Accueil / Société

Covid-19 : de nouveaux records qui agitent les autorités

Temps de lecture

Avec 1499 nouvelles infections et 23 décès en seulement 24 heures, le Maroc enregistre un nouveau record lié à la pandémie du coronavirus. Le royaume est désormais classé 58e au monde en termes de nombre de contaminations, et 61e en termes de décès. Le ministère de la Santé a ainsi élargi sa campagne de dépistage et a publié une série de procédures de désinfection des domiciles pour les cas qui sont traités chez eux. Puis, le gouvernement a précisé le cadre d’application des sanctions forfaitaires à l’encontre des contrevenants aux dispositifs de l’état d’urgence sanitaire.

Nouveaux records de la pandémie du coronavirus enregistrés au Maroc. 1499 nouvelles infections, 23 décès, 292 guérisons et 1184 nouveauxcas actifs ont été recensés ces dernières 24 heures. Ce nouveau bilan porte à 36694 le nombre de contaminations, à 556celui des décès, à 25677 celui des rémissions, et à 10461 le total des cas actifs dans le royaume, a précisé Mouad Mrabet,coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé. Concernant la répartition des nouveaux cas, le responsable souligne que Casablanca-Settat vient en tête avec 498 cas, suivie de Marrakech-Safi(350 cas), Tanger-Tétouan (172 cas), Rabat-Salé-Kenitra (167 cas), Fès-Meknès (113 cas), Beni Mellal-Khenifra (97 cas), Drâa-Tafilalet (48 cas), Souss-Massa (21 cas), Oriental (13 cas), Dakhla-Oued Eddahab (13 cas), Laâyoune-Sakia El Hamra (6 cas)et Guelmim-Oued Noun (1 cas).

Le pirebilan hebdomadaire du Maroc

Lors de son point de presse du mercredi 12 août, Mouad Mrabet a présenté le bilan épidémique de la semaine précédente, soit du 3 au 9 août 2020. Cité par Médias24, le responsable a expliqué que le cumul des infections depuis le 2 mars 2020 jusqu’au dimanche 9 août est de 91,5 cas pour chaque 100000 habitants. Il a soutenu que sur les 7700 nouvelles infections enregistrées au cours de ladite période, 30 étaient importés. Le taux de rémission sur le plan national était quant à lui de 70,2% (4912 guérisons au total), tandis que celuide la létalitéétait de 1,56 (116 morts au total).

«D’un point de vue mensuel, et alors que nous ne sommes qu’aux premiers jours du mois d’août, 145 décès ont été enregistrés», déplore Mrabet. «Un chiffre jamais connu auparavant, puisqu’au mois d’avril il y en a eu 134, et 125 durant le mois de juillet», précise-t-il. Puis en se basant sur les données de l’Organisation mondiale de la santé, il indique quele Maroc est désormais classé à la 58e place en termes de nombre de porteurs du virus sur le plan international, et à la 6e place en Afrique. S’agissant du nombre de décès, le royaume a avancé de 5 places, occupant aujourd’hui la 61e position au niveau mondial. Il a cependant conservé son rang dans le classement africain, 6e place. Par ailleurs, la même source ajoute que l’élargissement de la campagne de dépistage dans le pays, le place au 33e rang mondial en termes de nombre de tests effectués, au 2e en Afrique, etau 1er en Afrique duNord.

Les nouvelles décisions du ministère de la Santé

Face à la recrudescence de la pandémie du Covid-19 et à la menacede saturation des établissements hospitaliers, le ministère de la Santé avait décidé la semaine dernière de traiter les cas asymptomatiques chez eux. Dans son édition du jour, Le Matin explique que cette alternative concerne en particulier les personnes qui ne présentent aucun signe clinique etaucun facteur de risque comme l’âge avancé, les maladies chroniques, la grossesse et l’allaitement.À travers le portail « Sehati », la tutelle a précisé aujourd’hui une série de mesures de préventions que cespatients asymptomatiques doivent adopter à domicile. «Il est important de désinfecter votre domicile si vous prenez en charge un cas suspect ou confirmé du Covid-19 afin de prévenir les infections et de réduire la teneur en virus présents sur les objets et les surfaces, à des niveaux de contamination les plus bas possibles», explique le ministère sur ladite plateforme.

