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Covid-19 : le taux de chômage au Maroc atteint son plus haut niveau depuis 2001

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La pandémie du nouveau coronavirus et la crise économique qui en résulte dévastent les marchés du travail dans le monde entier. Au Maroc, en raison de la propagation du virus, de l’état d’urgence sanitaire et du confinement, l’économie a perdu 589000 postes d’emploi durant le deuxième trimestre 2020 selon une étude publiée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Le nombre de chômeurs a par ailleurs atteint 1477000 individus durant cette période.

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Au Maroc, les travailleurs et les personnes à la recherche d’emploi sont particulièrement vulnérables face aux conséquences de la pandémie du nouveau coronavirus. Ce jeudi 6 août, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié un rapport relatif à la situation du marché du travail au niveau national au titre du deuxième trimestre 2020. Dans cette note d’information, l’organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc fait état d’une baisse des taux d’activité et d’emploi.

Avec près d’un demi-million de personnes nouvellement en recherche d’emploi, le taux de chômage au Maroc a grimpé à 12,3% entre avril et juin 2020. Le nombre de chômeurs a atteint 1477000 individus au niveau national. Selon Morocco World News, il s’agit du taux le plus élevé enregistré depuis 2001. Au deuxième trimestre 2019, il s’établissait à 8,1%. Le taux de chômage a augmenté à des niveaux similaires dans les villes et dans les zones rurales. Dans les centres urbains, le taux de chômage est passé de 11,7% en 2019 à 15,6% en juin 2020. En revanche, le taux dans les zones rurales a connu une augmentation annuelle de 3% à 7,2%. Le chômage resteplus répandu parmi les jeunes de 15 à 24 ans, avec 33,4% d’entre eux. Les diplômés universitaires (18,2%) et les femmes (15,6%) sont également fortement touchés par le chômage.

L’impact du Covid-19 sur le chômage au Maroc

La hausse du chômage est principalement due à la pandémie du nouveau coronavirus, à l’état d’urgence sanitaire au Maroc et aux mesures deconfinement. Ces trois facteurs ont causé la perte de 589.000 postes d’emploi entre le deuxième trimestre de 2019 et la même période en 2020. 520000 postes ont été perdus en milieu rural et69000 en milieu urbain, contre une création annuelle moyenne de 64000 postes au cours des trois années précédentes. Cette perte a touché tous les secteurs d’activité, surtout le secteur de l’agriculture et de la pêche, constate TelQuel. Ce secteur a connuune perte de 477000 emplois. Suivent le secteur de l’industrie et de l’artisanat avec 69.000 emplois perdus, celui des services avec 30000 emplois perdus et du BTP (9000 emplois).

Outre l’augmentation du taux de chômage, le nombre moyen d’heures de travail hebdomadaires par personne est passé de 45 à 22 heures. Cette diminution représente 265 millions d’heures de travail hebdomadaires en moins par rapport à la même période en 2019. La baisse des heures de travail a touché tous les secteurs économiques. Cependant, la construction (71% d’heures de travail de moins), l’industrie (63%) et les services (54%) ont été les plus impactés.

Parallèlement à la hausse du chômage, le sous-emploi a également augmenté de manière significative. Au deuxième trimestre 2020, 496000 personnes, dont 311.000 en milieu urbain et 185000 en milieu rural, sont devenues sous-employées. Le nombre total de travailleurs sous-employés au Maroc a ainsi atteint 1.477.000. Le taux global de sous-emploi est passé de 9% à 13% au niveau national, de 7,8% à 12,2% en milieu urbain et de 10,6% à 14,1% en milieu rural. Les formes de sous-emploi les plus répandues sont liées au nombre d’heures travaillées (9,1% des salariés), ainsi qu’à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé (3,8%).

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