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Covid-19 : vers un nouveau confinement partiel ?

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La flambée des contaminations au coronavirus se poursuit au Maroc. Plusieurs villes du pays sont menacées par un nouveau confinement en raison de l’apparition de plusieurs clusters sur leurs territoires, dont Casablanca et Marrakech. Alors que le ministère de la Santé fait face à une nouvelle colère des professionnels du secteur, le ministère de l’Intérieur a décidé de réaffecter des agents d’autorité limogés pour renforcer les rangs des fonctionnaires qui luttent contre le Covid-19.

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Ce fut un week-end catastrophique en termede nombre d’infections au coronavirus. En effet, un nouveau record a été enregistré le samedi 15 août au Maroc :plus de 1700 contaminations et 27 décès. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, le pays compte désormais 42489 personnes porteuses du virus (+1472 ces dernières 24 heures), 658 décès (+26), 12487 cas actifs (+668) et 29344 guérisons (+778). Le taux de létalité est de 1,55%, et celui des rémissions est de 69,06%.

Vers une fermeture de Casablanca ?

La récenterecrudescence de la pandémie a principalement été constatée dans certaines régions du pays. Dans son édition de ce 17 août 2020, Al Massae évoque le cas de Casablanca, où un reconfinement imminent serait envisageable. D’après le journal, dans la capitale économique, trois quartiers à Hay Mohammadi ont été fermés et soumis à de nouvelles restrictions sanitaires.

Dans le quartier d’Anfa, qui compte également un grand nombre d’infections au coronavirus, la diffusion des rencontres sportives dans les cafés et les grands rassemblements ont été formellement interdits. Aussi, l’avenue Tahar Alaoui, les rues Mouna Oussaïd et Abderrahmane Moukhanate, Bab Marrakech, Bab Jedid et Sour Jedid, faisant partie de cette préfecture, ont toutes été barricadées par les autorités compétentes. La même source souligne que des barrages ont été en plus installés a l’entrée et à la sortie du Marché central, à Ben J’dia et à Chaouia. Même constat pour la préfecture Al-Fida Derb Soltane. Les autorités locales ont également procédé à la fermeture d’un bon nombre de cafés et de lieux publics, ne respectant pas les mesures énoncéesdansle cadre de l’état d’urgence sanitaire.

Plusieurs quartiers verrouillés à Marrakech

À l’instarde Casablanca, la situation épidémiologiqueà Marrakech devient de plus en plus préoccupante. Selon la livraison du jour d’Aujourd’hui le Maroc, pour endiguer la propagation du virus, les autorités locales ont pris des mesures restrictives à caractère général, englobant tout le ressort territorial de la préfecture, et d’autres spécifiques, relatives à certaines zones urbaines. Ainsi, les zones de Sidi Youssef Ben Ali, Hay Hassani, Hay Mohammadi, M’hamid, Menara, Jemaa Fna et de Kechich connaissent désormais un renforcement «des opérations de contrôle, la fermeture partielle ou totale de certains quartiers» et la limitation des déplacements sauf en cas de nécessité extrême (travail, raisons de santé ou faire ses courses).

Dans un communiqué de la Wilaya de la région Marrakech-Safi, daté du dimanche 16 août, les horaires de fermeture des cafés et restaurants de la ville ocre ont été fixés à 22 h. Il a également été décidé«d’intensifier les opérations de contrôle des unités industrielles et professionnelles pour s’assurer de leur respect des mesures préventives en vigueur». S’agissant des dispositions portant sur l’ensemble de cette préfecture, il s’agit : du lancement d’une campagne de sensibilisation quant aux risques de la négligence des dispositifs de préventions et de leurs répercussions ;de la consolidation des opérations de désinfection et de stérilisation des lieux de travail et des espaces publics ; del’application de la loi à l’encontre des contrevenants (amende et peine de prison) ; de lafermeture des marchés et souikatesà 17H00 ; durespect de la limite extrême de la capacité d’accueil fixée à 50% ; et de l’interdiction des rassemblements dans les espaces publics et devant les agences bancaires et autres.

Polémique autour du nouveau protocole de dépistage rapide

Étant l’une des régions les plus impactées par le Covid-19, Fès-Meknès se dote de mécanismes de dépistage rapide et de prise en charge dans ses centres de santé, rapporte L’Économiste. C’est dans une circulaire, publiée le samedi 15 août, que la Direction régionale de la Santé a annoncé cette démarche, visant lamultiplication des tests et des prises en charge des cas suspects. Ainsi, des tests rapides bénéficiant aux personnes à risque seront effectués dans les centres de santé de la région. «Si le test rapide est positif, le patient est ainsi dirigé vers l’hôpital pour un PCR», explique le journal. En attendant les résultats de ses analyses, le patient reste confiné chez lui. Si ce dernier est confirmé négatif au virus, l’équipe médicale chargée de son dossier «lui demande de se mettre en quarantaine, dans le cadre du respect des normes sanitaires en vigueur». Cependant, si le patient s’avère être porteur du virus, un personnel soignant spécial se rend sur le lieu de sa résidence pour lui prodiguer des soins à domicile et assurer son suivi médical.

De son côté, Al Akhbar rapporte, ce lundi 17 août, que ce nouveau mécanisme de dépistage rapide n’a pas été du gout des praticiens, notamment les urgentistes et les spécialistes en réanimation. En effet, ces derniers, dénoncent que cette démarche pourrait conduire à davantage de cas critiques vers les unités de soins intensifs. L’association des médecins urgentistes estime que ce nouveau protocole «risquerait d’aggraver la situation épidémiologique non seulement de la région Fes-Meknès, mais celledu pays». Ces experts ont expliqué que «les tests sérologiques sont faits pour suivre l’évolution de l’épidémie et ne doivent en aucun cas faire partie du protocole de soins». Ils affirment que la marge d’erreur est très conséquente dans ce genre de tests. Et de conclure que cette méthode entraîne également «un retard dans le diagnostic, quiinduit automatiquement un retard dans la prise en charge des malades, et donc l’explosion du nombre de cas critiques».

L’Intérieur réaffecte 30 agents d’autorité

Toujours dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, le ministère de l’Intérieur a décidé cette fois de faire appel à 30 responsables parmi les gouverneurs, secrétaires généraux et pachas qui avaient été, par le passé,démis ou presque de leurs fonctions. SelonAl Ahdath Al Magribia, ces «anciens bannis» ont été réaffectés aux provinces et préfectures qu’ils avaient gérées auparavant, et ce pour soutenir les walis et les gouverneurs dépassés par la crise sanitaire actuelle. Parmi les «grâciés», Noureddine Atakla, l’ancien gouverneur de Boulmane (Fès-Meknès), Hanane Tijani, ancienne gouverneure de la préfecture de Hay Hassani (Casablanca-Settat), et Hassan Bouya, ex-gouverneur de la préfecture de M’diq-Fnideq. Le journal indique que d’autres gouverneurs, pachas et caïds, ont également été nommés dans plusieurs provinces et préfectures, où ils avaient déjà exercé. Ces derniers ont été chargés de missions ayant pour objectif d’alléger la charge de travail des agents d’autorité, mobilisés depuis début mars dernier dans la lutte contre le nouveau coronavirus.

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