaires en vigueur, mais aussi à sensibiliser les citoyens quant à la gravité de la crise sanitaire. Depuis mardi 25 août, poursuit le journal, des barragesont également été mis en place à Salé, qui a connu l’apparition de nouveaux foyers familiaux, qui font de cette ville limitrophe de Rabat la plus contaminée à l’échelle régionale.

À Kénitra, les forces de l’ordreontmultiplié les descentes etles contrôles ainsi qu’ils ont interdit l’accèsaux plages de Mehdia et de la corniche. Cette intervention musclée a fait suite à la détection d’un nouveau cluster industriel -après celui de Lalla Mimouna-, qui serait à l’origine de la contamination de 20 personnes.

S’agissant de Fahs-Anjra, les autorités locales ont décidéque l’ensemble des plages relevant de cette province, qui connaissent habituellement un afflux massif des vacanciers, soient fermées, et ce dans le cadre du renforcement des mesures préventives visant à endiguer la propagation du nouveau coronavirus.

Le Maroc innove en matière de technologie sanitaire, mais…

Dans la soirée du jeudi 27 août, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte, a assisté à Casablanca à la présentation du prototype d’un lit de réanimation, conçu et fabriqué au Maroc conformément aux standards internationaux. D’après Le Matin, le ministre a souligné que ce produit est 30% à 75% moins cher que ce qui est importé de l’étranger. Ce lit de réanimation, poursuit le quotidien, offre «une alternative viable et plus accessible», qui bénéficiera non seulement au Maroc, mais aussi à d’autres pays, notamment ceux d’Afrique, qui souffrent d’une pénurie de ce type de produit.

La même source souligne que ce prototype, développé en neuf semaines,dispose d’une structure métallique conçue en 3D et se conforme aux normes internationales, en particulier IEC 60601-2-52 pour la sécurité des patients. En outre, il est doté de «solutions électroniques existantes sur le marché et permet au personnel soignant, grâce à une console de contrôle multimédia, d’effectuer les manipulations nécessaires aux patients en réanimation».

Toutefois, la présentation de ce lit de réanimation est intervenue alors qu’une vive polémique a éclaté dans le pays au sujet des respirateurs artificiels « made in Morocco », fabriqués durant le confinement. Dans l’édition de ce vendredi, Akhbar Al Yaoum, rapporte que ces respirateurs n’ont toujours pas été distribués aux hôpitaux du royaume, et ce malgré la nécessité de leur utilisation. Un médecin urgentiste déplore au journal «qu’il ne s’agisse pas d’un refus du ministère d’utiliser ces appareils, mais plutôt de la complexité des procédures administratives, qui a retardé leur adoption et leur commercialisation». En effet, avant d’être commercialisé, ce produit doit d’abord passer par plusieurs étapes, notammentle développement, le contrôle du respect des normes et l’obtention de l’accord administratif. Aujourd’hui, les respirateurs artificiels marocains ont atteint la 3e phase, à savoir la procédure de l’accord administratif de la part de la direction des médicaments et de pharmacologie.

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