Le journal rappelle que la prise en charge de ces malades doit respecter un certain nombre de conditions d’isolation, dont «une chambre individuelle bien aérée et l’absence de personnes vulnérables vivant sous le même toit». Cette démarche, poursuit la même source, intervient après qu’une enquête sur le terrain ait révélé que plusieurs «cas asymptomatiques refusent d’être traités au sein d’un établissement hospitalier». C’est dans ce sens que Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a décidé le mercredi 12 août de mettre en place des centres de référence sanitaire au niveau de tous les quartiers du royaume. Une initiative qui vise d’un côté à élargir les structures de dépistage, mais aussi à alléger la charge des hôpitaux et à limiter les déplacements depuis et vers les établissements de santé. Selon le ministre, cette démarchepermettra «une meilleure réactivité en termes de prise en charge des patients», rapporte Les Inspirations Éco.

Adoption des amendements du décret-loi lié à la violation de l’état d’urgence sanitaire

Sur le plan juridique de la lutte contre le Covid-19, le Conseil de gouvernement du mercredi 12 août a adopté le projet de décret n° 2.20.572 portant application des dispositions de l’article 4 bis du décret-loi n° 2.20.292 lié aux dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire et aux procédures de sa déclaration. D’après H24Infos, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a soutenu lors de cette réunion que cette législation simplifie «la procédure relative à l’application des sanctions» prévues à l’encontre des contrevenants aux mesures en vigueur.

Conformément à ce projet de décret, «en cas d’acceptation par le contrevenant (…) du paiement immédiat et en espèces de l’amende (300 dirhams)», «l’officier ou l’agent établit le procès-verbal qui fait office de quittance de paiement remise immédiatement à l’intéressé». Si ce dernier est incapable de verser le montant de l’amende sur place, «un délai de 24 heures à partir de la date de la constatation de la contravention» lui sera accordé.Le verbalisateur lui remettra«une copie du procès-verbal en lui notifiant le service de sûreté ou le centre de la Gendarmerie royale dont relève la circonscriptionoù la contravention a été constatée et où il faut payer l’amende», précise la même source.

Dans le cas où le contrevenant refuse de s’acquitter de l’amende ou qu’il dépasse le délai de 24 heures à partir de la constatation de la contravention, «l’article 4 bis du décret-loi prévoit l’envoi par l’officier ou l’agent du procès-verbal au parquet compétent pour prendre les mesures juridiques adéquates».

Rappelons que cette législation a été adoptée suite au relâchement des Marocains vis à vis desdispositions de la sécurité sanitaire recommandées par les autorités compétentes. Les sanctions prévues par cette loi visent en premier la protection de la santé du citoyen et la sensibilisation de la population à la gravité de la situation épidémiologique actuelle au pays.

Dernier articles
Les articles les plus lu

DGSN : 2024, une année de transformation pour la sécurité nationale

Société - L’année 2024 a été marquée par des avancées majeures dans le domaine de la sécurité au Maroc, grâce aux efforts de la DGSN.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection

Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Divorces : plus de 24.000 cas en 2023

Société - Le Maroc a enregistré en 2023 un total de 24.162 divorces par consentement mutuel, contre seulement 341 divorces révocables, sur 249.089 actes de mariage répertoriés durant l’année.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Rougeole : le Maroc face à la résurgence de la maladie

Société - Le Maroc connait l’apparition de plusieurs foyers de cas de rougeole, notamment dans les régions Beni Mellal, Souss Massa et Tanger.

Mouna Aghlal - 24 décembre 2024

Colère des médecins : une grève nationale en vue

Société - Le syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé une série de grèves nationales les 24, 25 et 26 décembre.

Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024

Plus de 10.640 zones rurales connectées entre 2018 et 2024

Société - Plus de 10.640 zones rurales ont été couvertes par des services de 2ème, 3ème et 4ème générations.

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024

5G : objectifs pour la CAN 2025 et la CDM 2030

Société - Amal El Fallah Seghrouchni a annoncé que le Maroc lancera la technologie 5G en vue des grands événements sportifs à venir.

Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024

La plateforme E-Police opérationnelle

Société - Conçue avec des technologies avancées, E-Police est désormais opérationnelle pour toute activité en ligne.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024
Voir plus

Héritage, la succession qui déchire

Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.

Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024

Notes de route du Sahara

Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.

Rédaction LeBrief - 4 avril 2024

L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?

Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.

Hajar Toufik - 18 mai 2023

Nouvelles du Maroc

Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.

Rédaction LeBrief - 1 avril 2024

Le racisme expliqué à ma fille

Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.

Rédaction LeBrief - 22 mars 2024

Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?

Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.

Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire