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Crypto-actifs : où en est la réflexion au Maroc ?

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L’une des multiples implications de la révolution digitale au cours des dernières années est l’apparition à partir de 2009 d’instruments d’échange virtuels communément appelés cryptoactifs. Pour sauvegarder leur souveraineté en matière d’émission de la monnaie, les banques centrales s’adaptent. Sur 66 banques centrales sondées par la Banque des règlements internationaux, 80% d’entre elles ont engagé des travaux de réflexion sur la monnaie digitale. Bank Al-Maghrib également surveille les développements à l’international.

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Entre l’Agence de développement du digital (ADD) et les autorités financières, plusieurs axes de collaboration ont été identifiés dont celui visant la promotion des fintechs et la mise en place d’un cadre approprié et encadré pour le développement des technologies émergentes (Blockchain, Big Data, Cloud computing, Intelligence artificielle, crypto-actifs…).

Bank Al-Maghrib suit la situation de près

Sur les cryptoactifs en particulier, Bank Al-Maghrib a tenu en 2019 plusieurs réunions avec les autres régulateurs, le ministère des Finances et l’ADD. L’une des multiples implications de la révolution digitale au cours des dernières années est l’apparition à partir de 2009 d’instruments d’échange virtuels communément désignés par « crypto-actifs ». Pour sauvegarder leur souveraineté en matière d’émission de la monnaie, les banques centrales s’adaptent. Selon une enquête de la Banque des règlements internationaux réalisée fin 2019 auprès de 66 Banques centrales, 80% d’entre elles ont engagé des travaux de réflexion sur la monnaie digitale. Parmi ces dernières, 40% sont passées d’un stade de développement conceptuel à une phase d’expérimentation ou à des études de faisabilité, et 10% ont déjà lancé des projets pilotes. De son côté, Bank Al-Maghrib assure un suivi régulier des développements sur le sujet à l’international. Toutefois, une initiative éventuelle dans ce domaine ne serait envisageable qu’après davantage d’amélioration dans l’inclusion financière et la réduction de la circulation du cash, ce qui signifie un certain changement dans les habitudes d’utilisation des moyens de paiement, estime-t-elle.

L’âge des FinTech

La révolution digitale conjuguée à l’évolution du profil des clients de plus en plus habitués aux outils technologies, offrent un terrain favorable à l’émergence des « FinTech ». En 2018, plus de 13000 étaient recensées particulièrement en Amérique du Nord (5800), en Europe (3856) et en Asie, selon PwC. L’Afrique, elle, comptait 301 FinTech. Ces nouveaux acteurs de la nouvelle économie sont très présents dans les systèmes et moyens de paiement (Paytech), le secteur des assurances (Insurtech) ainsi que les activités de financements (Crowdfunding par exemple) ou de suivi de l’application des exigences réglementaires (Regtech et Suptech). Cette évolution a été favorisée par l’amélioration des infrastructures télécoms et l’utilisation massive des objets connectés (smartphones, tablettes, etc.).

Le Maroc fait partie des pays constituant un « écosystème FinTech Emergent » où les autorités publiques et financières affichent un soutien renforcé à l’utilisation des technologies financières, selon l’Africa CFC Insights. L’utilisation d’internet est en hausse de 29% en moyenne chaque année et le taux de pénétration de la téléphonie mobile, lui, augmente de 18% en moyenne annuelle. C’est une bonne base pour la mise en place d’innovations technologiques et l’essor des FinTech. La régulation est tout aussi importante pour favoriser le développement de ces entreprises.

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