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À l’approche de la rentrée scolaire, prévuele 7 septembre 2020, le bras de fer entre les parents d’élèves et les écoles privées se poursuit. Dans son édition du jour, le quotidien Al Massae, rapporte que l’Union des parents d’élèves de l’enseignement privé au Maroc a de nouveau sollicité le soutien de Saad Dine El Otmani, Chef du gouvernement. Dans une lettre, l’Union réagit aux revendications que les établissements privés ont communiquées à El Otmani, lors de sa dernière rencontre avec leurs représentants.
Pour les parents d’élèves, le gouvernement fait fi de leurs contraintes et de leurs tourmentes, liées à l’impact financier de la pandémie du coronavirus sur leurs revenus et leurs budgets.Selon le journal, ils déplorent aussi que la méthode de l’enseignement à distance a montré ses limites, et que l’encadrement de l’État est défaillant en la matière. Notons que de leurs côtés, les écoles privées avancent que cette solution a poussé plusieurs établissements à déclarer faillite.Les parentsappellent ainsi le gouvernement «à adopter une méthode participative dans la gestion de ce dossier et à fixer une date définitive, afin d’apaiser le conflit entre les deux parties», explique la même source.
En outre,l’Union des parents a souligné qu’en l’absence d’un cadre juridique, l’État est dans l’incapacité d’exercer une quelconque pression sur le secteur privé de l’enseignement et «d’asseoir une emprise sur le volet commercial de ces opérateurs». En d’autres termes, explique Le360, il s’agit de l’application desdispositions del’article 14 de la loi-cadre qui fixe «les modalités des frais d’inscription, de scolarité et d’assurance des établissements privés au Maroc».
Nécessitéd’un cadre juridique à l’Éducation nationale
Dans une interview accordée à Hespress Fr, Noureddine Akoury, président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves au Maroc (ANAPEM), a soutenu qu’il a remis un mémorandum détaillé portant sur les controverses entre familles et écoles privées. En réponse, le Conseil a expliqué qu’aucun «cadre juridique reliant l’État à l’enseignement privé» n’a été retrouvé, et qu’il est actuellement «en train de passer en revue les droits d’assurance des écoles privées, leurs frais d’études et la nature de leurs tâches mensuelles en cas d’urgence sanitaire ou de non-scolarisation». Nos confrères rapportent ainsi que ce mercredi, ledit Conseil poursuivra ses concertations à ce sujet avec la société civile et les associations de protection des consommateurs.
Selon Akoury,il est impératif d’établir en urgence un cadre juridique à l’Éducation nationale, et ce pour protéger les droits de tous les acteurs et intervenants. Il a également dénoncé que certaines écoles privées font la promotion de «contrats d’inscriptions illégaux», qui édictent «l’exécution de tâches scolaires en cas d’urgence hors du contrôle de l’institution». Tout en appelant les parents à ne pas accepter ce genre de contrats, le président de l’ANAPEM propose la mise en place d’un formulaire d’inscription qui doit être signé, ratifié et enregistré auprès des autorités. De cette façon, poursuit-il, «le signataire devra “s’acquitter de ses devoirs et obligations en cas d’urgence indépendante de la volonté de l’institution». Et d’ajouter : «Il adhérera de ce fait aux différents types de recommandations imposées par une éventuelle situation d’état d’urgence, y compris celle des cours à distance».
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