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Covid-19 : la recherche de traitements constitue une priorité

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Le Maroc a enregistré un nouveau record de guérison ce mercredi 26 août, franchissant ainsi le seuil des 40000 rémissions au coronavirus. Cela intervient alors que le pays a entamé des essais cliniques portant sur un vaccin chinois contre cette maladie. Une démarche vivement contestée par les professionnels marocains de la santé. Au niveau international, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) assure que le risque de réinfection au coronavirus reste limité. Et alors qu’un produit anti-moustique s’est révélé intéressant contre la Covid-19 au Royaume-Uni, 172 autres pays se sont engagés à collaborer avec des sociétés pharmaceutiques pour assurer un accès équitable à des vaccins sûrs et efficaces.

Enfin une bonne nouvelle ! Après plus de 3 semaines d’exacerbation de la pandémie du coronavirus, le Maroc a enregistré ce mercredi 26 août un nombre record de guérisons. En effet, le paysa recensé hier 2293 rémissions, contre 1336 contaminations et 29 décès ce qui a fait chuter le nombre de cas actif de plus de 986 personnes. Le bilan national lié à cette maladie est désormais de 55864 infections, 984 décès (1,76%), 14.294 cas actifs (25,59%) et 40586 rétablissements (72,64%). Cette nouvelle augmentation des rémissions survient alors que le royaume vient de démarrer des essais cliniques, en collaboration avec le laboratoire chinois Sinopharm, portant sur un éventuel vaccin contre la Covid-19.

Les appréhensions des professionnelsde la Santé

La coopération sino-marocaine visant à procéder à des tests sur quelque 2000 Marocains atteints du coronavirus pour le développement d’un vaccin contre cette maladie, n’est pas du goût de tout le monde. En effet, rapporte Assabah dans son édition du 27 août 2020, plusieurs professionnels de la santé ont rejeté l’appel de Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, à participer à cette initiative. Ces derniers ont même remis en cause les objectifs de la tutelle, se disant choqués par cette décision. Lesdits experts se sont tournés vers les réseaux sociaux pour critiquer avec colère l’approche du ministère. Tout en rappelant que le département en question leur a imposé «des retenues sur leur salaire, suspendu leurs congés annuels et retardé leurs indemnités», ils dénoncent en plus que la Covid-19 n’a même pas été inscrite «sur la liste des maladies professionnelles ouvrant droit à des indemnités». Ils soutiennent ainsi qu’en «cas d’effets secondaires du vaccin dans ces essais cliniques, la personne participant à l’expérience se retrouvera livrée à son sort et dans l’obligation de se faire soigner par ses propres moyens».

En réponse, le ministère de Santé a assuré que toutes les personnes qui se sont portées volontaires pour participeraux essais cliniques, seront avisées de tous les détails liés à leurs droits et à leurs obligations toutau long du processus de test. Aussi, la tutelle affirme que les intéressés bénéficieront du suivi et de l’assistance permanente des autorités compétentes.

Un risque de réinfection minime

Alors que leMaroc fait face à une recrudescence de la Covid-19 et à la colère du personnel soignant, à Hong-kong, un premier cas de réinfection auvirus a été signaléau début de cette semaine. Ledit patient aurait contracté une deuxième fois le virus, après en avoir été guéri 4 mois plus tôt. Cependant, le journal Le Matin indique,ce jeudi 27 août, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que les cas de réinfection seront «très peu nombreux». Dr Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, a souligné le lundi 24 août à Genève qu’«Il n’y a probablement qu’une faible possibilité que des personnes soient réinfectées par le SARS-COV-2», minimisant ainsi les craintes que ce développement puisse augurer une nouvelle alerte au coronavirus.

Harris a expliqué aux journalistes que le cas identifié àHong Kong n’en représente qu’un seul sur plus de 24 millions, et que l’unique interrogation qu’il soulève porte sur la durée de l’immunité contre le coronavirus. Pour l’agence onusienne, désormais l’urgence est de pousser les recherches davantage «pour mesurer et examiner les anticorps ainsi qu’essayer de déterminer combien de temps dure la protection immunitaire naturelle contre la Covid-19».

Un anti-moustiques efficace contre la Covid-19

Les chercheurs du Laboratoire des sciences et technologies du ministère britannique de la défense (DSTL) ont publié ce mercredi 26 août, une étude suggérant que l’activité anti-virale du répulsif anti-insectes Mosi-guard Natural serait efficace pour neutraliser le nouveau coronavirus. Le DSTL a mené des recherches sur ce produit anti-moustiques, qui contient une substance intitulée Citriodiol, issu de l’huile essentielle de l’eucalyptus citronné, pour déterminer son efficacité contre le virus. Selon L’Opinion, qui cite cette étude, le ministère britannique a avancé que le protocole a été appliqué directement sur le SARS-CoV-2 sous forme de goutte ainsi que sur une «peau synthétique en latex». Et d’ajouter que l’objectif de cette recherche, qui n’a pas encore été évaluée par des pairs, est de «servir de base à d’autres organismes scientifiques engagés dans des recherches sur le virus et ses traitements». Le DSTLprécise qu’il partage d’ailleurs les résultatspréliminaires de son étude afind’offrir aux chercheurs les plus compétentsune nouvelle piste pour éradiquer la Covid-19.

Un accès équitable aux vaccins

Selon le dernier rapport hebdomadaire de l’OMS, 172 nations sont actuellement engagées dans des discussions en vue de participer à COVAX, une initiative internationale visant à travailler avec les sociétés pharmaceutiques pour offrir aux pays du monde entier un accès équitable à des vaccins sûrs et efficaces, une fois qu’ils auront été homologués et approuvés. Aujourd’hui, COVAX gère le portefeuille le plus diversifié au monde de vaccins contre la Covid-19, comprenant neuf projets de vaccins, neuf autres étant en cours d’évaluation et de discussion avec d’autres producteurs.

Cette initiative, pilier de l’Accélérateur d’accès aux outils Covid-19 (ACT), est codirigée par la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), Gavi, la Vaccine Alliance et l’OMS, qui travaillent en partenariat avec les fabricants de vaccins des pays développés et en développement. C’est la seule initiative mondiale qui collabore avec les gouvernements et les producteurs de médicaments pour garantir que les vaccins Covid-19 soient disponibles dans le monde entier, tant pour les pays à revenu élevé que pour les pays à faible revenu.

La prochaine étape de ce partenariat est de confirmer d’ici le 31 août la contribution des participants potentiels dans le cadre de la signature d’un contrat officiel. Ce dernier marquera leurs contributions effectives à ce projet, et permettra l’encaissement des premiers paiements initiaux qui se poursuivra du 18 septembre au 9 octobre 2020. Cette phase, précise l’OMS, servira principalement à garantir des doses de vaccins aux populations les plus vulnérables, telles que les travailleurs de la santé et les personnes âgées.

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