Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Tourisme : le contrat-programme n’a pas fait que des heureux

Tourisme : le contrat-programme n’a pas fait que des heureux

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le contrat-programme 2020-2022, signé jeudi dernier lors de la 9e réunion du Comité de veille économique (CVE), a apporté plusieurs bonnes nouvelles aux professionnels du secteur touristique. Parmi elles, l’accès aux crédits « Damane Relance », « Relance TPE » et le nouveau produit de garantie « Damane Relance Hôtellerie ». Cependant, l’accès à ces mécanismes n’a pas été autorisé à l’ensemble de la chaîne touristique nationale. Les restaurateurs classés, les promoteurs de l’animation et les loueurs de voitures ont été oubliés. La Confédération nationale de tourisme (CNT) est en train de négocier une solution pour les intégrer aux secteurs éligibles.

Temps de lecture : 4 minutes

Les professionnels du tourisme nourrissent beaucoup d’espoirs autour du contrat-programme signé la semaine dernière à Rabat en présence de Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), et Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale de tourisme (CNT).

Ce contrat-programme prévoit plusieurs pistes pour sortir le secteur de la zone rouge. Parmi les points importants, le nouveau produit de garantie appelé « Damane Relance hôtellerie ». Ce dernier est garanti par l’État à hauteur de 80% à 90% et pourrait être porté à 95% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 100 millions de dirhams.

Damane Relance hôtellerie : Cinq conditions d’accès

Cependant, pour pouvoir accéder au crédit, cinq conditions d’éligibilité doivent être remplies. L’entreprise doit tout d’abord être une société de droit privé marocain, et exploitant un établissement d’hébergement touristique classé, tel que défini par la loi 80-14 et ses textes d’application : hôtel, hôtel club, résidence hôtelière, maisons -d’hôtes, etc.

Deuxièmement, elle doit obtenir un ratio de « dettes bancaires /excédent brut d’exploitation » inférieur ou égal à 7. L’entreprise ne doit pas être en redressement ou liquidation judiciaire. Elle ne doit pas disposer de crédit bancaire déclassé en « compromis » à la date du 29 février 2020 et ne doit pas avoir versé de dividendes au cours de l’année 2020, rapporte le site le360.

Les crédits octroyés devraient être disponibles au plus tard le 31 décembre 2021 et remboursés sur une période n’excédant pas 10 ans, dont 2 ans de différés au maximum, après la période de tirage, souligne la même source. 20% du crédit doit être utilisé pour le règlement des salaires et charges sociales et 30% pour le règlement des fournisseurs (filiales et/ou maison-mère de l’entreprise bénéficiaire exclues). L’utilisation de ces fonds est interdite pour rembourser des créances actionnaires ou des comptes courants associés. Elle est également interdite pour effectuer des montages de haut de bilan (augmentation/réduction du capital, rachat de parts ou d’actions, etc.) et pour amortir le principal des crédits contractés auprès des banques.

Par ailleurs, le gouvernement prévoit également une indemnité forfaitaire de 2000 dirhams pour chaque salarié du secteur (hôteliers, transporteur touristique et voyagiste), à condition de maintenir 80% des salariés. Les guides touristiques bénéficieront également d’une aide de 2000 dirhams à condition de se conformer à la législation en vigueur.

Les restaurateurs, les promoteurs de l’animation et les loueurs de voitures écartés

Malgré la solidité de ces mesures, le nouveau contrat-programme a engendré quelques déceptions, notammentchez les sociétés d’animation, les restaurateurs classés et les loueurs de voitures. Le contrat-programme a limité l’indemnité de 2000 dirhams aux établissements d’hébergements classés, aux voyagistes, aux transporteurs et aux guides touristiques, rapporte le journal l’Économiste dans son numéro du lundi 10 août 2020. La même source indique que c’est le ministère des Finances qui aurait écarté les restaurateurs de cette indemnité dans la mesure ou leurs établissements ont repris leur activité il y a déjà quelques semaines.

La CNT est entrée en contact avec le ministère de Tourisme pour trouver une solution à cette catégorie. Othman Cherif Alaoui, président du Conseil régional de tourisme de Casablanca, affirme «qu’il faut penser en urgence à imaginer des avenants au contrat-programme pour les métiers qui sont incontournables dans la chaîne de valeur touristique». Il suggère à la CNT de créer rapidement un comité de suivi et de pilotage au niveau du privé pour défendre le secteur.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Sécurité et qualité de vie : zoom sur les préférences des Marocains

L'importance accordée à la sécurité et à la qualité de vie, en tant qu'indicateurs clés du bien-être dans la société, a guidé cette recherch…

Miel… bientôt plus une goutte sur nos tartines?

Les fleurs fanent et les abeilles ne butinent plus. Ce n'est pas le début d'un poème, mais une réelle tragédie que subissent les apiculteurs…

Journée mondiale du rein 2024 : prévention, sensibilisation et égalité des soins

À travers le globe, un adulte sur dix est touché par une maladie rénale, ce qui représente environ 850 millions d'individus. Selon l'Organis…

RGPH 2024 : une formation assistée par l’IA, une première au Maroc

L’initiative du Haut-Commissariat au Plan (HCP) d'ouvrir l'appel à candidature pour le Recensement général de la population et de l’habitat …

Ramadan 1445 : le marché des dattes en constante croissance

Le salaire du mois de mars n’aura pas fait long feu. Il ne lui aura fallu que quelques heures pour s’évaporer allant tantôt vers de la vaiss…

Hajj 1445 : les pièges à éviter

Chaque année, 34.000 fidèles dépendent d’une loterie annonçant la liste de chanceux qui parviendront à sillonner la terre sainte de l'Hajj. …

Ramadan 2024 : un mois de piété ébranlé par l’inflation

À la veille du mois de Ramadan 2024, les Marocains se préparent à accueillir ce mois sacré. Durant cette période, le rythme quotidien subit …

Les Marocaines face à la discrimination salariale de genre

Dans son nouveau rapport, le HCP met en lumière la condition féminine au Maroc à travers une analyse des disparités salariales de genre et d…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire